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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'une mauvaise foi presque caricaturale, tout filtre aboli, elle nous livre ses dernières pensées sur ce qui fut sa vie : personne n'est épargné, son époux, ses parents, ses enfants et leurs conjoints…La perspective de quitter volontairement cette existence ici-bas, lui donne une sincérité à tout crin. A moins que ce ne soit les signes précurseurs de la maladie qui lui a été révélée …
De ces points d'ancrage autour du personnage, naît un récit court mais sans concession, loin d'être plombant, car notre postulante au départ programmé a beaucoup d'humour et ne dédaigne pas l'autodérision. On sourit, malgré ce qu'elle dit de la déchéance inéluctable qui guette tout humain qui a la chance de ne pas mourir jeune …

Un texte en effet flamboyant, éclairant comme les dernières flammes d‘un feu qui a tout brûlé.


160 pages Cherche-midi 11 janvier 2024
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Forcément j'adore cette écriture au couteau aiguisé. Elle y va cette bourgeoise qui vieillie, à qui on apprend une maladie incurable et, surtout, qui taille un costard à notre société déclinante. Elle ne mâche pas ses mots avant... le crépuscule, son crépuscule flamboyant.
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J'avais beaucoup aimé "Today we live", d'Emmanuelle Pirotte. C'est pourquoi, lors de la dernière opération Masse Critique je me suis laissée tenter par son dernier titre. Je remercie donc Babelio et les Éditions "Le Cherche Midi" d'avoir permis de satisfaire ma curiosité.

"Flamboyant crépuscule d'une vieille conformiste" (déjà le titre est bien trouvé) est la confession de Dominique Biron, bourgeoise octogénaire belge, qui après avoir découvert qu'elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer, décide d'en finir avec la vie. Elle se donne trois jours, ce sera donc prévu pour mercredi. Pendant ce laps de temps, elle règle ses comptes, dans un long monologue caustique, avec la société, avec ceux qui l'entourent et avec elle-même. Dominique a au moins le mérite de ne pas s'exclure du lot. Pas meilleure que les autres, la Mamie ! Arrivée à un certain âge, elle fait fi des barrières orales imposées par la bienséance et ses réflexions sur les travers de notre monde font mouche. J'ai beaucoup apprécié celles sur la crise sanitaire que l'on vient de traverser ou l'éducation religieuse et la foi. Parmi les siens, seule, sa petite fille Victoire trouve grâce à ses yeux. Il y a quand même une autre de ses attitudes qui me l'a rendue "sympathique", c'est la relation qu'elle entretient avec le chat des rues qui vient lui rendre visite régulièrement.
La plume d'Emmanuelle Pirotte est acerbe. Au début, on souri beaucoup, puis, peu à peu, on ne peut s'empêcher d'y voir certaines personnes de notre entourage et enfin, et j'ai du mal à le dire, par certains côtés, un miroir de soi-même. Cela est sans doute dû à mon âge qui, sans avoir atteint celui de Dominique, n'est plus celui de la jeunesse pleine d'espoir... J'ai fini par rire jaune !
J'accorde un 13/20 à ce roman qui invite à une réflexion sur la vieillesse et la fin de vie de façon originale car décrite par la principale intéressée. Dommage que la dernière partie et cette escapade avec des jeunes ne m'ait pas convaincue.
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Dominique Biron sait qu'elle se délite, que sa mémoire s'effrite et que bientôt Alzheimer la rattrapera. Mais la vieille bourgeoise est une teigne, et elle ne laissera à personne, pas même la maladie, le plaisir de régir sa vie et encore moins sa mort. Alors c'est décidé, dans trois jours, elle se fout en l'air. Trois jours, juste le temps d'une dernière danse, d'un au revoir à sa Victoire chérie, le temps surtout d'un monologue superbe et acerbe.
Emmanuelle Pirotte nous plante, lecteur innocent, dans la psyché magnifiquement médiocre de cette vieille dame tout à fait moyenne, bourgeoise à la méchanceté rentrée et aux élans d'amour violents pour quelques êtres choisis. C'est un drôle de voyage que ces trois jours, cent cinquante pages, aux côtés de Dominique Biron. Elle nous interpelle, nous crispe avec ses réflexions sur notre société, souvent très justes, parfois perchées ou déplacées. Et surtout, elle se regarde bien en face et sans fard : la mort approchant elle fait les comptes de sa vie mal vécue, des expériences loupées et du carcan bourgeois duquel elle n'a jamais voulu sortir. Cette introspection d'une mourante, elle le sait et nous le dit, nous force à nous regarder nous-même aussi, par reconnaissance ou en contraste de ses manquements et défauts à elle.
Une lecture acerbe, souvent drôle mais pas toujours facile.
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Le dernier roman d'Emmanuelle Pirotte, Flamboyant crépuscule d'une vieille conformiste, est la confession caustique d'une bourgeoise « bien comme il faut » de 81 ans qui décide de planifier sa mort pour échapper à la déchéance. À la fois satire sociale, règlement de comptes, et réflexion sur la famille et le sens de la vie, ce monologue écrit d'un seul bloc se lit avec délectation.

La chronique complète sera publiée dans le magazine le Suricate le 11 janvier 2024.
Lien : https://www.lesuricate.org/f..
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C'est le troisième roman que je lis d'Emmanuelle Pirotte et sa plume, très maitrisée, encore une fois, était au rendez vous. C'est fascinant avec quelle habileté elle arrive à nous projeter dans la tete de son personnage. Malheureusement dans ce roman il s'agit d'une vieille dame très aigrie de la vie . Elle est très négative et pessimiste et du coup je ne peux pas dire que j'ai passé un excellent moment de lecture. Toutefois ce récit très original nous fait refléchir et des petits moments cocasses rendent la lecture distrayante.
Merci à NetGalley de m'avoir permis la lecture de "Flamboyant crépuscule d'une vieille conformiste"
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Une petite vieille bourgeoise décidé de mourir dans trois jours. Ce compte à rebours lui permet de penser comme elle veut, ce qu'elle veut et de regarder sa vie de manière incisive. Découper sa vie au scalpel, parfois à la scie n'est pas chose aisée mais elle y parvient. Une belle découverte.
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Ou comment une octogénaire de la bourgeoisie belle se donne 3 jours avant de mettre fin à ses jours lorsqu'elle apprend qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle qui s'était retenue sa vie durant... Les vannes sont ouvertes ! Tout le monde y prend pour son grade, plus aucun filtre ; une seule personne a grâce à ses yeux : sa petite-fille Victoire. Jubilatoire à souhait, une belle surprise pour un sujet pas si facile
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