J'avais beaucoup aimé "
Today we live", d'
Emmanuelle Pirotte. C'est pourquoi, lors de la dernière opération Masse Critique je me suis laissée tenter par son dernier titre. Je remercie donc Babelio et les Éditions "Le
Cherche Midi" d'avoir permis de satisfaire ma curiosité.
"
Flamboyant crépuscule d'une vieille conformiste" (déjà le titre est bien trouvé) est la confession de Dominique Biron, bourgeoise octogénaire belge, qui après avoir découvert qu'elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer, décide d'en finir avec la vie. Elle se donne trois jours, ce sera donc prévu pour mercredi. Pendant ce laps de temps, elle règle ses comptes, dans un long monologue caustique, avec la société, avec ceux qui l'entourent et avec elle-même. Dominique a au moins le mérite de ne pas s'exclure du lot. Pas meilleure que les autres, la Mamie ! Arrivée à un certain âge, elle fait fi des barrières orales imposées par la bienséance et ses réflexions sur les travers de notre monde font mouche. J'ai beaucoup apprécié celles sur la crise sanitaire que l'on vient de traverser ou l'éducation religieuse et la foi. Parmi les siens, seule, sa petite fille Victoire trouve grâce à ses yeux. Il y a quand même une autre de ses attitudes qui me l'a rendue "sympathique", c'est la relation qu'elle entretient avec le chat des rues qui vient lui rendre visite régulièrement.
La plume d'
Emmanuelle Pirotte est acerbe. Au début, on souri beaucoup, puis, peu à peu, on ne peut s'empêcher d'y voir certaines personnes de notre entourage et enfin, et j'ai du mal à le dire, par certains côtés, un miroir de soi-même. Cela est sans doute dû à mon âge qui, sans avoir atteint celui de Dominique, n'est plus celui de la jeunesse pleine d'espoir... J'ai fini par rire jaune !
J'accorde un 13/20 à ce roman qui invite à une réflexion sur la vieillesse et la fin de vie de façon originale car décrite par la principale intéressée. Dommage que la dernière partie et cette escapade avec des jeunes ne m'ait pas convaincue.