La grande roue

Les phrases sont courtes, le style est sec, net comme ces coups qui heurtent et détruisent. Emma, en mal d'amour et de reconnaissance les encaisse. Au début, c'était beau, c'était pas comme ça. Marc, c'est son homme, il l'aime lui. Il aime sa rousseur, son odeur, il s'occupe d'elle, la guide, la chérit. Et puis, c'est sa faute à elle si les choses dégénèrent, elle le mérite, il s'excuse.

Diane Peylin décrit les rouages de ce piège qui se referme. Cette tension qui monte, l'inéluctable que l'on sent, que l'on ne veut pas reconnaître. L'indifférence, les yeux qui se ferment ou se détournent, les mots qui rassurent, qui cachent. le conditionnement moral s'infiltre, l'habitude s'impose, comme une idée de normalité dans la résignation. L'incidence est multiple.

Tess traverse la nuit, David s'entoure de mystère, Field et Nathan sont en quête de vérité. Tous sont intimement blessés. Qui sont-ils ?

Diane Peylin nous tient en haleine. Les fils se tissent. le récit captive jusqu'à la dernière ligne qui réserve bien des surprises.

Un roman à découvrir.
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Un livre bien construit avec surprises et rebondissements et une thématique tres forte. Cependant, le style d'écriture m'a laissé trop à distance et rend les personnages un peu fades. Les chapitres sur la déambulation m'ont parfois parus trop lyriques.

J'ai découvert ce roman dans le cadre de mes lectures pour la sélection du prix littéraire des lecteurs de l'Ain.

Nous plongeons dans des moments de vie de quatre personnages principaux.

Emma, qui est la seule pour laquelle nous pouvons dater son histoire,

Tess, qui erre dans la ville,

David, parti se réfugier dans un village perdu au fin fond d'une montagne,

et Nathan, qui depuis la disparition de sa mère, est convoqué tous les mois par le commissaire chargé de l'enquête et meilleur ami de sa mère, dans l'espoir fou de la retrouver.

Tout ces personnages ont un lien. Si pour certain ce lien va se deviner rapidement, pour d'autres il faudra attendre les derniers chapitres voire les dernières lignes, pour que celui-ci apparaisse avec le dénouement de l'histoire.

Le drame est le fil conducteur à toutes ces histoires et nous dévorons les pages pour cheminer dans l'intrigue et pour comprendre ce qu'il s'est passé et quel est ce lien qui on le pressent uni tous les personnages ?

Le drame se profile rapidement, mais la chute du livre est grandiose.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, notamment comment l'intrigue est construite. Il existe un véritable suspense et les pages ont défilé pour assouvir ma soif de compréhension et de savoir.

Je me suis attachée au personnage d'Emma et j'ai été révoltée par ce qu'elle vit. Sa descente progressive en enfer, ces remarques rabaissantes, qui petit-à-petit, de manière insidieuse deviennent coups… jusqu'au drame final, mais inévitable.

L'autrice aborde avec justesse la détresse psychologique des personnages . Les conséquences du drame sur leur vie.

Un livre qui se lit comme une enquête, qui se dévore littéralement.

Un vrai coup de coeur !

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Roman haletant dont le suspens incite à ne pas lâcher le livre avant la fin.

Quatre narrateurs, quatre voix, quatre histoires qui alternent au fil des chapitres. Des récits qui disent une souffrance partagée, de celles qui détruisent une vie, de celles qui laissent des traces indélébiles. Tous dessinent aussi le portrait de personnalités fortes, de celles qui font des sacrifices et qui, malgré tout, gardent l'espoir et le courage de se reconstruire. Et si l'on se doute d'emblée que ces destinées finiront par se rejoindre, on n'en est pas moins surpris de l'issue du roman. Et on se dit qu'il mériterait vraiment une relecture à l'aune des révélations finales.

Ne faire plus qu'un

Une relecture que l'on envisage sans difficulté tant ce roman est subtil et profond. Par son histoire d'abord et ses personnages touchants dans leur différence, dans leur solitude, dans leur mal-être. Par son style, littéraire, sans ambages – cru parfois – qui met des mots sur l'intolérable. Par sa construction habile qui crée une tension et le besoin de savoir. Par ses images monstrueuses, marquantes, et le monde vertigineux qu'elles déploient, brouillant nos repères, jouant de nos craintes jusqu'au malaise, pour nous toucher un peu plus.
On l'aura compris, c'est un coup de coeur pour moi. Un de ces romans qui prend aux tripes et qu'on n'oublie pas de sitôt.
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