Rencontre avec Martine Pilate, à propos de son roman "Les Roses sauvages du Maquis" (Éditions de Borée, août 2017).
Enfant de l'Assistance publique, Vincent est élevé par les Bourdelle, un couple d'agriculteurs droit et aimant qui lui lègue l'amour de la terre et son penchant pour l'horticulture. Quand la France entière se trouve occupée à la fin de la guerre, Vincent n'a d'autre choix que d'abandonner femme et enfant pour s'engager dans la Résistance. Sous le nom de "Valentin", le maquis sera une expérience qui marquera à jamais son existence. Il va y rencontrer "Clarisse", pour laquelle des sentiments encore jamais éprouvés vont naître, et découvrir un coffret contenant une grosse somme d'argent et une boucle d'oreille en forme d'étoile de David. A la Libération, Vincent rentrera chez lui pour se consacrer à la culture des roses et, dans un coin de sa tête, à la recherche de ces deux femmes mystérieuses : la belle résistante et la Juive pourchassée... Il n'avait pas encore réalisé qu'il ne serait plus jamais comme avant. Lutter, n'était-ce pas espérer ? À présent, il lui tardait de retrouver sa terre abandonnée. Les cultures devaient avoir souffert du manque d'entretien. Il était déjà prêt à retrousser ses manches pour lui redonner sa vigueur d'antan. Incrédule, il inspectait du regard le grand champ en friche. La nature avait repris ses droits, anéantissant tant d'énergie dépensée à la canaliser !
Martine Pilate est née à Marrakech. Elle a passé de longues années à l'étranger. Après des études littéraires, elle s'est tournée vers le droit. Depuis une quinzaine d'années, elle se consacre entièrement à l'écriture. Après avoir vécu dans la région de Montpellier, elle est à présent installée en Provence.