AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 91 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore un super moment passé en compagnie d'Anne Perry.

L'histoire commence sur des chapeaux de roue avec Evan qui retrouve deux personnes, un gentleman et son fils, battus à mort dans la rue. Ce dernier, toujours en vie, est confié au soin d'Hester et, choqué, semble incapable de proférer un seul mot. En parallèle, Monk est embauché pour dévoiler l'identité d'individus qui violent et passent à tabac des prostituées occasionnelles dans un quartier louche. Les deux histoires, on le sent très vite, se rapprochent. Contrairement au précédent tome, Monk a la part belle, ce que j'apprécie vivement. Et bien sûr, toujours cette chute, sordide, à la Anne Perry.

A nouveau, Anne Perry dénonce la misère de la classe laborieuse dans ce Londres victorien. On n'est pas sans compatir pour ces femmes violées et n'ayant aucun espoir d'une quelconque justice...

Anne Perry approfondit également la psychologie des personnages, surtout Monk. Monk comme mentor pour Evan. Monk toujours en proie à son amnésie qui entend lever le voile sur sa situation haineuse d'avec Runcorn. Et surtout ce triangle amoureux Monk/Rathbone/ Hester.

Un tome très intéressant, qui se lit très bien et qui suit les mécaniques habituelles.

Challenge le tour du scrabble en 80 jours (5e éd)
Challenge Séries
Challenge Mauvais Genre
Challenge Détectives littéraires
Challenge A travers l'histoire
Commenter  J’apprécie          200
Un nouvel épisode de la série Monk qui nous emmène à la fois dans les bas-fonds londoniens et leur misère, et l'envers du décor des belles demeures de la haute société. Évidemment les deux ne sont pas sans rapport...
Encore une fois je suis bluffée par le talent de l'autrice pour construire ses intrigues, entre les fils rouges qui structurent la série (le mystère dû à l'amnésie du héros, qui prend un nouveau jour, et le trio amoureux entre les héros, qui se complexifie à souhaits avec cette enquête) et l'affaire qui occupe l'épisode.

L'enquête en elle même rappelle l'épisode 3 de la série, où il s'agit de défendre un coupable tout désigné, et pour les thématiques du viol, des abus et violence sexuelles. Un cri étranglé aborde également la thématique de la prostitution occasionnelle et du stress post traumatique des victimes qui sont au centre de l'intrigue.
Le roman et son dénouement se jouent autour de l'ambivalence du statut de la victime et du coupable dans un viol.

Un des plaisirs à la lecture de cette série vient de la répétition des procédés romanesques utilisés, qui donnent un cadre familier au lecteur. Évidemment on se doute que l'enquête de Evan et celle de Monk sont liées et que Rathbone sera placé au centre du jeu... Évidemment on sait dès le début que Hester sera la mieux placée pour résoudre l'intrigue.
Et on soupçonne vite autre chose qui s'avère décisif... mais ces acquis n'empêchent pas la surprise.
Anne Perry distille suffisamment d'indices pour mettre le lecteur sur la piste de la vérité mais la perception reste floue jusqu'à ce qu'elle ne la laisse éclater, dans les dernières pages.

Une lecture qui est aussi très intéressante intellectuellement: explorant des réalités sociologiques de l'époque victorienne ou des sentiments humains universels, Anne Perry nous livre une réflexion sans complaisance sur la nature humaine.
Commenter  J’apprécie          70
Janvier est glacial. Dans les rues sinistres de Saint-Giles, le sergent Evan contemple les corps ensanglantés de deux hommes. Aux premières constations, il semblerait qu'ils aient été roués de coups. le premier, mort, est un homme d'une cinquantaine d'années, le second est un jeune homme d'une vingtaine d'années qui respire encore. La qualité de leurs costumes indiquent des gens de la haute société. Que faisaient-ils en ce territoire ? C'est chez un tailleur qui reconnaît son travail, qu'Evan apprend l'identité de ces deux malheureux ; Mr. Leighton Duff et son fils Rhys.
Aucune piste oriente Evan dans son enquête et ce n'est pas Rhys Duff, seul rescapé de l'agression, qui pourrait l'aider. Il est dans l'impossibilité de témoigner et ne peut émettre que quelques sons de souffrance.
Hospitalisé à Saint-Thomas, puis retourné chez lui sur les conseils du Dr. Corriden Wade, médecin et ami de la famille, Rhys a pour infirmière Hester Latterly.
Hester, ancienne infirmière de la guerre de Crimée, a les compétence pour le soigner. Elle l'aide aussi à surmonter ses traumatismes moraux. Rhys se comporte étrangement, il ne supporte pas le contact, surtout celui de sa mère, et fuit le sommeil pour ne pas cauchemarder. Hester doit alors le rassurer et l'habituer à sa présence. Elle lui raconte ses souvenirs de Crimée, lui lit des romans et petit à petit gagne sa confiance.

William Monk, détective privé, n'a pas revu Hester depuis un certain temps, deux semaines pour être précis… Leur mésentente se base sur de ridicules malentendus et quelques vexations. Tous deux s'apprécient mais s'insupportent également. Sans travail, sans la présence réconfortante de Lady Callandra partie en voyage, Monk s'ennuie. Il réagit donc favorablement à la demande de Mrs. Hopgood qui souhaiterait l'engager. Propriétaire d'un atelier de confection dans les bas quartier de l'East-End, elle a pu constater que certaines de ses ouvrières avaient été rossées sauvagement. Dans cette affaire, on parle de viols et de sévices. Pour nourrir leurs enfants, ces jeunes femmes n'hésitent pas à se prostituer et, n'ayant pas de souteneurs, elles n'ont personne pour les protéger. de plus, chacune panse leurs plaies dans le silence et la honte, n'osant en référer à la police.
Monk, toujours atteint d'amnésie, s'aperçoit qu'il est bien connu dans ce monde de taudis du nord de la Tamise. Ce n'est pas le respect qu'il suscite, mais plus de la peur et de l'ironie. Mais qui était-il ?
Les témoignages qu'il récolte patiemment, orientent l'enquête sur des hommes fortunés qui s'amusent en imposant leur puissance, force et supériorité. Bien vite, ses pas le mèneront vers Ebury Street, là où Hester a été engagée…

William Monk, Hester Latterly et plus tard Oliver Rathbone uniront leurs intelligences pour résoudre les drames ; meurtre, agressions, viols.

Dans ce huitième tome, nous quadrillons quelques quartiers de Londres. Comme l'auteur le précise, le misérable borde les quartiers huppés. C'est en 1890 que l'on commençât à réhabiliter l'East End. William Monk arpente ces deux univers, tout aussi à l'aise dans l'un que dans l'autre.
Le sujet traité dans cette enquête raconte la condition miséreuse des femmes, obligées de se livrer à la prostitution et des abus qu'elles subissent. La justice est inéquitable, voire absente. Autre thème, celui de la domination des gens de pouvoir, par la violence, l'humiliation, les indignités. Cette oppression offense aussi bien les femmes que les hommes.
Nous retrouvons comme dans les précédents épisodes pour les enquêtes et le procès, le trio de tête Monk-Hester-Rathbone. Leurs rôles s'étoffent et donnent à l'histoire un attrait indiscutable !
Toujours séduite par cette série, je ne peux que vous la conseiller…

"Il n'hésita qu'un instant, se demandant si elle s'efforçait de se montrer courageuse, et voulait prendre sur elle d'épargner ses propres sentiments. Mais, quand il la regarda de nouveau, il sut que ce n'était pas le cas. Il y avait en elle une aptitude à comprendre qui lui donner la force de replacer ce moment douloureusement sincère dans le cadre de tous les triomphes, tous les échecs aussi, qu'ils avaient partagés.
Il s'approcha d'elle et, avec une infinie douceur, se pencha pour déposer un baiser sur sa trempe, au-dessus du sourcil – sa joue demeura contre la sienne, son souffle agitant les mèches libres de ses cheveux.
Puis il tourna les talons et s'éloigna sans un regard en arrière. Il craignait de commettre un geste irrémédiable et il ne se sentait pas encore prêt."
Commenter  J’apprécie          60
encore une fois un excellent tome, difficile d'en dire plus, chaque tome est excellent, j'adore la saga!
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (299) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Titres de la série des Charlotte et Thomas Pitt

Quelle est la particularité des titres dans cette série ?

ils indiquent toujours le type de crime commis
ils indiquent toujours le lieu du crime
ils indiquent toujours l'heure du crime
ils indiquent le nom de l'assassin

8 questions
103 lecteurs ont répondu
Thème : Anne PerryCréer un quiz sur ce livre

{* *}