Les enfants se sentent coupables de tout, ils assument leur faute beaucoup plus facilement que les adultes. Les enfants, ça soufre en silence et ça s'imagine des revanches fictives.
Avant de sombrer dans le sommeil, je vis monsieur Ruper se pencher sur moi et me murmurer à l'oreille : "La meilleure manière d'être innocent, c'est encore de trouver un coupable."
Une femme humiliée est une bombe à mèche lente ; si on l’oublie, elle peut s’éprendre de destruction comme elle s’était éprise d’amour.
Les enfants, ça souffre en silence et ça s’imagine des revanches fictives.
Cette belle femme assise derrière les murs, soit une poupée, soit une bonne femme, quitte les mauvais endroits, craignant le tourment de l'enfer
On croit que, par nature, nous sommes plus fidèles que les hommes, mais il n'en est rien. C'est que, généralement, nous nous satisfaisons de nos rêves et que nous ne passons pas à l'acte. Mais nous rêvons constamment d'une autre vie, ne t'y trompe pas ! Celles qui ne sont pas infidèles s'inventent des passions et couchent chaque nuit avec un homme différent. Et puis, il y a celles comme moi qui ont compris que mieux vaut s'offrir des passions réelles et remplacer par des feux nouveaux ceux qui se sont éteints. Comme le font les hommes.
Élisabetta est une belle endormie perdue dans les bois de la littérature
Autrefois sa mère lui avait révélé ce qu'elle appelait "le secret des femmes" : "On croit que, par nature, nous sommes plus fidèles que les hommes, mais il n'en est rien. C'est que, généralement, nous nous satisfaisons de nos rêves et que nous ne passons pas à l'acte. Mais nous rêvons constamment d'une autre vie, ne t'y trompe pas ! Celles qui ne sont pas infidèles s'inventent des passions et couchent chaque nuit avec un homme différent. Et puis, il y a celles comme moi qui ont compris que mieux vaut s'offrir des passions réelles et remplacer par des feux nouveaux ceux qui se sont éteints. Comme le font les hommes."
Corrompue par le va-et-vient des histoires que j'inventais depuis des décennies, je me croyais maîtresse du temps et des événements et ne faisais plus la distinction entre ma vie rêvée et ma vie réelle.
Je n'avais pas conscience, cette nuit-là, que j'avais pris l'habitude de glisser du monde de mes romans à celui de ma vie sans plus percevoir les limites du passage. J'ignorais que j'avais gommé toute frontière entre la fiction et le réel.