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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si vous êtes en quête d'acide, d'acerbe critique de nos travers contemporains, vous pouvez lire Flamboyant crépuscule d'une vieille conformiste. Vous y trouverez la confession sans fard de Dominique Biron, bourgeoise décatie par un Alzheimer dont elle a décidé qu'il ne la tuerait pas puisqu'elle mettrait fin à ses jours avant.
Comme la fadeur de son nom, la vie de Dominique a été terne et elle ne se fait pas faute de nous le dire, de le regretter. Trois enfants dont une adorée, un mari, Jean-Luc, insipide et sot. Une vie entière sans jouissance, sans risque, sans sortir jamais de la gangue des conventions propres à son milieu. Est-ce la lucidité du grand âge, la désinhibition de la maladie mais, avant de mourir, elle nous la crache à la gueule, sa vie non vécue, Dominique.
C'est souvent drôle de cruauté, fort de lucidité, parfois un peu lourd, parfois un peu invraisemblable aussi d'imaginer que de telles diatribes puissent provenir d'une aussi petite femme. C'est un caractère à la façon des grandes pièces de Molière en un peu moins réussi, un monologue désabusé à la manière d'un Beckett mais sans la splendeur d'une langue à vif. Une Tatie Danielle de papier. Ce qui n'est déjà pas si mal.
Je me demande toutefois, une fois le livre refermé, ce que j'en garderai. La charge est lourde et sans concession, certes. Je le verrais bien adapté au théâtre pour un seul en scène à la gloire d'une actrice forte en gueule. Pour une bonne soirée à ricaner. Mais à part libérer son auteur et un lecteur exaspéré d'une rancoeur contre ces générations bénies des dieux de la croissance et du politiquement correct, à quoi sert cette diarrhée ? le livre dénonce mais ne construit rien. Il a l'air encore de postuler une toute puissance à cette femme, y compris face à la maladie et face à la mort. Comme si, même face à cette extrémité, c'était encore son arrogance, son orgueil et son égoïsme qui gouvernent sa vie. Et quand on voit où ça l'a menée…
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Emmanuelle Pirotte, auteur belge à la plume incisive et audacieuse, propose avec "Flamboyant crépuscule d'une vieille conformiste" (Le cherche midi, 2024) un nouveau roman qui explore les méandres de la vie et de la mort. Si les thèmes abordés et les réflexions "philosophiques" qui ponctuent le récit résonnent avec l'univers habituel de l'auteur, force est de constater que la forme et la narration m'ont laissé sur ma faim.

Ayant précédemment apprécié la finesse et la puissance des récits dans des romans tels que "Loup et les hommes", "Les Reines" ... , j'attendais avec impatience de me plonger dans ce nouveau récit.

Or, dès les premières pages, j'ai ressenti une certaine déception. le style, habituellement si fluide et percutant chez Emmanuelle Pirotte, est décevant, ici. La narration linéaire peine à captiver l'attention.

Certes, on retrouve dans ce roman des thèmes intéressants : la confrontation à la mort, la remise en question des conventions sociales, la stupidité du monde tel qu'il évolue, la quête de sens et d'authenticité. Dominique, personnage principal âgée de 81 ans, se livre à une introspection acerbe, remettant en cause ses choix de vie et sa vision du monde. Ses réflexions sur la vieillesse, la solitude et le temps qui passe sont souvent justes et touchantes.

Cependant, j'ai eu le sentiment que ces réflexions étaient noyées dans une masse de détails superflus et de digressions qui alourdissent le récit. L'humour noir et caustique semble forcé et artificiel. de plus, la construction narrative, basée sur un monologue intérieur quasi constant, lasse par son manque de variété et de dynamisme.

Malgré ces critiques, je ne peux m'empêcher de penser que ce roman n'est pas dénué d'intérêt. Pour preuve, les thèmes abordés par Emmanuelle Pirotte, au contraire de trop nombreux auteurs aujourd'hui, soucieux de démagogie et de conformisme.

En conclusion, "Flamboyant crépuscule d'une vieille conformiste" est un roman inégal qui laisse une impression mitigée. Si les thématiques abordées et la sincérité de l'auteur sont louables, la forme et la narration manquent de profondeur et d'originalité pour en faire un véritable succès.

J'espère que le prochain roman d'Emmanuelle Pirotte retrouvera la force et la puissance que j'avais appréciées.

Michel.


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Dominique Biron, 81 ans, apprend qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle ne veut pas finir dans la déchéance comme Anthony Hopkins dans un film dont elle a oublié le nom, elle décide donc de tirer sa révérence. Sa mort, son choix.

Pendant trois jours, ses derniers, Dominique embarque le lecteur dans un long monologue, divagation au gré de ses pensées, ses idées, ses souvenirs. le ton est vif, caustique, cassant parfois, sans édulcoration, c'est certain ! Dominique balance et règle ses comptes avant la faucheuse.

Avec discernement, elle n'hésite pas à parler tout haut des travers des uns et des autres, sans oublier les siens. Cette « vieille conformiste » revient aussi sur ses faiblesses, ses manques de courage, tout ce qu'elle a tu ou accepté malgré sa sensibilité ou ses convictions profondes.
Heureusement ! Sinon, le texte ne serait qu'une longue liste de reproches comme solde de tout compte. Je n'ai pas pris beaucoup de plaisir à lire des pages de critiques et de second degré. Je n'y ai vu aucun intérêt, et ce qui se voulait humoristique m'a semblé maladroit. Pour faire court, je ne suis pas parvenue à entrer en empathie avec ce personnage.

En revanche, j'ai apprécié la façon dont l'autrice aborde la question de la mort, de la déchéance physique, de la dépendance et des codes sociaux. Un point de vue interne, qui permet au lecteur de se sentir concerné et de s'interroger sur sa propre finitude et sur ses choix, bien avant qu'il ne lui reste que trois derniers jours.

Bilan :
Je salue la volonté d'offrir un texte léger et percutant sur un sujet morbide et souvent tabou, un récit qui casse les codes de la vieillesse pour nous présenter l'être humain derrière la peau parcheminée. Malheureusement, le ton employé ne correspond pas à ce qui me fait vibrer, loin de là.
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J'ai pu lire Flamboyant crépuscule d'une vieille conformiste suite à une journée professionnelle. Je l'ai choisie car un libraire a très bien vendu l'histoire... peut être trop car je me suis pas mal ennuyée pendant cette lecture.

On découvre les trois derniers jours de Dominique Biron venant d'apprendre qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle commence à perdre ses souvenirs et décide qu'elle est la seule à pouvoir dire stop, choisir quand et comment.
En trois jours, nous découvrons sa famille, son quotidien, ses pensées, son ressenti mais aussi une introspection de son passé et de ses choix. Même si j'ai pu sourire parfois, je ne suis passée à coté de l'histoire où il ne se passe pas grand chose. Je m'attendais clairement à autre chose.
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Dominique Biron a 81 ans quand elle apprend qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle ne veut pas de cette déchéance et décide de mourir dans 3 jours. 3 jours de retour sur soi, sur sa vie, sur le monde avec une lucidité sans concession. le ton est sarcastique, un brin punk et la vieille rosse (comme elle se nomme elle-même) s'adresse au lecteur et ne nous épargne rien.
D'abord un peu déçue par cette lecture dont l'écriture me paraissait sans relief, un peu agacée par les portes ouvertes enfoncées (climat, covid, vacuité de la vie...), j'ai malgré tout souri quelques fois à certaines scènes cocasses et à quelques bons mots de ce personnage haut en couleurs . Et puis arrive le mercredi, le troisième jour, et là, je retrouve l'écriture flamboyante d'Emmanuelle Pirotte qui nous plonge bien plus en profondeur dans le tumulte des souvenirs de Dominique. Et rien que pour les pages magnifiques de ses souvenirs de Bruges, la lecture en vaut la peine !
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