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EAN : 9782226489920
Albin Michel (24/02/2024)
4.05/5   140 notes
Résumé :
« Accrochez-vous à vos bretelles, ça va valser. »

« Bon sang de bon soir, mais qu’est-ce que je fous là ? »
À l’entrée du périph, un vieux monsieur, peignoir en velours et chaussons en peluche effilochés, se répète inlassablement cette question. Échappé de son Ehpad, Mariole, tueur à gages, ne se souvient plus de rien, sauf d’une chose : il lui reste une mission à accomplir. Seul problème, il ne sait plus laquelle.
Mathilde, elle, se bou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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Papi Mariole c'est une véritable bombe. J'ai lu ce roman inclassable avec un réel plaisir non dissimulé.

L'auteur fait mouche avec tous les ingrédients qui signent ce livre canon.

Un tueur à gage en proie à l'Alzheimer qui se bat pour sa dernière mission dont les tenants et aboutissements lui échappent dans les trous de sa mémoire. Mariole, profondément humain et attachant et drôle avec Madame Chonchon, sa truie.

Puis il y a Mathilde, une jeune fille paumée et fragile qui sera la proie d'un manipulateur misogyne qui dans l'abus de confiance fera voler sa vie en éclats en l'humiliant sur la toile.

Quand ces deux-là se rencontrent, tout va changer pour eux. Ils vont s'aider, se soutenir et s'apprécier. A deux on est plus fort. A deux on peut sauver sa peau même si contre la vieillesse, on ne peut rien.

Papi Mariole c'est un livre profondément humaniste, tendre, drôle, palpitant avec des extraits où les mots deviennent schizophréniques, d'une puissance à couper le souffle.

La vieillesse mesquine et intouchable, le féminisme plus mordant que jamais, l'amitié toi ma belle amie, la cause animale, même un cochon ça aime, l'humour en bandoulière, l'amour en filigrane, des souvenirs au bout du canon pour notre vieux, et l'espoir en gri-gri pour notre Mathilde, le passé et le futur n'ont jamais été si proche pour tenir le bout d'un présent plus tonitruant que jamais.

La vie, l'urgence battent des torrents de dieu, on en prend pleins les yeux, plein le coeur aussi et les zygomatiques se réjouissent. Il y a de la sérotonine dans ce livre. Et c'est bon.

Je vous recommande ce livre si vous voulez avoir de l'espoir, si vous voulez rire et vous émouvoir, trembler dans les aventures rocambolesques de Papi Mariole, Mathilde et Madame Chonchon.
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Ce fut un plaisir de retrouver l'écriture et l'humour de Benoit Philippon.
Dés que j'ai vu qu'il sortait un livre, je me suis précipité dessus.

J'ai adoré les personnages principaux : Mariole, Mathilde et Madame Chonchon
Mariole un vieux monsieur atteint d'Alzheimer et ancien tueur à gage et Mathilde jeune fille qui croyant rencontrer l'amour se retrouve prise dans un engrenage et là mèneras à une terrible dépression. Ainsi que Mme chonchon l'animal domestique de Mariole, une truie, un animal peu ordinaire.

Un récit à la fois touchant et drôle.
J'ai souvent été ému par la maladie de Mariole, par la perte de sa mémoire, de sa vie. Il s'accroche désespérément à son carnet ou tout est écrit pour ne rien oublier. Il ne lui reste qu' un sursaut d'espoir, finir se qu'il a commencé, s'entant sa fin venir.

Un très agréable moment de lecture… Vivement le prochain roman de Benoit Philippon.

Allez deux ans à attendre, c'est pas si long !

Bonne lecture !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2024
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Benoît Philippon semble s'atteler à raconter l'ensemble de la grande famille de l'Humanité, toutes générations confondues. Mais ce serait lui faire injure que de penser que ce Papi Mariole n'est qu'un recopiage de sa Mamie Luger.

Aucune tromperie sur la marchandise avec la couverture, ce papi ressemble bien à Jean Rochefort. Hommage appuyé qui ne parlera peut-être pas à la jeune génération, mais clairement aux autres, et qui dénote une fois de plus l'amour de l'écrivain pour l'image, avec son autre casquette (réalisateur et scénariste). Ce roman est à nouveau très visuel, combinaison réussie entre bons mots en cascade et cascades d'images fortes.

Si ce papi fait le Mariole, c'est à l'insu de son plein gré. C'est son surnom, mais ce n'est pas lui qui vous dira d'où il vient. le gus végète dans un mouroir, perdu dans un EHPAD et dans sa mémoire défaillante. Pas loin d'être octogénaire, Alzheimer a déjà très largement émietté son cerveau. Se souvenir des moments du quotidien lui est presque impossible. Juste cette rémanence sur son métier et sur une dernière mission non remplie. Oui, il était tueur à gages dans son illustre mais secret passé, du moins c'est ce qu'il lui semble.

Fondu au noir. Place au second personnage principal. Changement de génération avec Mathilde, une jeune femme qui n'a jamais eu confiance en elle et dont on a abusé, dans tous les sens du terme. Non pas victime de la dégénérescence de son corps mais de celle de notre société, où les femmes sont toujours traitées comme de la viande par certains hommes. Son malheur va se matérialiser à la vue de tous par un revenge porn, une vidéo qui n'aurait jamais dû sortir du cadre privé et qui se retrouve à la vue de tous, ses proches en premier. C'est la dégringolade jusqu'à presque le point de non-retour.

Les deux s'échappent, lui physiquement, elle dans sa tête.

Le hasard ou le destin vont les faire se rencontrer dans le climax de la première partie du livre. Leur futur en sera irrémédiablement changé, leur fortune modifiée.

Le roman débute par la présentation des protagonistes (avec en guest star un cochon), sur un ton doux-amer. Il faut dire que les deux sujets traités ne prêtent pas vraiment à rire, de prime abord. Ce sont bien deux histoires de déchéance et d'indignité qui viennent s'entrechoquer, qui vont se conjuguer. L'union fait la force pour deux êtres qui pensaient en être vidés.

Comme dans tous les romans de l'auteur, il s'agit avant tout d'une histoire de rencontre(s). Rendez-vous de passage ou plus marquants, qui vont aiguiller le chemin ou changer la vie. Les deux vont faire la paire sans vraiment s'en rendre compte au départ. La sénescence de l'un, la honte de l'autre. Pour redonner un sens à la vie. Et deux missions.

On ne pourrait imaginer plus dissociable que ce duo, et pourtant ils vont se révéler complémentaires et s'aider mutuellement à retrouver du sens. Même s'il faut pour ça changer les règles du jeu. La fin de vie devient aventure. Et combat.

Benoît Philippon ne s'en est jamais caché, ses romans sont engagés, derrière l'humour omniprésent. Comme souvent, pour défendre les femmes. C'est plus que jamais le cas avec ce récit féministe.

Il a des messages à faire passer, mais une méthode qui lui est propre. A coups de mots d'esprit et de passages visuellement marquants. Certaines scènes sont particulièrement piquantes, jouissives (le mot n'a jamais été aussi juste), décrites pour qu'elles marquent le lecteur, qu'il les ressente autant qu'il les voie. Je peux vous assurer que vous n'êtes pas prêts de les oublier !

La vengeance. le thème qui, depuis la nuit des temps, inspire les histoires. Encore faut-il qu'elle ait du sens et qu'elle soit menée avec inspiration. C'est le cas ici, où papi vole au secours d'une femme dont il ne cesse pourtant d'oublier le nom, et de Mathilde qui devient la canne du vieillard.

La fin justifie les moyens. Comme l'auteur le dit lui-même « On peut questionner la méthode mais ne plus dire qu'on ne savait pas ».

Et pour se réhabiliter à eux-mêmes, lutter contre l'abaissement, ils vont aller très loin. Ça tombe bien, Mariole est lourdement armé et Mathilde fortement déterminée.

Ce n'est pas qu'un divertissement, c'est aussi un texte qui bouscule. Les changements de ton servent des temps ludiques mais aussi dérangeants. Pas mon roman préféré de l'auteur, mais encore une touchante réussite.

Avec l'écrivain égal à lui-même, par son talent autant que par sa volonté de parler des gens cabossés, en phase de reconstruction sur des fondations délabrées. Avec l'espoir d'un monde qui change.

Benoît Philippon n'a pas son pareil pour dessiner des personnages mémorables et faire suinter les émotions de leurs failles. La rencontre de Papi Mariole et de Mathilde fait jubiler le lecteur autant qu'il le secoue.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Papi Mariole.

Tout un programme.

Et ça commence sur les chapeaux de roue, évidemment. Papi Rochemore, sosie parfait de feu l'acteur Jean Rochefort, s'échappe de son EHPAD. Et il vient de se souvenir d'un truc : il n'a pas terminé son ultime mission. Oui, parce que le pas si gentil petit papounet est tueur à gages et il lui reste un dernier contrat à honorer. Sauf qu'à cause du bon vieil Alzheimer, il ne se rappelle plus de l'identité de sa cible !

Vous l'aurez compris, nous sommes chez Benoit Philippon, qui avait déjà donné naissance à la cultissime Mamie Luger et forcément, ça part direct en dérapage incontrôlé  ! Si le papi tient le haut de l'affiche et de la couv, de ce roman virevoltant, c'est le personnage de de Mathilde qui, dès son apparition, aura fait battre mon coeur de lecteur, mais je ne vous ne dis pas plus …

Road trip aux situations rocambolesques, mais oh combien jouissives avec ce vioque qui oublie en quelques minutes ce qui vient de se passer, je n'ai pas boudé mon plaisir ! C'est hilarant, tendre et trash. Tout ça, à la fois et bien plus encore ! On ne s'ennuie jamais, on s'attache à ce duo improbable et on voit bien trop vite arriver les dernières pages.

Je ne peux que vous inviter à foncer à toute berzingue vers ce bouquin qui se dévore comme une bagnole lancée à toute vitesse sur l'autoroute et dont l'irrévérence manifeste fait sacrément du bien en ces temps bien trop policés à mon gout.

Un roman enlevé, trépidant et barré, à ne pas mettre entre les mains trop sensibles donc, mais qui vous offrira un sacré moment de lecture !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Benoît PHILIPON nous entraîne dans une course à la mémoire. Papi Mariole décide de quitter son Ephad où il est entré parce qu'il savait que sa mémoire yoyotait. Mais voilà, il est obsédé par sa dernière mission qu'il se doit d'accomplir avant de partir, son dernier contrat qu'il n'a pas honoré. Oui…. Mais encore faut-il qu'il se souvienne de laquelle. Ah ! J'allais oublier de préciser que Papi Mariole exerce le métier de… tueur à gage.

Mathilde est une jeune femme un peu effacée, toujours rabaissée par son père, qui n'a pas de petit ami attitré et qui se rend sur les réseaux sociaux pour trouver, le temps d'une nuit, un partenaire en espérant que ce sera enfin l'amour. Sauf, que son dernier ami, après quelques rendez-vous, à l'idée de filmer leurs ébats. Et catastrophe, ce qui devait arriver arriva. Celui-ci n'a pas hésitez une seconde à la jeter en pâture sur les réseaux sociaux.

Mathilde est dévastée, humiliée. Elle a honte, elle a perdu son emploi, ses amis, son père ne veut plus la voir, elle reçoit des mails abjects. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Papi Mariole qui viendra à sa rescousse par le plus grand des hasards.

J'espère vous avoir mis l'eau à la bouche avec cette entrée en matière et que vous aussi vous vous lancerez sur la route avec Papi Mariole et Mathilde. J'ai aimé tous les personnages du livre, surtout un GROS faible pour Madame Chonchon…

C'est drôle, c'est tendre, c'est attendrissant, c'est parfois difficile et déguelasse, on passe par toutes les émotions. C'est le grand talent de Benoît PHILIPON de nous entraîner dans des histoires qui paraissent loufoques et qui le sont moins qu'il n'y paraît.

Très bon moment de lecture encore une fois, avec cet auteur, qui, je crois l'avoir déjà dit précédemment dans mes autres avis, a en lui un grand humanisme. Décidemment, je yoyoterais pas moi aussi !?
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critiques presse (3)
Culturebox
12 avril 2024
Benoît Philippon signe avec "Papi Mariole" un livre désopilant, plein de tendresse et d’humanisme, sur un vieux tueur à gages atteint d’Alzheimer qui fait équipe avec une jeune paumée pour une odyssée épique. Indispensable.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LesEchos
12 avril 2024
Dans « Papi Mariole » de Benoît Philippon, la vengeance est un plat qui se mange froid. Mais de qui se venger quand on a perdu la mémoire ?
Lire la critique sur le site : LesEchos
OuestFrance
04 mars 2024
L’auteur a changé d’éditeur, mais il n’a pas changé son fusil d’épaule : humour grinçant, fiction sociale et féministe. Un savoir-faire qui continue à faire ses preuves.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Au début, Mariole parvenait à suivre le fil de sa pensée. Puis au fur et à démesure, il en a égaré l'embout. Point de suture pour raccommoder le tout, trop tard, trop de trous. Il a pris conscience que son esprit allait se décomposer avant lui. Nul besoin de diagnostiquer le syndrome : Alzheimer, sénilité, date de péremption du vieillard. Qu'importe l'étiquette qu'on lui accrocherait au gros orteil, Mariole savait qu'il finirait dans un trou de mémoire.
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S’il y a un adversaire contre lequel on ne peut pas lutter, c’est la vieillesse… On peut lutter contre la guerre, contre la maladie, contre l’ennemi… Pas contre la vieillesse… Quand c’est fini, c’est fini…
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En fins connaisseurs, les deux hommes se jaugent le couteau, se soupèsent le manche, comparent leur longueur, s'apprécient le diamètre, se vantent de leur potentiel de pénétration... Mathilde hallucine des sous-entendus que personne ne semble relever.
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Squat de graffeurs, fresques aux compositions hallucinatoires, émulations aux couleurs flashy, un décor propice aux frasques créatrices de cette Alice tombée dans le pays des malices d’un Lewis Carroll sous acide.
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Choisir est le luxe des élites. Quand on a rien ou que le sort s'acharne à vous écraser la tronche dans la boue, on s'accrocherait à n'importe quoi pour s'en sortir. Et si la corde tendue ressemble à du barbelé rouillé, on ne pense pas au tétanos, on s'y agrippe en serrant les dents. Un mal à la fois, on désinfectera plus tard.
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Videos de Benoît Philippon (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benoît Philippon
Extrait du livre audio « Mamie Luger » de Benoît Philippon lu par Fabienne Loriaux. Parution numérique le 25 janvier 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/mamie-luger-9791035411961/
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