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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 2003, Per Petterson fait une percée littéraire grâce à « Pas facile de voler des chevaux ». Immense succès en Norvège, Allemagne et Grande-Bretagne, le livre est récompensé par deux prix littéraires prestigieux en Scandinavie.

Attirée par le titre de ce roman, j'ai enfin pu l'attaquer après l'avoir vu traîner depuis un moment dans ma PAL (c'est très souvent en ce moment, je dépoussière ! ).

A près de 70 ans, Trond Sander se retire dans une petite maison près d'un lac au nord de la Norvège. Enfin tranquille, il aspire à une vie paisible.

« Toute ma vie j'ai désiré vivre seul dans un endroit comme celui-ci. Même quand la vie était belle, et elle l'a souvent été. Ça, je peux l'affirmer. Qu'elle l'a souvent été. J'ai eu de la chance. Mais même dans ces moments-là, au milieu d'une étreinte par exemple, quand on me murmurait à l'oreille les mots que je voulais entendre, j'ai parfois ressenti un brusque désir d'être loin, dans un endroit où tout ne serait que silence. »

Jusqu'à ce qu'il rencontre son voisin Lars, qui le ramène cinquante ans en arrière, au dernier été où il a vu son père, ce même été où un horrible accident frappa la famille de Lars …

Par une alternance classique entre passé et présent, le roman est habilement construit autour des secrets des personnages, en particulier autour de la figure énigmatique du père. La plongée dans la Norvège des années 40, de la guerre à l'après-guerre m'a fait prendre conscience de la manière dont ce pays a vécu la Seconde guerre mondiale. Se superpose ainsi l'insouciance de l'été 48 entre le père et le narrateur, jeune garçon qui vole des chevaux pour faire des promenades de temps en temps; et la guerre, pendant laquelle l'expression qu'il utilise « Viens, on va voler des chevaux ! » était un mot de passe .. Nombre de questions et de mystères resteront ainsi sans réponse …

Un style simple, mais beau, une économie de moyens, et des paysages splendides. Je remarque que c'est un point commun entre les romans qui nous arrive du Nord – Islande, Norvège, Suède, Finlande : une poésie qui se dégage, une nature très présente, peu de rebondissements mais une plénitude et un art de raconter des histoires bouleversantes mais d'une grande finesse.

« Pour ne pas mourir moi aussi, il me fallait retrouver la forêt. »


Ce fut donc une lecture agréable, paisible et intéressante. Un livre à relire pendant des vacances en Norvège.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Les liens entre un père et son fils sont le sujet de ce roman introspectif et d'une délicate lenteur. Veuf et âgé de 66 ans, Trond veut vivre au diapason de la nature et s'isole dans un chalet qu'il restaure sans se presser. La rencontre avec le frère de son ami d'enfance va lui faire revivre quelques heures bienheureuses et tragiques de son adolescence et ses relations avec son père. Un bel éloge de la lenteur et de la nature !
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Il est difficile d'écrire une critique constructive sur ce livre, dont pour moi, les principales qualités sont aussi les principaux défauts.
L'écriture est très belle, fluide, les descriptions de la nature sont magnifiques, "vivantes": on entend le murmure de la rivière au loin, les pas crisser dans la neige, on voit l'eau miroiter dans le jour naissant.
Les descriptions des personnages sont très sensibles et touchantes.
Mais voilà, des descriptions, il y'en a beaucoup, et parfois, au détriment peut être, des événements que l'on aurait souhaité voir un peu plus développés.
On a le sentiment de constituer un puzzle.
Au fil du récit, on ajoute une pièce de l'histoire, puis une autre, et petit à petit on parvient à comprendre ce qui s'est passé.
Mais tout comme un puzzle, ce roman demande de la patience, de la persévérance, pour comprendre comment chaque pièce vient s'emboîter aux autres.
La fin nous laisse avec beaucoup de doutes, d'incompréhension, de zones d'ombres, et cela en décevra certains. Mais, on peut aussi se dire, que c'est le parti pris par l'auteur de ne nous laisser qu'entrevoir pendant 300 pages la vie de ces gens. Et comme dans la vie, on ne comprend pas toujours tout, on ne sait pas tout parce que ce serait mal poli de poser des questions.
Il me semble que c'est un roman pudique, tout comme le sont les personnages.
Les secrets de famille ne sont pas censés être étalés au grand jour, pas même dans un roman.
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(lu en anglais) Trond a 15 ans. Il est heureux de passer l'été de l'année 1948 avec son père dans une cabane au fond des bois. Leur terrain est longé par une rivière qui coule en Norvège avant de repasser en Suède.
Il y a les jeux typiques de son âge avec son ami Jon, la fenaison, la coupe des arbres et la mise à l'eau des troncs, envoyés flotter sur la rivière jusqu'à son embouchure à Karlstad en Suède.

Trond est plein d'admiration pour ce père souvent absent, qu'il connaît très peu mais qui est aimé et respecté par tous ceux qui l'approchent, au point où personne n'ose le contredire lorsqu'il décide d'envoyer son bois flotter sur la rivière en plein été, quand le niveau d'eau est trop bas pour entraîner les troncs.

C'est un été de ‘coming of age' comme on dirait en anglais. Et Trond va beaucoup grandir cet été là. Dans une Scandinavie où il n'est pas de bon ton d'exprimer ses sentiments, lui aussi veut être fort, invulnérable et compétitif.

Mais les adultes ont leur vie et leurs secrets, source d'incompréhension et même d'abandon. Abandon dans des circonstances particulières sur lesquelles Trond reflète à l'âge de 67 ans, de retour dans les bois où il est venu pour finir sa vie, coupé de tout.

Il se souvient de cette phrase de son père « You decide for yourself when it will hurt » (traduit en français par : c'est toi qui décides quand ça fait mal ?) et de sa peur d'être comme cet homme dans ce tableau de Magritte La Reproduction interdite, cet homme de dos qui regarde un miroir qui ne reflète pas son visage mais son dos.

C'est un beau roman sur la désillusion.
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Pas facile de voler des chevaux de Per Petterson m'a plutôt plu. Contrairement à d'autres lecteurs, je ne l'ai pas trouvé déprimant du tout. Je reconnais que l'atmosphère est particulière, parfois lancinante. L'âme scandinave ?
Per Petterson signe un roman dépaysant (pour ceux qui ne connaissent pas la Norvège, c'est un roman à lire), à la fois récit initiatique et réflexion sur le temps qui passe. C'est aussi une histoire familiale qui se concentre sur les relations entre un père et son fils. Une belle lecture... faite juste après Sukkwan Island.
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Comment parler des liens tacites qui unissent un fils à son père ? Ces liens peuvent-ils résister au secret, aux non-dits, à l'abandon et au temps ? Telles sont les questions que soulève Per Petterson dans Pas facile de voler les chevaux (Ut og stjæle Hester en norvégien) un roman sur le souvenir, mais aussi sur ces moments déterminants qui construisent la personnalité d'un jeune homme, au point d'influencer le reste de sa vie.

La note de lecture complète sur le site :
Lien : http://www.levadee.com/per-p..
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Un livre que je m'étais promis de lire et qui, il y a une vintaine d'années, avait fait sensation et été mulit-récompensé.
Le roman est bien construit, mais classiquement, en alternant présent et passé autour des secrets et sous-entendus du père du personnage principal.
Le plus intéressant est la description de la vie en Norvège pendant la 2nde Guerre Mondiale et l'après-guerre. On comprend les difficultés, que je méconnaissais pour ma part, de la population a surmonté cette période tragique.
Après ... je suis moins convaincu. Style simple et passe-partout que ne viennent pas compenser les descriptions des magnifiques immensités .
norvégiennes.
Trop d'économie de moyens, peu de "rebondissements"; j'ai du passer à côté du charme qui a emporté nombre de lecteurs
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Une belle histoire habilement déstructurée pour mieux perdre le lecteur dans les méandres de la mémoire nostalgique de Trond, le héros. J'ai beaucoup aimé les paysages sauvages et la grande pudeur des personnages dont l'auteur nous fait deviner les sentiments avec finesse. le récit à la première personne apporte de la proximité avec le personnage central qui ne dévoile pas tous ses mystères.
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En période d'après guerre, à la frontière suédoise, Trond est en vacances avec son père dans une petite maison de campagne alors que sa mère et sa soeur sont restées en ville. Il se sent proche de ce père qui fut membre de la résistance norvégienne, un héros. Un jour, son ami Jon lui propose d'aller voler des cheveux pour une petite escapade. Pendant leur tentative, Trond chute. « Pas facile de voler des chevaux ». Jon pète un câble, il quitte le village peu après. Un accident s'était produit. Lars le frère de Jon a utilisé la carabine abandonnée par mégarde par Jon et tue son autre frère. Cet été chez son père changera à jamais l'adolescent ainsi que les relations avec sa famille qui s'en trouvera également affectée.
De nos jours, dans la campagne reculée Novégienne, on retrouve Trond qui a décidé de s'isoler dans une maison à retaper. Il pense avoir atteint son rêve de tranquillité. le passé le rattrape dans la personne de Lars, son voisin qui n'est autre que le frère de Jon. Les souvenirs du passé font alors surface.
Très difficile d'émettre un avis sur ce livre. C'est bien écrit, c'est beau, c'est une écriture tranquille pleine de quiétude malgré les souvenirs parfois douloureux d'un adolescent en plein chamboulement. J'aurais pu considérer ce livre comme une oeuvre magnifique. Mais que je me suis ennuyée. Il ne se passe rien. Les pages défilent passivement et ma lecture en est toujours aussi passive comme un prête dans son isoloir a écouter la confession d'un homme qui aurait soudain ressenti le besoin de déballer toute son existence. Je ne peux pas considérer que ce fut une lecture désagréable mais passive et ennuyeuse.

Lien : http://majanissa.over-blog.c..
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