Citations sur Médicis, tome 5 : Isabelle : Du baiser au poignard (10)
- Comment pratiquez-vous votre métier ?
- Le plus simplement du monde, à moins que mes clients n'aient des exigences particulières. Auquel cas, ils me paient plus cher.
- Votre conscience ne vous fait-elle pas souffrir ?
- La conscience est un fardeau pour beaucoup, ce n'est qu'un mot drapé d'illusions pour moi... Jamais la nature n'a mis au monde un loup capable de remords devant un agneau égorgé.
- Seul l'argent vous intéresse ?
- Oui, madame, l'or achète le confort. Et puis, tout homme se doit d'exceller en un domaine, le mien est le meurtre et je n'en ai pas honte.
Il y a bien plus fort que des noces pour célébrer l'amour entre un homme et une femme.
- Donnez-moi maintenant le nom de la personne que vous voulez voir au bout de mon couteau, payez-moi et je pourrai m'atteler à la tâche.
- Je veux d'abord vous faire connaître mes raisons.
- Je peux vous écouter si cela vous soulage, mais ça ne changera rien au fait que ce sont vos mots qui tuent, pas mes mains. Je ne suis que votre messager. Une fois que vous m'aurez donné un nom, il sera trop trad. Vous vivrez avec un mort sur cette conscience dont vous me parliez à l'instant.
Les gens tuent pour se protéger, s'enrichir ou se venger. Seuls les soldats et les illuminés trouvent d'autres raisons de verser du sang.
- Votre fille est le soleil de cette maison.
- Elle peut aussi en être l'orage...
- Quand la marierez-vous ?
- Je suis en train d'étudier la question avec les Orsini.
- A seize ans, Isabelle possède déjà mille qualités, elle sera une épouse formidable.
- Je n'en doute pas, mais je plains l'homme qui deviendra son époux si ce dernier ne lui plaît pas. Elle le rendra fou, soyez-en certain.
- Père, où as-tu caché le traité de Cosme l'Ancien ?
- Je suis occupé, Isabelle.
- N'es-tu pas heureux qu'au moins l'un de tes enfants s'intéresse à la question politique ?
- Tu le trouveras entre les ouvrages de Machiavel et Dante.
- Quelle juste place, entre un penseur et un poète ! Merci, père, et pardon de rendre tes journées moins monotones.
-Mes sentiments sont un océan sur lequel tu ne pourras jamais naviguer.
-Je suis un homme de défi. Aucune vague ne pourrait m'emporter loin de ton cœur.
- De quel droit jouirais-tu d'un privilège dont on me priverait ? Parce que les lois de Dieu et du mariage sont écrites par des hommes et qu'elles exigent que les femmes soient bêtes et soumises ?
- Cosme Ier : Je suis sûr qu'avec le temps, vous vous trouverez d'autres passions communes et que des sentiments naîtront de votre union.
- Isabelle : Les colombes ne tombent pas amoureuses des hérissons, père.
- Cosme Ier : Isabelle... Pourquoi faut-il que tu aies toujours le dernier mot ?
- Isabelle : Je suis ce que les Médicis ont fait de mieux depuis que tu as réformé la République, comment ne pourrais-je avoir le dernier mot ? [...]
- Cosme Ier : Malgré mon amour pour toi, je ne veux donc plus rien entendre sur ton époux. Et ne te lance pas dans je ne sais quelle entreprise pour le répudier ou lui faire perdre la raison.
- Isabelle : A vrai dire, je pensais à l'empoisonner...
Les colombes ne tombent pas amoureuses de hérissons.