Les Vénitiens ont excellé dans toutes les branches de la fabrication du verre, et en ont conservé, jusque vers le XVIe siècle, le monopole, qui fut pour leur cité la source de revenus immenses.
A partir de cette époque, des verriers s'établirent en Allemagne, en France et en Angleterre. Bientôt les produits de la Bohême acquirent une renommée, qui porta un coup funeste à l'industrie vénitienne. Celle-ci disparut peu à peu et, depuis longtemps, elle est en pleine décadence.
On peut donc établir qu'en France, on restait noble quoique l'on fût verrier; qu'à Venise, on était noble parce que l'on était verrier, et qu'à Altare, on n'était verrier que parce que l'on était noble.