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William Monk tome 8 sur 24

Bernard Cucchi (Traducteur)
EAN : 9782264032614
448 pages
10-18 (04/04/2002)
3.87/5   89 notes
Résumé :
De quoi peuvent bien être coupables un père et un fils de la bonne société londonienne pour mériter la sanglante correction qui leur a été infligée dans un des quartiers les plus sordides de la ville ?
Au vu des témoignages, le sergent Evan semble très vite penser que le fils, Rhys Duff, toujours entre la vie et la mort, et incapable de parler ou d'écrire pour raconter les faits, n'est pas aussi innocent qu'il y paraît.
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Huitième enquête de la saga William Monk.🎩


Le sergent Evan est appelé dans une rue sordide de Seven Dials où gisent deux hommes. Rapidement, le sergent s'aperçoit que le plus jeune des deux est encore en vie et le fait transporter à l'hôpital. La suite de son enquête lui permet également d'établir plusieurs faits : les deux hommes Leigthon Duff et Rhys Duff sont père et fils. Ils sont issus des beaux quartiers. Reste à déterminer pour le sergent Evan les raisons de leurs présences dans les rues mal famées de Seven Dials et les raisons de leur agression.
La première question est vite résolue étant donné que les hommes des hautes sphères apprécient de s'encanailler avec des femmes de petite vertu. Seulement, les apparences et les constations les plus élémentaires peuvent être mises à mal.... surtout lorsque Monk enquête sur une série de viol dans un autre quartier... et que ses pas le conduise vers Rhys Duff.


Ce nouvel épisode est l'un des plus tordus et des plus sombres de la série. 😮La thématique de la prostitution et du viol y est prédominante avec une retranscription dans l'histoire des pensées de l'époque. Selon la bonne société victorienne, la prostitution est une honte... une femme qui dit oui une fois ne peut plus se rétracter et... bien évidemment, tout homme peut y trouver du plaisir du moment que sa débauche n'est pas exposée sur la place publique. Bref, une société victorienne pudibonde et hypocrite au possible.😒
Autre élément des plus intéressant concerne l'aspect économique relaté par Anne Perry. Les conditions de vie des femmes de l'époque contrainte de se prostituer occasionnellement afin de nourrir leurs enfants ; ou encore celles de jeunes enfants se soumettant à la prostitution pour subvenir aux besoins de la famille à de quoi faire frémir. Anne Perry nous offre une description sans concession de cette époque où la société se désintéresse totalement de la population de ces quartiers pauvres.😞

Parlons maintenant de l'histoire. Un cri étranglé aborde une thématique vraiment très dure : la prostitution et le viol. L'intrigue est captivante avec, comme toujours des rebondissements et des révélations finales qui stupéfient....Seulement, j'ai trouvé ce récit traînant en longueur. le récit peine à se mettre en place, l'enquête semble avancer à un rythme d'escargot et nos héros semblent effacés et insipides. L'une des caractéristiques de cette série est souvent d'avoir un récit en deux temps : l'enquête et le procès. Ici, la partie procès ne tient que dans l'ultime chapitre. La révélation finale nous est assénée puis le livre s'achève.... NONNNNN ... 😡J'aurai aimé plus ! J'aurais apprécié voir Rathbone amener petit à petit les éléments qui permettent de comprendre les choses.

Heureusement😃, ce roman permet également d'en apprendre plus concernant notre trio. Ainsi, nous découvrons un rapprochement entre Rathbonne et Hester... un Monk perdu dans son passé et tentant de comprendre les tensions qui existent entre lui et Runcorn son ancien ami et ancien chef à la police. Anne Perry nous dévoile un pan de la vie de Monk assez sombre et intéressant.

Pour résumer : Une enquête troublante, forte en émotion et révélation. Vivement la suite !🤗
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Deux hommes sont retrouvés battus à mort dans une ruelle malfamée de Londres. Etaient-ils venus s'encanailler ?
Monk va devoir faire la lumière sur cette affaire beaucoup plus compliquée qu'elle n'en a l'air.
Le quartier où les deux hommes ont été agressés est connu pour être un repaire de voleurs, de bars louches, et les hommes du beau monde viennent y retrouver des prostituées.
L'un des deux hommes survit miraculeusement et c'est Esther Latterly qui va venir le soigner à domicile. On va donc suivre en parallèle l'enquête de Monk et la convalescence du survivant.
J'ai une fois de plus pris beaucoup de plaisir à suivre cette enquête, dans laquelle on plonge au coeur d'un quartier sordide, ravagé par la misère, et dans laquelle on comprend vraiment que les connaissances en médecine de l'époque victorienne étaient très différentes d'aujourd'hui, notamment notre connaissance de l'importance de l'hygiène dans les soins médicaux.
Une très bonne enquête, même si le thème est difficile, car très noir, et nous montre la face plus sombre des hommes.
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Encore un super moment passé en compagnie d'Anne Perry.

L'histoire commence sur des chapeaux de roue avec Evan qui retrouve deux personnes, un gentleman et son fils, battus à mort dans la rue. Ce dernier, toujours en vie, est confié au soin d'Hester et, choqué, semble incapable de proférer un seul mot. En parallèle, Monk est embauché pour dévoiler l'identité d'individus qui violent et passent à tabac des prostituées occasionnelles dans un quartier louche. Les deux histoires, on le sent très vite, se rapprochent. Contrairement au précédent tome, Monk a la part belle, ce que j'apprécie vivement. Et bien sûr, toujours cette chute, sordide, à la Anne Perry.

A nouveau, Anne Perry dénonce la misère de la classe laborieuse dans ce Londres victorien. On n'est pas sans compatir pour ces femmes violées et n'ayant aucun espoir d'une quelconque justice...

Anne Perry approfondit également la psychologie des personnages, surtout Monk. Monk comme mentor pour Evan. Monk toujours en proie à son amnésie qui entend lever le voile sur sa situation haineuse d'avec Runcorn. Et surtout ce triangle amoureux Monk/Rathbone/ Hester.

Un tome très intéressant, qui se lit très bien et qui suit les mécaniques habituelles.

Challenge le tour du scrabble en 80 jours (5e éd)
Challenge Séries
Challenge Mauvais Genre
Challenge Détectives littéraires
Challenge A travers l'histoire
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Janvier est glacial. Dans les rues sinistres de Saint-Giles, le sergent Evan contemple les corps ensanglantés de deux hommes. Aux premières constations, il semblerait qu'ils aient été roués de coups. le premier, mort, est un homme d'une cinquantaine d'années, le second est un jeune homme d'une vingtaine d'années qui respire encore. La qualité de leurs costumes indiquent des gens de la haute société. Que faisaient-ils en ce territoire ? C'est chez un tailleur qui reconnaît son travail, qu'Evan apprend l'identité de ces deux malheureux ; Mr. Leighton Duff et son fils Rhys.
Aucune piste oriente Evan dans son enquête et ce n'est pas Rhys Duff, seul rescapé de l'agression, qui pourrait l'aider. Il est dans l'impossibilité de témoigner et ne peut émettre que quelques sons de souffrance.
Hospitalisé à Saint-Thomas, puis retourné chez lui sur les conseils du Dr. Corriden Wade, médecin et ami de la famille, Rhys a pour infirmière Hester Latterly.
Hester, ancienne infirmière de la guerre de Crimée, a les compétence pour le soigner. Elle l'aide aussi à surmonter ses traumatismes moraux. Rhys se comporte étrangement, il ne supporte pas le contact, surtout celui de sa mère, et fuit le sommeil pour ne pas cauchemarder. Hester doit alors le rassurer et l'habituer à sa présence. Elle lui raconte ses souvenirs de Crimée, lui lit des romans et petit à petit gagne sa confiance.

William Monk, détective privé, n'a pas revu Hester depuis un certain temps, deux semaines pour être précis… Leur mésentente se base sur de ridicules malentendus et quelques vexations. Tous deux s'apprécient mais s'insupportent également. Sans travail, sans la présence réconfortante de Lady Callandra partie en voyage, Monk s'ennuie. Il réagit donc favorablement à la demande de Mrs. Hopgood qui souhaiterait l'engager. Propriétaire d'un atelier de confection dans les bas quartier de l'East-End, elle a pu constater que certaines de ses ouvrières avaient été rossées sauvagement. Dans cette affaire, on parle de viols et de sévices. Pour nourrir leurs enfants, ces jeunes femmes n'hésitent pas à se prostituer et, n'ayant pas de souteneurs, elles n'ont personne pour les protéger. de plus, chacune panse leurs plaies dans le silence et la honte, n'osant en référer à la police.
Monk, toujours atteint d'amnésie, s'aperçoit qu'il est bien connu dans ce monde de taudis du nord de la Tamise. Ce n'est pas le respect qu'il suscite, mais plus de la peur et de l'ironie. Mais qui était-il ?
Les témoignages qu'il récolte patiemment, orientent l'enquête sur des hommes fortunés qui s'amusent en imposant leur puissance, force et supériorité. Bien vite, ses pas le mèneront vers Ebury Street, là où Hester a été engagée…

William Monk, Hester Latterly et plus tard Oliver Rathbone uniront leurs intelligences pour résoudre les drames ; meurtre, agressions, viols.

Dans ce huitième tome, nous quadrillons quelques quartiers de Londres. Comme l'auteur le précise, le misérable borde les quartiers huppés. C'est en 1890 que l'on commençât à réhabiliter l'East End. William Monk arpente ces deux univers, tout aussi à l'aise dans l'un que dans l'autre.
Le sujet traité dans cette enquête raconte la condition miséreuse des femmes, obligées de se livrer à la prostitution et des abus qu'elles subissent. La justice est inéquitable, voire absente. Autre thème, celui de la domination des gens de pouvoir, par la violence, l'humiliation, les indignités. Cette oppression offense aussi bien les femmes que les hommes.
Nous retrouvons comme dans les précédents épisodes pour les enquêtes et le procès, le trio de tête Monk-Hester-Rathbone. Leurs rôles s'étoffent et donnent à l'histoire un attrait indiscutable !
Toujours séduite par cette série, je ne peux que vous la conseiller…

"Il n'hésita qu'un instant, se demandant si elle s'efforçait de se montrer courageuse, et voulait prendre sur elle d'épargner ses propres sentiments. Mais, quand il la regarda de nouveau, il sut que ce n'était pas le cas. Il y avait en elle une aptitude à comprendre qui lui donner la force de replacer ce moment douloureusement sincère dans le cadre de tous les triomphes, tous les échecs aussi, qu'ils avaient partagés.
Il s'approcha d'elle et, avec une infinie douceur, se pencha pour déposer un baiser sur sa trempe, au-dessus du sourcil – sa joue demeura contre la sienne, son souffle agitant les mèches libres de ses cheveux.
Puis il tourna les talons et s'éloigna sans un regard en arrière. Il craignait de commettre un geste irrémédiable et il ne se sentait pas encore prêt."
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Une figure importante des bas-fonds de Londres demande à Monk d'enquêter sur les viols de plus en plus violents que subissent des prostituées occasionnels dans son quartier. Pendant ce temps la police tente d'élucider le meurtre d'un gentleman découvert dans un coin malfamé à coté de son fils blessé très sérieusement. Les deux affaires sont-elles liées ? Et si oui quelle est la nature de cette relation ? C'est la trame de fond de ce huitième épisode de cette série consacrée à William Monk. Au cours de l'enquête, ce dernier progresse dans la réminiscence de son passé et tente d'éclaircir les raisons de son affrontement avec Runcorn, son ancien collègue. Quant à Hester son coeur semble balancer quelque peu entre ses deux amis, ce qui ne l'empêche pas toutefois d'être aussi professionnelle et utile en tant qu'infirmière. On retrouve le schéma habituel d'un procès qui suit l'enquête, mais celui-ci est assez bref, les enjeux sont nébuleux jusqu'à la toute fin et les relations entre les trois complices de la série évoluent juste assez pour piquer notre curiosité quant à la suite des choses. Bref un opus entièrement satisfaisant !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il est étrange de constater comme tout un pan de la vie des gens nous demeure voilé, même si on les rencontre quotidiennement, qu’on aborde toutes sortes de sujets avec eux, qu’on fréquente la même demeure et la même famille, jusqu’à suivre la même destinée. Et pourtant, tout ce qui relève de leurs pensées, de leurs sentiments et de leurs croyances les plus intimes a pris corps dans des endroits où vous n’avez jamais mis les pieds et correspond à des événements qui vous demeurent étrangers.
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[...] Peut-être avez-vous encore quelque chose à apprendre sur la lutte que mènent les hommes pour survivre, comment ils se dressent les uns contre les autres quand ils manquent d’espace vital ou de nourriture et qu’il n’existe aucun espoir ou aucune foi en un changement. La rage naît du désespoir [...]. Elle va de pair avec le désir de se venger d’un monde dans lequel la justice est apparemment absente.
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"Il n’hésita qu’un instant, se demandant si elle s’efforçait de se montrer courageuse, et voulait prendre sur elle d’épargner ses propres sentiments. Mais, quand il la regarda de nouveau, il sut que ce n’était pas le cas. Il y avait en elle une aptitude à comprendre qui lui donner la force de replacer ce moment douloureusement sincère dans le cadre de tous les triomphes, tous les échecs aussi, qu’ils avaient partagés.
Il s’approcha d’elle et, avec une infinie douceur, se pencha pour déposer un baiser sur sa trempe, au-dessus du sourcil – sa joue demeura contre la sienne, son souffle agitant les mèches libres de ses cheveux.
Puis il tourna les talons et s’éloigna sans un regard en arrière. Il craignait de commettre un geste irrémédiable et il ne se sentait pas encore prêt."
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Le viol est un crime auquel nous ne savons apporter aucune réponse, même vaguement équitable ou qui traduise une forme de compassion, poursuivit-il. Il participe de nos émotions les plus troubles, les moins soumises à notre raison. C'est un acte encore plus primitif que le meurtre. Pourquoi en est-il ainsi, Evan ? Nous le nions et l'excusons, nous nous livrons à toutes sortes d'acrobaties logiques et déformons les faits pour arriver à prétendre qu'il n'a pas eu lieu, que la faute en revenait à la victime, en fin de compte, et non à ceux que nous désignons comme les coupables.
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La police n’essaierait jamais d’éradiquer sérieusement la prostitution. Outre que c’était impossible, elle en connaissait l’importance, elle savait qu’une moitié de la bonne société aurait été horrifiée si les forces de l’ordre y étaient parvenues. La prostitution était de ces choses répugnantes dont on ne parlait pas dans les salons, dont on ne parlait même pas du tout — elle était vitale pour la santé et la bonne marche de la société.
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