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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'achève cette lecture avec intérêt. Thomas Piketty m'a transportée vers une alternative aux politiques actuelles accroissant les inégalités même si depuis la fin du XVIII ème siècle il existe "un mouvement historique vers l'égalité".
J'ai apprécié les solutions proposées par Thomas Piketty qui me semblent pertinentes. "Toutes les transformations évoquées dans ce livre, qu'il s'agisse de l'Etat social, de l'impôt progressif, du socialisme participatif, de l'égalité électorale et éducative ou de la sortie du néocolonialisme, ne pourront avoir lieu que si elles impliquent de fortes mobilisations et des rapports de force." Tout un programme ! le socialisme doit être démocratique, écologique et métissé.

De l'histoire de l'égalité et des inégalités vers un nouveau contrat social, y compris transnational. voilà ce que propose ce grand économiste.

J'adhère à fond !

Cette entrée en matière me permettra peut-être de lire les plus gros pavés de Piketty. Ce livre est très compréhensible.

Vive la sociale 😀
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Merci à Thomas Piketty pour avoir écrir cet essai.
Merci à lui pour son travaille de collecte d'informations.
Merci aux libraires indépendants, aux Fnac et autres vendeurs de livres qui ont mis son livre en avant.

Dans la première partie de l'ouvrage qui est questions de constat qui commence dés la révolutions.
On parle de la France mais aussi du reste du monde.
Je vous prie d'accepter mes excuses sur les thèmes que je vais peu être oublié de faire mention.
Les questions de la démographie, l'espérance de vie, l'éducation, l'accès à la propriété, la colonisation hier et aujourd'hui, l'héritage, le rapport à la monnaie, les quotas, les rapports entre les pays du Sud et du Nord, socialisme, racisme, l'état social ect..

Il prend des exemples avec des pays comme Indes, Finlande et la Chine.

Dans la fin du livre, il y a des propositions notamment sur l'héritage, sur la taxation des revenus plus importants.

A plusieurs reprises, il indique qu'il faut qu'il est éveille du peuples pour que certains soient réalisables.
Même si le sujet peut paraitre âpre, le ton est toujours bien bienveillant.

Il nous montre que c'est dans les 80 que les inégalités dans les pays du nord vont refaire surface de manière exponentielle et explique pourquoi?

Une lecture pour moi, qui a été très riche d'enseignement.



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Une brève histoire de l'égalité de thomas Piketty, seuil 351 pages, (2021)

Thomas Piketty est un économiste de gauche ayant acquis une réputation internationale dont témoignent les nombreux prix et récompenses obtenus pour ses travaux relatifs notamment aux inégalités et aux problèmes de redistribution. Il a été le conseiller économique de Benoît Hamon en défendant l'idée d'un revenu universel. Dans le contexte politique actuel caractérisé par une certaine indigence dans les propositions et un manque de cohérence dans les programmes proposés par les candidats à l'élection présidentielle, Thomas Piketty propose un plan d'ensemble pour réformer la société.
Dans son livre « Une brève histoire de l'égalité », qui est une synthèse de ses précédents ouvrages, il défend la thèse selon laquelle on observe une évolution allant vers davantage d'égalité de statut, de propriété, de revenu, de genre et de race dans la plupart des régions et sociétés de la planète. Cette marche vers l'égalité est la conséquence des luttes et des révoltes face à l'injustice, qui ont permis de transformer le rapport de force et de renverser les institutions soutenues par les classes dominantes. Mais, les luttes et les rapports de force ne sont pas suffisants, ils ne garantissent aucunement que les nouvelles institutions et les nouveaux pouvoirs qui les remplaceront soient meilleurs que les précédents, car il est aisé de dénoncer les travers, mais plus difficile d'y remédier. L'expérience du communisme soviétique (1917-1991) illustre cela à la perfection. Son livre est illustré par de nombreux graphiques très clairs et explicites et par quelques statistiques pertinentes. Pour démontrer les progrès réalisés, ils donnent les chiffres suivants :

En 1820 20 % des nouveau-nés décédaient au cours de leur 1re année, aujourd'hui on est à moins de 1 %. Concernant l'alphabétisation, au début du XIXe siècle 10 % de la population mondiale de plus de 15 ans était alphabétisé contre 85 % aujourd'hui. le revenu moyen est passé au 18e siècle de 100 euros par mois par habitant de la planète à 1000 euros aujourd'hui. Est-ce à dire que tout est bien dans le meilleur des mondes ? Bien sûr que non. Un graphique montre clairement l'écart entre les plus riches et les plus pauvres qui a tendance à se creuser après un mouvement vers l'égalité au cours du XXe siècle. Il est à la fois souhaitable et possible de poursuivre la marche vers l'égalité et pour cela il faut aller beaucoup plus loin dans la mise en place de l'État social et de l'impôt progressif. Thomas Piketty dénonce le colonialisme et la domination militaire qui ont permis aux pays occidentaux d'organiser l'économie du monde à leur profit et de placer le reste de la planète dans une position périphérique durable. Il préconise le remboursement à l'État d'Haïti des sommes qu'il nous a versé pour indemniser les propriétaires esclavagistes français. Cette somme pourrait s'élever à 30 milliards d'euros qui permettraient à cet état plongé dans la misère à cause du colonialisme esclavagiste de prendre un nouveau départ. Thomas Piketty retrace toute l'histoire économique mondiale en dénonçant les injustices et les inégalités et les modes d'élections au suffrage censitaire qui ont permis à la classe dominante de conserver leurs avantages et leur fortune.

Il fait aussi un constat radical : toutes les données dont nous disposons aujourd'hui suggèrent que les taux quasi confiscatoires (impôt progressif) ont été un immense succès historique. Ils ont permis de réduire fortement les écarts de fortunes et de revenus, tout en permettant d'améliorer la situation des classes moyennes et populaires, de développer l'État social et de stimuler une meilleure performance économique et sociale.
Pour réduire les inégalités, il propose également le versement d'un héritage minimal versé à tous à l'âge de 25 ans financé par l'impôt progressif sur la fortune et la suppression des grosses successions.

Il dénonce toutes les discriminations et notamment celles dont sont victimes les femmes, il propose un impôt mondial de 2 % sur les fortunes supérieures à 10 millions d'euros, ce qui rapporterait environ 1000 milliards soit 1 % du PIB mondial, et d'investir cette somme dans la santé, l'éducation et les infrastructures des pays les plus pauvres.
Thomas Piketty résume sa pensée en fin d'ouvrage :

« J'ai défendu dans ce livre la possibilité d'un socialisme démocratique et fédéral, décentralisé et participatif, écologique et métissé, reposant sur l'extension de l'État social et de l'impôt progressif, le partage du pouvoir dans les entreprises, les réparations postcoloniales et la lutte contre les discriminations, l'égalité éducative et la carte carbone, la démarchandisation graduelle de l'économie, la réduction drastique des inégalités monétaires et un système électoral et médiatique enfin hors de portée des puissances d'argent. »

Bien sûr Piketty à des détracteurs, bien sûr il peut se tromper sur quelques chiffres, bien sûr comme tout être humain il peut être amené à interpréter certain fait dans le sens de sa philosophie personnelle, mais on sent à la lecture de cet ouvrage la volonté de prendre en compte les opinions contraires à la sienne et de tenter une synthèse afin de ne pas sombrer dans l'utopie. À un moment ou l'on voit une montée en puissance de l'extrême droite et du repli sur soi qui se manifeste notamment en désignant comme coupable de tous nos malheurs l'étranger, j'ai reçu l'ouvrage de Thomas Piketty comme une bouffée d'oxygène, son message est empreint d'humanisme de souci d'égalité, de fraternité et de partage. C'est d'autant plus agréable que l'auteur sait de quoi il parle et ne s'improvise pas économiste comme beaucoup de nos hommes et femmes politiques à quelques mois des élections. Tout n'est pas perdu.

Un ouvrage très dense (il est la synthèse de plusieurs ouvrages de plus de 1000 pages) mais en même temps parfaitement clair, argumenté et documenté.

On peut légitimement se demander pourquoi un tel livre n'a pas la même audience que le récent ouvrage d'un certain Z qui utilise la campagne électorale pour promouvoir sa production littéraire et dont la doctrine politique est toute entière basée sur la fermeture des frontières et le rejet de tout ce qui n'est pas français, reprochant même aux parents le choix de certains prénoms et leur contestant le droit de décider du lieu de sépulture de leurs enfants.
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Une brève histoire de l'égalité

Pour parler des inégalités, entre les classes sociales comme au niveau planétaire, qu'il s'agisse d'inégalités  de pouvoir, de propriété ou de revenus, Piketty commence à réfléchir au choix des indicateurs.

Dans une perspective historique, il rappelle à quel point les inégalités ont globalement régressé à tous les niveaux à l'échelle du XIXème, XXème et XXIème siècle, toujours sous la pression des luttes sociales et politiques, en commençant par les aspects éducatifs et de santé.

Le XIXème siècle est l'apogée de l'injustice et de la colonisation, c'est là que commencent la division internationale du travail et l'exploitation débridée des ressources nationales et humaines.

Le XXème siècle tout en poursuivant cette démarche, procède peu à peu jusque  dans les années 80 à « la grande redistribution » : par la mise en en place du droit du travail et du suffrage universel, et de la décolonisation ( avec son poids d'injustice qui a été le creuset de nouvelles inégalités).

Après 80, c'est la fin des Trente Glorieuses. La coalition égalitaire et  la mobilisation populaire s'affaiblissent. La mise en place de la libre circulation des capitaux, des biens et des services  favorise la régression de l'État social  sans contrepartie  sociale ou environnementale et amène une ré-augmentation des différences de propriété et de revenus. S'installe un  néocolonialisme au bénéfice des plus riches.

Piketty voit la nécessité de reconstruire un récit et propose des pistes pour un "socialisme démocratique, participatif et fédéral, écologique et métissé", s'appuyant notamment sur
Le revenu
– progressivité de l'impôt
– revenu de base généralisée
– garantie de l'emploi
La démocratie
- partage du pouvoir économique au profit du participatif,
- libération des partis politiques et de médias vis-à-vis du capital
- lutte contre les discriminations sous toutes leurs formes (sources de reproduction permanentes des inégalités), sans figer les identités.
La propriété
-redistribution de l'héritage
La sortie du néocolonialisme
- ouverture au Sud  par la modifications des traités et accords internationaux.

Cette évolution, inéluctable dans un monde qui vit d'une façon politiquement et écologiquement insoutenable, devra s'appuyer sur une forte mobilisation et un rapport de force. Les catastrophes naturelles à venir ne pourront qu'être un puissant levier pour qu'une mobilisation citoyenne initie  l'indispensable abandon des postures capitalistes et nationalistes.

Voilà un résumé très bref et condensé de ce bouquin de 350 pages, qui réussit le tour de force d'être extrêmement dense et riche, et parfaitement lisible, s'appuyant sur de nombreuses références, études, graphiques et leurs explications. J'ai lu que cette synthèse résume ses deux livres "majeurs" : le Capital au XXIe Siècle et Capital et Idéologie. C'est une vulgarisation parfaitement réussie de l'économie-monde telle qu'elle nous mène droit au gouffre, et telle que Piketty propose de l'en détourner : ce n'est pas sans raison que son livre s‘appelle Une brève histoire de l'égalité - et non pas de l'inégalité.

L'intelligence à la portée de tout un·e chacun·e, quel beau cadeau !
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Thomas Piketty sait expliquer avec simplicité mais sans "simplisme" la complexité du monde économique qui nous entoure. Qu'il est bon de lire des gens qui font appel (et confiance) à l'intelligence, la saine curiosité, l'envie de comprendre et l'esprit critique de leurs lecteurs plutôt que de nous déverser le prêt à penser des scribouillards politiciens ( dont les bouquins font un peu trop la Une à mon goût). Aux livres ( dont ceux de Piketty pas ceux des scribouillards) Citoyens !!!!! Et ensuite, à l'action ?!...
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Une brève histoire de l'égalité aurait pu être titré tout aussi justement "une longue histoire de l'inégalité". Ce livre est édifiant sur ce point, chiffres à l'appui. Les études déconstruisent méthodiquement le discours néolibéral et pondèrent très fortement les prétendues valeurs bénéfiques du capitalisme.

A celles et ceux qui auraient été rebutés par la lecture d'autres livres de l'auteur, par leur côté exhaustif, volumineux et exigent, Thomas Piketty propose donc ce livre qui s'apparente à une synthèse résumée de ses deux livres "majeurs" : le Capital au XXIe Siècle et Capital et Idéologie, le tout agrémenté de réflexion et travaux plus récent liés à la pandémie de covid et la crise qui s'en suit (qui s'en vient?). Ces 350 pages se veulent - et sont - très accessibles au quidam, nul besoin de bagage économique particulier, les talents de vulgarisateurs de Piketty font le job, bien aidés par les presque 50 graphiques et tableaux en pleine page qui viennent étayer le propos.

Un excellent livre donc, instructif et sourcé, synthétique et qui donne des clefs de compréhension des enjeux égalitaires au niveau national ou supranational.
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L'économiste Thomas Piketty, bien conscient que certains lecteurs, pourtant curieux de connaitre son travail, peuvent être découragés devant certains de ses livres de 1000 pages chacun, nous propose ici une version condensée en 350 pages de sa recherche sur le thème des inégalités et de la distribution de la richesse. Cette version synthétique a certes dû faire quelques impasses et négliger certaines nuances, mais sur le fond, elle ne constitue nullement un "Piketty pour les nuls" : le livre nous restitue toute la richesse de vingt ans de recherche, présente les débats actuels sur la concentration et la redistribution des biens et offre des perspectives nouvelles et audacieuses, optimistes sans être naïves.
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Excellent ouvrage pour comprendre des concepts pourtant complexes d'économie.

Un " petit " livre à avoir absolument dans sa bibliothèque pour se forger une opinion sur tous ces sujets de macro économie qui ont une incidence sur notre vie de tous les jours.
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J'ai rarement lu quelque chose d'aussi dense ! J'ai mis longtemps à le lire car ce n'est pas ma culture, et que tout me semblait ardu, mais il me semblait important de m'accrocher pour comprendre notre société.
Beaucoup de mes certitudes ont volé en éclat, certains de mes questionnements se sont approfondis, je crois que je pourrai être plus sensible aux signaux faibles de progrès vers plus d'égalité.
En tous cas, cette lecture me donne de nouvelle clefs plus exigeantes pour évaluer les programmes proposés en cette période électorale. Après tout l'égalité est une des valeurs citoyennes françaises ! Et la fraternité exige plus d'égalité. Pour la liberté, on verra après ...
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