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EAN : 9782360841059
120 pages
Inculte éditions (03/03/2021)
3.53/5   15 notes
Résumé :
Dans un pays de marais, au début des années 60, un docteur rend visite à ses patients en flottant sur sa « plate ». De maison en maison, d'îlot en îlot, il sillonne ce paysage d'eau et de limon. Ses tournées le mènent à la rencontre d'une population miséreuse et isolée, réduite à quelques poignées de familles, auprès desquelles il fait office de vigie autant que de guérisseur. Passionné de photographie, il a aussi l'étrange manie de faire poser les habitants pour lu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Plus connue sur la scène théâtrale, Virginie Barreteau nous offre ici dans son premier roman une histoire tout à fait singulière. Aux confins du roman de terroir ou du roman naturaliste, l'écriture de l'auteure fleurte avec la poésie et nous plonge d'emblée dans l'atmosphère limoneuse et souvent trouble des marais. C'est ainsi que l'on suit le docteur toujours armé de son appareil photo dans ses visites qu'il effectue en barque dans ce coin reculé que l'eau semble avoir séparé du reste du monde et de la modernité. Dans ce paysage diluvien, les habitants sont frustres, taciturnes et peu éduqués, très ancrés dans leurs croyances, ils voient d'un mauvais oeil la nouveauté et nombreux sont ceux qui refusent que le docteur les prenne en photographie comme si ce médium pouvait révéler quelque chose de leur âme qu'il préféreraient garder secret. La disparition de Pacot, habitant du marais, vient semer le trouble dans cette petite communauté en perturbant le cours des choses, au fil de l'eau. Après avoir lu ce roman étrange et pénétrant, qui semble hors du temps, vous ne verrez plus jamais les étiers vendéens de la même manière.
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Virginie Barreteau expose les relations limoneuses qui se tissent entre un docteur du cru et une poignée de familles rurales, tassées dans un entre-soi. L'homme se déplace pour ses consultations en barque plate et " use parfois de mots compliqués pour faire autorité" mais lui aussi contient mal des désirs plus grands que ces marais, où l'on compte encore "en moissons et en saisons". Une jolie plume au service d'un livre fort et intime à la fois. Beau récit.
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Un médecin exerce son activité dans une zone marécageuse et se déplace en barque pour accéder à ses patients. Il soigne les gens de peu, les gens isolés, il s'intéresse à eux puis il les photographie. Une ambiance particulière se dégage de ce roman à l'écriture évocatrice. On s'attache aux personnages. La tension est permanente car on sent qu'un drame peut surgir à tout moment.
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L'auteure Virginie Barreteau nous livre le récit d'un docteur sillonnant les marais pour visiter des malades miséreux, reculés du monde. Ce dernier a une passion celle de la photographie, ainsi il demande à ses patients de les prendre en photographie révélant une part d'eux-mêmes. le docteur participe ainsi au quotidien de ces gens de peu et lorsque Pacot est porté disparu, cet évènement va bouleverser l'ordonnancement des choses.
L'auteure fait participer le lecteur au parler de ces gens.
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critiques presse (1)
LeMonde
28 mai 2021
Notre feuilletoniste a lu ce très beau premier roman, qui restitue admirablement la voix et les accents des habitants des étiers de Vendée des années 1960.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il lui parle fort et lentement, comme s'il s'agissait d'un petit vieux et pour que la femme aussi, occupée au fourneau, surchargée de travail, se sente concernée, il a besoin ici de se faire entendre, et use parfois avec eux de mots compliqués pour faire autorité.
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Elle, aux doigts nerveux qui n’arrêtent pas de se recoiffer tout le temps, avec de minuscules gestes compulsifs comme des pattes de chat qui rebondissent en jouant, avec le bruit de ses ongles sur son crâne, elle, assisse sur ses os et presque chauve et blanche surtout, presque jaune comme la pièce ici, comme le plâtre et la chaux, ou le talc un peu vieilli, humide, c’est la mère qui se tient dans l’angle.
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Il ne se passe que le vent qui souffle, le vent siffle et s’enroule, gonfle et balaie tout l’espace et souffle. Pacot reste introuvable. Le marais, encore blanc d’eau, tend ses miroirs au ciel laiteux. Il marche dans la mélasse des jours, il pousse sa barque. La battue n’a rien donné.
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Ça fait trois jours que l’eau monte, que le ciel vire du noir au violet, que les araignées tissent leurs toiles sur les poutres des maisons, les grenouilles se sont tues, les mouettes et les cormorans se sont réfugiés en bande dans les terres, il tient à faire son tour maintenant.
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C’est la sclérose des jours ici qui rend malade, l’inertie. Ce à quoi sa femme, calme et immobile, semble se résigner ; cette résignation le met parfois dans une colère à casser les pierres.
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