A un moment, dans une vie de bookstagrammeuse, il faut bien passer par là. Roman feelgood, café latte et fleurs séchées. Face à cette composition, il ne me reste plus qu'à jouer le jeu à fond. Sur une idee de @zzulieuh j'ai ajouté un stylo liberty.
De plus en plus régulièrement à la bibliothèque, j'anime des rencontres d'auteurs. Une facette de mon métier que j'aime explorer. Et qui me permet d'ouvrir mes horizons littéraires. Quand ma collègue @laure_gombault_montagner m'a proposé de modérer la recontre avec @gaelle_pingault autrice en résidence dans le cadre du projet Facile à lire, j'ai dit oui, sans réfléchir.
J'ai donc ouvert
Les coeurs imparfaits sans trop savoir à quoi m'attendre, la couverture est jolie mais ne dit pas grand chose de son contenu. Il est question de Rose, qui perd la tête dans la chambre d'un Ehpad, de Lise, l'aide-soignante qui lui lit des Harlequins à voix haute, de Charles, le médecin régulateur dont le couple bat de l'aile (s'il y a encore une aile en capacité de battre) et de Barbara, la fille de Rose qui ne comprend pas bien pourquoi on lui demande de venir alors qu'il y a bien longtemps qu'elle a coupé les ponts avec sa mère. Un quatuor qui joue la difficulté de dire, le manque de communication. Et un roman où le langage a une place centrale, pour preuve les joutes verbales entre Charles et Barbara. Les dialogues sont savoureux et sonnent vraiment justes (et c'est loin d'être le plus évident...).
C'est aussi un roman où la lecture a une place prépondérante. Barbara sous le choc d'une révélation sur son enfance, va perdre le goût de lire. Ce qui, pour elle, est un véritable drame. Il lui faudra du temps et un roman d'amour lu, lui aussi, à voix haute, pour reprendre pied. Et
Paroles de
Prevert qui est pour
Gaëlle Pingault un des livres les plus marquants de sa vie.
La rencontre de ce matin à la bibliothèque était le lancement d'une belle aventure d'écriture. Il y a avait des sourires et des interrogations, et une écoute presque palpable. Elle n'était pas intimidante, cette rencontre. Non. Et pour plagier Barbara qui conclut si joliment
Les coeurs imparfaits "et pour ce matin-là, merci et chapeau bas".