Le pays de Liège faisait partie de la province romaine appelée Germania inferior : il était traversé par la grande chaussée romaine, de Bavay à Cologne, qui passait à Tongres et Maestricht.
Des fouilles furent pratiquées dans de nombreux tumulus romains, en Hesbaye, le long de cette grande route.
Ces tombeaux contenaient des vases de bronze doré, de verre et de terre cuite, vases à onguents, lampes, etc. Ensuite, les fouilles amenèrent la découverte de monnaies indiquant toutes le IIe siècle de l'ère chrétienne comme maximum d'antiquité des sépultures.
Au dire des historiens, les Égyptiens auraient reçu l'art de la verrerie, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, de l'Asie très probablement, ou tout au moins de peuples dont l'existence et la civilisation nous sont inconnues.
L'application la plus répandue et pour ainsi dire la première dans la verrerie de l'antiquité consistait dans la fabrication des flacons et fioles propres à contenir des parfums dont les anciens faisaient un grand usage et un grand commerce.
Le Poitou, au XIIIe siècle, se distingua spécialement dans cet art qu'il agrémentait d'émaux remarquables. C'est d'ailleurs du XIIIe au XVe siècle que la peinture sur verre (vitraux) fut découverte et fit de si rapides progrès, pendant qu'aux mêmes époques se créaient en France de nombreuses verreries.
Nous n'entreprendrons pas l'étude de l'art de la Verrerie au point de vue général ni technique. Nous avons cru devoir l'expliquer dans la préface : notre rôle s'est borné à son histoire au point de vue liégeois, parce que notre cité a eu ses verreries dans les siècles passés.