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Quel souffle ! Un roman d'initiation nerveux et bien écrit. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre avec autant d'envie et de complicité avec le héros. Un plaisir de lecture. Un héros torturé qui nous raconte finalement l'amour de ses parents, lourd à porter mais qui les rend vivants jusqu'au bout. le rapport à l'identité est intéressant.
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J'ai été ravie de retrouver l'excellent Alessandro Piperno dans ce nouveau roman. le narrateur retrace son enfance de fils unique, au milieu du couple dysfonctionnel formé par ses parents. Difficile de parler du livre sans dévoiler l'intrigue, et alors gâcher tout le plaisir de lecture, mais le héros finit par découvrir certains secrets de famille et par basculer dans un nouveau milieu suite à un incident de vie.
Une critique notait que c'était entre Proust et Woody Allen. Je pense qu'on est proche de ce dernier en effet, tant le narrateur porte le poids d'une névrose dont il ne parvient pas à se défaire (cette fameuse "faute" qui donne son titre au roman)
Le style est vif, jouissif. Un vrai plaisir de lecture.
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Alessandro Piperno analyse avec finesse et subtilité les duplicités inhérentes à la famille dans ce roman d'apprentissage quelque peu labyrinthique, peut-être un peu tortueux et un peu trop bavard. Il mêle adroitement une réflexion identitaire sur la judéité à son thème de prédilection, la famille. Son humour (cuisant) est le bienvenu.
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Les tourments de l'adolescence d'un jeune romain aux parents si désaccordés. Entre une mère reine de beauté de la rigueur mathématiques et un père mi fantasque mi étriqué notre jeune héros se fraie très difficilement un chemin vers la fin de l'adolescence. le délitement et la chute de son petit noeud familial va le précipiter dans les bras d'une branche flamboyante de sa famille maternelle. L'adaptation à ce nouveau monde d'ors et d'encens ne se fera pas sans mal. Derrière une satire acide d'une certaine bourgeoisie romaine Alessandro Piperno dame le pion avec humour et élégance à son lointain cousin Philip ROTH















;.
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Des longueurs, encore et encore et aucune émotion dans cette famille où l'on n'exprime rien de ce que l'on ressent, j'ai abandonné ce livre, ce qui ne m'arrive quasiment jamais!
Les descriptions n'apportent pas grand'chose et sont vraiment lassantes, quel dommage !
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Un roman remarquable, délicat et précis:
se lit avec délectation tant le style et la narration sont raffinés : un régal !

L'auteur interroge les notions d'identité, de filiation et de culpabilité. Il étudie la famille, ses dysfonctionnements
ses non-dits, ses secrets ...la part obscure !
le narrateur de ce roman vit son enfance et adolescence
toujours en état d'alerte, témoin du naufrage de sa famille endettée et désunie.

Il s'adapte :

"Huit ans d'école sont plus que suffisants pour faire comprendre que le monde se divise en deux grandes familles : celle qui frappe fort et celle qui encaisse comme elle peut. le destin et mon tempérament ne m'ayant pas fait appartenir à la première, j'avais dû oeuvrer à me soustraire à la seconde, en misant sur la circonspection, en me taillant un rôle de personnage mineur, le spectre que personne ne remarque et qui vit tranquillement pour cette raison même.
Pas assez populaire pour m'exposer aux impertinences des ragots, mais pas impopulaire au point de m'exposer au venin du préjugé, furtif et mimétique comme un serpent de montagne, je connaissais les rochers où me tapir pour ne pas attirer l'attention. Avec une intuition précoce que je n'hésite pas à qualifier de stoïque j'avais appris à contrôler mes désirs en les adaptant aux maigres ressources de charme dont la nature m'avait doté. J'imagine que l'atmosphère familiale hermétique d'où je venais m'avait facilité la tâche en me rendant extraordinairement autonome d'un point de vue social et émotionnel."


Puis son changement d'identité occasionnera un sentiment d'imposture, majoré de culpabilité
qui le poursuivront toute sa vie.

"Pendant que nous y sommes, laissez-moi consacrer encore quelques lignes à cette question de la culpabilité qui influence tellement le comportement de chacun de nous. Les seules tragédies vraiment intolérables sont celles où il n'y a pas de responsables. Rien n'apaise autant la douleur d'une perte ou la fureur d'avoir subi un tort que l'identification du coupable; faute de quoi une telle douleur et une telle fureur ne trouvent ni soulagement ni répit. "Nous voulons la justice", crient les proches de la victime. Ils ne le font pas par esprit de vengeance, mais pour donner un sens à une souffrance qui n'en a pas."
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Di chi è la colpa ?
Roman psychologique écrit à la première personne.
Piperno place la famille au centre de son roman.
Le narrateur vit son enfance entre ses parents de caractères et comportements opposés. il est tiraillé entre l'insouciance bienveillante de son père et l'exigence de sa mère.
Il est de ce fait un fils taiseux, introverti, manquant d'assurance, habitué à se suffire à lui-même. Il trouve réconfort dans les leçons de guitare données par son père.
de l'adolescence à l'âge adulte, on découvre comment le garçon s'est construit de mensonges en faux-semblants, poussé par les circonstances. Issu d'une famille sans ascendants, il découvre tardivement le passé de sa mère et ce passé est encombrant.
D'un jour à l'autre il cèdera à l'imposture. Mais la culpabilité pèse. L'homme adulte dialogue avec le lecteur, il est à la recherche d'un responsable à qui attribuer ce qui est arrivé de négatif dans sa vie.
"L'idée que les catastrophes adviennent parce qu'elles adviennent est insoutenable."
Donner la faute aux autres est à la portée de tout le monde et c'est ce cherche à faire le protagoniste de ce roman.

C'est une histoire puissante, bien construite.

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La faute ou l'imposture. Voilà ce que nous raconte le narrateur de ce roman.
Mais de quelle faute, de quelle imposture s'agit-il ?
S'agit -il du couple mal assorti que forme ces parents. Couple modeste vivant à Rome.
S'agit-il de la révélation que lui fera sa mère à l'adolescence :Elle est juive.
S'agit -il du fait que sa mère n'entretienne plus de relations avec sa famille car celle-ci récuse son mari. La famille Sacerdoti fait partie de la bourgeoisie catholique romaine. L'Oncle Gianni , avocat renommé, en est l'élément extraverti par excellence.
Notre narrateur vit donc modestement à l'ombre de cette famille.
Un jour , Oncle Gianni l'invitera pour passer une semaine avec ses cousins et cousines à New york.
Une invitation de deuxième choix. Il remplace une cousine Sacerdoti malade. Sans cela il serait resté à Rome.
Il va succomber aux charmes de cette famille, de cet oncle, de ce luxe.
Vollà peut être La faute.
Ce narrateur sans nom ni prénom nous livrera le récit de son enfance et de l'homme qu'il est devenu quatre décennie plus tard. Un homme tourmenté par son enfance, un couple parental de moins en moins crédible entre un père inconséquent et une mère faite de droiture maladive.
Allesandro Piperno pousse le plus loin possible l'introspection familiale et l'identité de celle-ci, quitte à ce que le narrateur s'enlise et découvre des failles auxquelles il ne s'attendait pas.
La faute est un roman ample, parfois bavard à l'écriture agréable mais qui demande une attention soutenue
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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Mensonge, lâcheté, remords et culpabilité sont au menu de « La faute ».
La faute à qui ?
Qui est coupable ? le narrateur, coupable d'avoir changé de vie, d'avoir oublié et renié ses parents, d'avoir adopté une nouvelle famille, d'avoir troqué les dettes et les huissiers de la première pour l'opulence et le luxe de la seconde ?
Les parents qui ne parlaient pas, se querellaient et ont mal fini ?
La nouvelle famille qui efface l'ancienne ?
En définitive, ce sont bien les mensonges du narrateur, ses accommodements avec la réalité qui constituent la faute principale et le sujet de ce roman d'apprentissage.
« Mentir m'avait troublé plus que prévu. C'était comme si un nouveau moi avait étouffé le petit garçon loyal et consciencieux de toujours. Un moi social, pour ainsi dire, doté de l'habileté suffisante pour deviner que dans le monde la sincérité, l'honnêteté intellectuelle et l'auto-ironie sont des qualités beaucoup moins utiles que le charme, la simulation et la possession de certains objets coûteux. »
Et de fil en aiguille,
« Comme faire de l'épate ne coûte pas cher, le risque est d'y prendre goût. le mensonge devient alors un habitat qui n'est que trop confortable, et vous vous retrouvez l'otage de vos balivernes comme il arrive à trop de journalistes malhonnêtes et aux rares excellents romanciers encore en circulation. Alors oui vous pouvez vous exposer à des accidents fâcheux. »
Les pages se tournent vite, avides que nous sommes de découvrir « la faute ». Mais si, comme le narrateur, nous avons pris quelques arrangements avec la réalité de notre vie, impossible d'en sortir indemne. Les mensonges enfouis remontent, les remords suivent et nous voilà prêts à plaider coupables.
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Le narrateur de la Faute, un romancier quinquagénaire, revient sur son enfance et son adolescence. Enfant unique et introverti, il grandit dans un quartier populaire de Rome, entre un père fantasque et mélancolique et une mère pragmatique et d'une grande rigueur morale, et sans jamais entendre parler de grands-parents, d'oncles, de tantes ou de cousins. Ils mènent une vie calme, isolée, repliés sur leur foyer en dehors de l'école et de leurs travails respectifs.
Quant à leur situation financière, elle est précaire, le couple est endetté. Son père est responsable de ces difficultés et incapable d'y faire face. Cette situation exacerbe les problèmes d'une relation dans laquelle on sent de la rancune.
Au seuil de l'adolescence, du jour au lendemain, il va découvrir ce que cachent ses parents, notamment la réserve et le mystère cultivés par sa mère sur son passé.
Je ne vous en dévoile pas plus, cela gâcherait le plaisir d'être surpris(e) par cette découverte et ses conséquences sur la vie et l'avenir de notre héros.
Piperno explore dans ce superbe roman d'apprentissage (dont le thème essentiel est la culpabilité) la complexité des liens familiaux et le sentiment d'imposture.
Le roman doit beaucoup de son immense charme à la beauté d'un langue vive, intelligente, raffinée, souvent drôle et ironique.
En quelques mots: un roman magistral, passionnant et très émouvant.
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