AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de FabtheFab


Thomas vit près De Nantes avec ses amis Fatou, Klara et Antoine. Ils rejoignent Fabio, initiateur du comité de défense d'un site à Aciange en Lorraine menacé par la construction d'un entrepôt géant par une multinationale. L'opération s'intitule Phylloscopus et ils sont seize à installer dans un bois des cabanes dans les arbres, Fabio, Antoine, Fatou, Maxime, Yann, Mehdi, Tom, Killian, Esteban, Lucas, Lola, Amine, Manon et Sarah. Thomas s'installe sur une petite plate-forme dans un chêne avec son amie Klara, réfugiée ukrainienne. L'occupation de la zone à défendre commence.

--- --- ---

Éric Pessan est un auteur phare de l'Ecole des loisirs dans les collections Médium et M+. Il anime également des rencontres littéraires et des débats, ainsi que des ateliers d'écriture. Il collabore au site Remue.net. Il a obtenu le prix NRP de littérature jeunesse en 2015 pour Aussi loin que possible, la sélection du prix Fémina en 2013 pour Muette, la sélection prix Vendredi eb 2017 pour Dans la forêt de Hokkaido, le Grand prix de la Société des gens de lettres du roman Jeunesse 2018 pour Dans la forêt de Hokkaido, le prix Sésame 2019 pour Dans la forêt de Hokkaido, une mention spéciale du prix Vendredi 2020 pour Tenir debout dans la nuit et le prix littéraire Paul Langevin du roman « ado » 2022 pour Tenir debout dans la nuit en 2020.


En littérature pour la jeunesse, il commence par publier simultanément Quelque chose de merveilleux et d'effrayant en 2012 chez Thierry Magnier dans la collection défunte Photoroman et Plus haut que les oiseaux à l'Ecole des loisirs dans la collection Médium. Suivront à l'Ecole des loisirs Et les lumières dansaient dans le ciel en 2014, Aussi loin que possible en 2015, La plus grande peur de ma vie en 2017, Dans la forêt de Hokkaido en 2017, Les étrangers en 2018, L'homme qui voulait rentrer chez lui en 2019, Tenir debout dans la nuit en 2020, Teenage riot en 2021, La-Gueule-du-Loup en 2021.

--- ---- ---

Eric Pessan imagine un jeune héros écrivant afin de garder le souvenir de son expérience lors de l'occupation d'un bois sur un site naturel proche d'un village de Lorraine menacé par la construction d'un entrepôt géant. Seize jeunes construisent des cabanes dans les arbres et occupent le site. le héros décrit à la fois les préparatifs puis la vie sur des plateformes en bois de quelques mètres carrés, l'organisation matérielle puis la médiatisation du mouvement, l'intérêt des journalistes puis l'affrontement avec les forces de l'ordre. Plusieurs flash-back permettent de revenir sur les motivations du héros, son histoire familiale marquée par l'engagement politique du père au parti socialiste mais aussi ses réflexions sur le combat politique, l'engagement, ses doutes et aussi sa naïveté.

Le héros retranscrit également les interventions des jeunes manifestants sur les réseaux sociaux qui permettent de montrer l'hétérogénéité des personnages, de leur parcours, de leurs opinions et motivations et de leur engagement dans cette zone à défendre. Eric Pessan peut ainsi glisser de nombreuses données sur le monde actuel et plus particulièrement sur les conséquences du capitalisme et des habitudes de vie occidentales, les menaces du réchauffement climatique sur la survie de l'humanité.


Eric Pessan donne une voix singulière au jeune homme à la fois héros et narrateur, il n'y a aucun dialogue, c'est un témoignage et un texte littéraire, le héros choisit ses mots, les phrases se déroulent, complexes et riches ; le héros aime les énumérations comme s'il interrogeait sa propre pensée pour trouver le mot juste.


Il s'agit à la fois d'un roman d'avertissement avec de nombreuses considérations sur le monde dans lequel nous vivons mais aussi une réflexion politique sur l'engagement des jeunes et la capacité à changer un tant soit peu le monde. Eric Pessan intègre de nombreuses lectures aux réflexions de ses héros et en donne une bibliographie partielle à la fin du roman.

Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}