Ne dit-on pas qu'en fin de compte, donner de l'amour, c'est donner quelque chose qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas ?
Les personnes auxquelles nous nous attachons occupent souvent la place laissée vide par d'autres qui ont déjà beaucoup compté dans notre vie. La soif d'amour est aveugle, elle se contente de ce qu'elle trouve sur son chemin.
Autrefois, sa mère lui avait révélé ce qu'elle appelait 'le secret des femmes' : 'On croit que, par nature, nous sommes plus fidèles que les hommes, mais il n'en est rien. C'est que, généralement, nous nous satisfaisons de nos rêves et que nous ne passons pas à l'acte. Mais nous rêvons constamment d'une autre vie, ne t'y trompe pas ! Celles qui ne sont pas infidèles s'inventent des passions et couchent chaque nuit avec un homme différent. Et puis, il y a celles comme moi qui ont compris que mieux vaut s'offrir des passions réelles et remplacer par des feux nouveaux ceux qui se sont éteints. Comme le font les hommes.'
C'était la vie que sa mère s'était choisie. Mais son père ne voyait pas les choses de la même manière : le jour où il l'avait surprise avec un voisin, il avait décroché son fusil de chasse [...].
(p. 34-35)
Je l'ai haï autant que je l'ai aimé, c'est-à-dire infiniment. Je n'ai jamais eu de repentir, seulement l'amertume de savoir qu'on ne peut tuer qu'une seule fois la même personne.
On croit que, par nature, nous sommes plus fidèles que les hommes, mais il n'en est rien. C'est que, généralement, nous nous satisfaisons de nos rêves et que nous ne passons pas à l'acte. Mais nous rêvons constamment d'une autre vie, ne t'y trompe pas ! Celles qui ne sont pas infidèles s'inventent des passions et couchent chaque nuit avec un homme différent. Et puis, il y a celles comme moi qui ont compris que mieux vaut s'offrir des passions réelles et remplacer par des feux nouveaux ceux qui se sont éteints. Comme le font les hommes.
Je n'avais pas conscience, cette nuit-là, que j'avais pris l'habitude de glisser du monde de mes romans à celui de ma vie sans plus percevoir les limites du passage. J'ignorais que j'avais gommé toute frontière entre la fiction et le réel.
[...]
Corrompue par le va-et-vient des histoires que j'inventais depuis des décennies, je me croyais maîtresse du temps et des événements et ne faisais plus la distinction entre ma vie rêvée et ma vie réelle.
(p. 93 & 95)
Le pouvoir n'est souvent qu'une question de forme : il suffit d'en prendre la posture pour s'en sentir investi. Mario, qui n'avait pas l'âge pour ce genre de réflexion, en faisait néanmoins l'expérience. Riccardo n'avait pas l'habitude de laisser son ami prendre des décisions, encore moins d'en recevoir des ordres ; mais depuis que Mario lui avait exposé son plan, leurs rapports avaient changé.
(p. 17)
Il n’oublia pas de parsemer son allocution de plaisanteries élégantes, le public aime qu’on le fasse rire. Le rire rapproche.
« La meilleure manière d’être innocent, c’est encore de trouver un coupable. »
Pour moi, la vérité a toujours été du côté de l'imagination.