Papi Mariole

Dans la famille des vieux déjantés, je veux le papi. Et celui-là, il est haut en couleur (comme Mamie) : imaginez un vieillard qui s'échappe de son Epadh pour achever une dernière mission. Pas n'importe laquelle : notre papi est un tueur professionnel. le problème c'est qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer ; pas facile pour enquêter. Et il a pour animal de compagnie : une truie ; pas facile de rester discret de surcroît. Heureusement il rencontre une jeune femme désoeuvrée avec qui il va s'organiser : s'aider mutuellement à se venger. Quel sac de noeuds et quiproquos ! C'est une lecture détente évidemment. Notre auteur qui joue la carte de la tendresse plus que de l'humour je trouve ici (par comparaison avec Mamie, puisque le titre et la couverture y invitent) en profite pour égratigner quelques unes de nos dérives contemporaines.

Un roman touchant où l'on sourit souvent. L'histoire mêle tendresse et humour sur fond d'un règlement de compte en mode road trip, mais moi qui me laisse souvent embarquer dans "le film" de mes lectures (j'imagine les acteurs, les plans, les scènes), je transposais souvent Augustin, Mathilde et Mme Chonchon sur le plateau d'un téléfilm pour TF1 plutôt que sur celui d'un grand film de cinéma, et ce sentiment ne m'a pas lâché malgré l'évocation à 3 reprises du merveilleux Jean Rochefort... C'est assez significatif de mon ressenti général en refermant le livre.