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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quatre destinées, celles d'Emma, de David, de Nathan et de Tess, défilent, courent vers des horizons totalement différents. Rien ne les relie jusqu'à ce que l'écriture magique de Diane Peylin ne les fasse se fondre en une seule et même histoire, le passé émergeant d'eaux profondes et tourmentées… Un récit clair, magistral, bouleversant, une thématique d'actualité. La construction particulière de ce roman pourrait paraitre ennuyeuse, à se demander où l'auteur souhaite emmener son lecteur, mais la parfaite maitrise de l'intrigue, la façon saccadée de décrire l'action, les énumérations intelligentes et élaborées donnent un rythme qui emporte vers un dénouement complètement inattendu. « La grande roue » de Diane Peylin est à découvrir absolument.
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Quatre personnages différents reviennent alternativement dans de courts chapitres.
Quatre personnalités étranges qui interpellent.
On lit en se demandant quel est le lien entre eux.
Mais que l'écriture est belle ! Que le style est impeccable !
Il est très difficile de poser ce livre. le fait que les chapitres soient courts pousse à en lire encore un, encore un, encore un……Envie d'en savoir plus sur Tess, sur Emma, sur David, sur Nathan.
Des mots en ribambelle, des énumérations comme des notes de musique.
Et puis, dans les derniers chapitres, les liens se nouent, les ponts se créent d'une telle manière que c'est un réel choc pour le lecteur.
Personnellement, j'en suis restée abasourdie.
Quel talent de construction du récit, de montée psychologique !
Je vais me hâter de lire les deux romans de Diane Peylin.
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Tout le roman est construit de la même façon : un chapitre consacré à Tess, le suivant concerne Emma, ensuite, c'est le tour de David, enfin, c'est de Nathan de qui il s'agit. Puis, cela recommence, Tess, Emma, David et Nathan... et encore. Comme une grande roue qui n'en finit pas de tourner. Et le lecteur est heureux de retrouver chacun des personnages, de comprendre ce qui leur est arrivé, cherche à savoir s'il y a un lien entre ces personnages.

Tour à tour, on s'attache aux personnages. À un moment, plus à l'un qu'à l'autre, puis, c'est un autre qui emporte notre coeur. À chaque fin de chapitre, il y a une tristesse de quitter le personnage dont l'auteure nous parle, mais, cette tristesse est très vite remplacée par le plaisir de retrouver l'autre protagoniste. Au fur et à mesure, on émet des suppositions mais Diane Peylin attend la fin du livre pour nous donner les clés. Et pourtant, même sans savoir où l'on va, on se laisse porter.

Il faut dire que la plume est magnifique. Tour à tour, brève, percutante, subtile, puis poétique, avec des phrases que l'on lit à haute voix juste pour le plaisir de la langue.

Grâce aux indices donnés par Diane Peylin, j'ai fini par deviner certains rôles, mais pas tous, le sens réel du livre est révélé dans les derniers chapitres. Et c'est magique.

Ce livre qui parle du prince charmant qui se transforme en ogre, de l'homme attentionné qui est, en vérité toxique, qui raconte des violences familiales, est un vrai bijou. J'ai eu un véritable coup de coeur pour La grande roue.

Maintenant que j'ai découvert Diane Peylin, je vais m'empresser de me procurer Même les pêcheurs ont le mal de mer, de la même auteure.

Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions Les Escales, pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.
Lien : https://www.facebook.com/Val..
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A la lecture de ce livre je me suis demandé ou on allait avec tous ces personnages qui change à chaque chapitre, je ne trouvais pas dans ma lecture le résumé de ce livre.
Puis sont arrivés les chapitres avec Emma, chapitres intriguants, dérangeants mais addictifs qui m'ont poussé à prolonger l'histoire.
Et c'est dans la lecture de ces derniers que toute la trame se met en place.
Les personnages se rejoignent et prennent sens et l'histoire devient poignante.
On comprend seulement à la fin le résumé de ce livre bouleversant et finalement si bien écrit.
Encore un fait divers malheureusement si courant et tellement déplorable.
Ce livre m'a laissé un gout amer pour toute la "vilainerie" de ce monde.
Un puzzle littéraire à découvrir absolument !!
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Livre lu dans le cadre du Prix du Roman Cezam Inter-CE 2019

Diane Peylin présente son cinquième roman à plusieurs voix. La Grande Roue présente "quatre nacelles narratives", qui s'ouvrent à chaque passage, dévoilant des lambeaux de vie, des blessures individuelles .
Tess, dans une errance amnésique, ne cesse de se mêler aux piétons de la rue. Emma, 19 ans, été 1986, rencontre le grand amour de sa vie, au pied d'une grande roue et se laisse emporter par cette passion. David, en perte identitaire, ne sait comment reprendre pied. Et puis, Nathan, pris dans une relation ambiguë avec un commissaire de police, n'arrive pas à se dégager de son passé. La Grande Roue prend de plus en plus de vitesse, jusqu'à ce que ces lambeaux de vie deviennent un seul et même tableau...

C'est un roman qui démarre tranquillement, qui nous perd, au même titre que ses protagonistes. Et puis prenant de l'élan, l'écriture nous embarque dans un rythme incessant, vers la vérité de chacun. Une écriture magnifique, sensible, subtile ! C'est une lecture que je recommande vivement ! Laissez-vous emporter par La Grande Roue de Diane Peylin !

Challenge Plumes Féminines 2019
Challenge Multi-Défis 2019
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4 personnages, 4 personnes tourmentées par des démons intérieurs. Quel est le lien entre elles? On comprend peu à peu, au fil des pages, qui ils sont vraiment et quelle importance ils ont. L'écriture est belle, incisive. Les phrases sont courtes avec beaucoup d'énumération qui renforce le tourment des personnages et la violence comme un coup porté en pleine figure. C'est un livre qui parle d'une histoire d'Amour qui se termine mal, de la violence conjugale. le personnage d'Emma est fort mais tellement bouleversant. Quand doit-on partir? Comment se défaire d'une telle emprise? le rêve devient vite un cauchemar pour la pauvre Emma... Bref, c'est un roman chorale fort, coup de poing et qui serre le coeur.

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Un superbe roman ! J'ai aimé l'enchaînement des situations, l'alternance des points de vues et des personnages. Petit à petit, l'histoire se dessine sous nos yeux. La description de cette relation toxique est très juste, je trouve. On voit comment Emma n'est qu'une "poupée rousse" entre les mains de Marc, qui d'ailleurs la nomme "ma poupée". Il faut dire qu'elle n'a pas reçu d'amour de la part de ses parents, qui vivaient eux-même une relation fusionnelle et passionnelle, et Emma se sent naître quand cette homme élégant de 10 ans son aîné s'intéresse à elle et la traite comme une reine. Cela m'a fait penser au film «Mon roi» de Maïwenn. Ce que j'ai aimé aussi, c'est que les personnages, à un tournant de leur vie, trouvent des réponses, finalement, après de grandes périodes de doutes et de questionnement. Il y a des scènes très touchantes, lorsque l'un des personnages découvre son désir pour les hommes ou lorsqu'il se déshabille et se rue dans la forêt. L'écriture est très fine. L'auteure joue avec la mise en forme, utilise l'italique, le saut de ligne, la phrase nominale, très à propos. A la manière d'une grande roue, c'est un beau tourbillon de sensations qui s'offre à nous.
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C'est l'été, Emma est une jolie poupée rousse de dix-neuf ans un peu perdue. le jour où elle rencontre Marc c'est le coup de foudre, immédiat et réciproque. Elle s'installe aussitôt avec celui qui la révèle à elle comme aux autres. Pourtant, tout n'est peut-être pas aussi simple dans la relation qui s'installe dans le couple. Marc adule et possède corps et âme cette jolie poupée soumise à sa volonté. Marc est impatient, énervé, fâché, Emma est soumise, blessée, frappée, enfermée, isolée.
Dans les rues de la ville, par une nuit sombre, une jeune femme erre vêtue d'une robe rouge et d'un grand manteau. Tess est perdue, affolée, amnésique… blessée peut-être ?
Dans les montagnes, un couple attend depuis quelques jours le jeune homme qui viendra donner un coup de main pour les travaux de la ferme. Alors quand David débarque, il est immédiatement adopté par le couple qui l'installe peu à peu dans sa vie.
Au commissariat, le commissaire Field convoque Nathan. Car il espère qu'un jour ce dernier retrouvera la mémoire et se souviendra de sa mère, disparue depuis si longtemps.
Tess, Emma, David et Nathan... au fil des pages, le lecteur retrouve de ces personnages dans de courts chapitres, et suit leurs vies qui s'imbriquent et mènent vers une vérité inattendue et dramatique. On l'aura compris, il s'agit ici de violence conjugale, d'un pervers narcissique, et d'une femme qui perd pied quand personne n'est là pour l'aider et la soutenir, prise au piège de cet homme qui la manipule.
La grande roue est un roman percutant qui traite d' un sujet grave et souvent difficile à verbaliser, surtout par les victimes. Un roman qui ne vous laissera pas indifférent, et qui a le mérite de poser une véritable question.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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La Feuille Volante n° 1327

La grande roueDiane Peylin – Les escales - domaine français.

Diaghilev disait à Jean Cocteau « Étonne-moi, Jean » et j'avoue que j'ai été étonné par ce roman original dans son architecture. Comme nombre de lecteurs sans doute, je l'ai entamé comme la présentation dans les années 80 de quatre destinées, celle d'Emma, de David, de Nathan, de Tess. Au départ je me suis senti un peu perdu dans ce récit labyrinthique et cette ambiance un peu lourde en me demandant bien, au fil de ma lecture, le lien qui pouvait exister entre ces personnages, inspirés autant par Frantz Kafka que par David Lynch et pour qui je ne pouvais pas ne pas avoir de l'empathie. J'ai eu l'impression de quatre longues nouvelles parallèles, indépendantes les unes des autres, mais l'auteure, petit à petit et avec une bonne dose de suspense et d'absurde, mélange et emboîte tous les morceaux de ce puzzle.

Emma, dix-neuf ans, est en apparence une poupée rousse. Après avoir rencontré Marc au pied de la grande roue, elle vit avec lui « le grand amour », abandonne tout pour lui, ils sont amoureux mais Emma ressent douloureusement son enfance qui revient et la hante. On peut perdre la tête pour quelqu'un, tout lui sacrifier, bâtir avec lui une histoire d'amour qu'on imaginait pouvoir durer toute une vie… Malheureusement nous savons tous que cela n'existe que dans les romans à l'eau de rose et les difficultés quotidiennes, le mensonge, la trahison, l'adultère viendront, parfois assez vite, brouiller ces illusions. Bien entendu, l'attitude violente de Marc est répréhensible et ne saurait se justifier. Il souffle le chaud et le froid d'une manière incompréhensible même si au bout du compte, par amour ou par crainte elle accepte tout de lui, jusqu'à un certain point cependant. David vient de trouver une place d'ouvrier saisonnier dans la montagne, même s'il n'est pas vraiment taillé pour ce métier dur, s'interroge sur lui-même, sur sa différence. Nathan fait face à un commissaire de police pointilleux et dépressif pour une affaire qui dure depuis dix-neuf ans, la disparition mystérieuse de sa mère pour laquelle il cherche la vérité mais qui empêche ce fils de faire son travail de deuil. Lui aussi est hanté par ses souvenirs. J'ai eu un peu de mal à entrer dans son histoire et à croire à l'existence de cette enquête qui dure si longtemps et qui, d'ordinaire serait classée sans suite faute d'éléments et de preuves et qui ne perdure que par la volonté de ce policier qui refuse étonnamment de tourner la page. Tess est une belle femme en robe rouge qui erre dans la ville, comme un zombie, blessée dans sa chair, dans son corps, mais son errance est aussi une fuite. Quatre personnages tourmentés poursuivis par leurs chimères ou qui tentent d'y échapper, ce qui est qui est peu ou prou le parcours de chacun d'entre nous. Ils survivent dans cette vie qu'ils auraient voulue différente mais qui s'impose à eux dans sa réalité avec le souvenir du passé, comme des flashs, les obsessions, les échecs du présent, un avenir que se bouche chaque jour un peu plus, des fantasmes, une recherche de soi-même… Ce sont des tranches de leur vie qui se déclinent en courts chapitres.

En revanche, le personnage, du commissaire Field qui n'est ici que secondaire, m'a interpellé. C'est le type même du flic idéaliste, entré dans la police par hasard parce qu'il fallait bien vivre, bien qu'il eût imaginé sa vie autrement. A force d'enquêter et de rencontrer l'espèce humaine dans ce qu'elle a de plus sordide, il a dérivé dans l'alcoolisme pour supporter son métier et peut-être cette vie et ses échecs personnels.

J'ai lu ce roman à travers les symboles qu'il porte. J'ai distingué le concept de nudité qui revient dans la plupart des personnages, une nudité qui apparaît après une longue réflexion, un long cheminement intérieur, un peu comme si chaque personnage perdait petit à petit ses illusions sur le monde qui l'entoure et qu'il avait un temps repeint en bleu. La nudité est un symbole face à la mort et à la naissance, à la renaissance, dans la recherche de sa personnalité, de sa nouvelle identité. Il se confond un peu avec celui de l'eau dans le cas d'Emma et de son personnage protéiforme.
Il y a aussi le concept de peur qu'on refuse mais qui impose sa présence, peur de l'autre et de soi-même et dont seule la mort libérera. C'est aussi la peur qui nous fait hésiter, reporter à plus tard une décision. Toute sa vie Emma subit les violences et les humiliations de son époux, dans l'espoir impossible d'une amélioration pour elle-même, pour protéger ses enfants, peut-être (Ici Rose disparaît cependant) au point qu'elle aspire à n'être personne, à ne laisser aucune trace parce que les blessures de la vie vous isolent du monde. Son échec conjugal évoque celui de Jacqueline Sauvage qui a un temps défrayé la chronique. L'auteure nous rappelle à la fin une réalité, des femmes chaque jour souffrent et meurent sous les coups de leur conjoint ou de leur compagnon, même si, dans une moindre mesure, l'inverse est également vrai. Que je sache la volonté de nuire à l'autre, de l'humilier, de le faire disparaître est unanimement partagée et ne se limite pas à des coups portés de la part du plus fort sur une plus faible. Cela en dit long sur l'espèce humaine, sur les grandes idées que des générations de philosophes ont affirmé sur l'homme, sur son importance, sur sa valeur…

Ce roman qui est le cinquième de cette auteure se lit rapidement malgré son architecture surprenante. L'écriture est fluide, avec des moments poétiques et cela a été pour moi un agréable moment de dépaysement et de découverte.

©Hervé GAUTIER – Février 2019. http://hervegautier.e-monsite.com




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Belle écriture et une atmosphère que j'ai aimé.
A lire absolument...
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