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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Troisième roman de cette auteure iranienne + arménienne ou arménienne – iranienne, après avoir lu On s'y fera et C'est moi qui éteins les lumières. Je n'ai pas encore lu les deux autres titres traduits en français pour l'instant.
Pour un lecteur en découverte, je dirais que peu importe, l'essentiel est de savourer un univers différent, une plongée douce dans une société, un espace, une époque aussi, à la fois très éloignée mais paradoxalement aussi très proche. Comme pour l'écriture, proche, mais pas vraiment ou pas toujours.
Ce que j'aime ici, comme dans les deux romans précédents, c'est une forme de douceur, qui enveloppe comme un tulle, les vies, les histoires, les personnages.
Cependant, cette sorte de nébuleuse, ne dissimule ni n'étouffe des violences dont l'auteure a à coeur de mettre en lumière, voilée. Ici il sera question de la relation entre les hommes et les femmes. Des femmes qui tentent de s'émanciper d'une société matriarcale arménienne étouffante, sclérosante, archaïque, frustrante, refusant l'accès à l'éducation des filles, leur refusant le choix dans le mariage, les bannissant si elles osent rejeter le dogme (l'exemple de Danik est fabuleux et si triste).
Ainsi Edmond navigue, survit, aime, entre toutes ces – ses femmes, sa grand-mère, sa mère, sa propre femme, sa collègue, puis sa fille. Il est à la fois révélateur et passeur.
Il ne trouve pas la solution dans sa propre famille. C'est Danik, son amie, sa collègue, l'exclue de la communauté, qui lui offre la voie de la paix et de la réconciliation possibles (mais non certaines, puisque le livre se termine).
De la douceur, mais de la douleur, beaucoup. Une douleur douce, elle aussi enveloppée dans de la gaze qui apaise, qui éteint les cris, qui étouffe les gémissements.
De la couleur, car les trois temps du roman, chaque étape de la vie d'Edmond, il est enfant, puis jeune homme, puis presque vieil homme, sont marqués par la préparation des fêtes de la Pâque, et les rites immuables des oeufs colorés. La grisaille des âmes et la couleur des décors.
J'ai aimé la lecture de ce roman qui allie violence et douceur, gris et couleurs, paix et luttes, traditions et émancipations, mais me semble-t-il sincère, parfumé, aimant, subtil.
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Zoyâ Pirzâd était une recommandation de Babelio. Je découvre cette romancière avec « Un jour avant Pâques », qui est une étape iranienne de mon « tour du monde ».
Ce petit livre est composé de trois chapitres, où l'on retrouve Edmond, le narrateur, à trois époques de sa vie. Dans chaque chapitre, Edmond se raconte, au présent, sa vie actuelle, et évoque ses souvenirs. Il y est question de relations, avec les membres de la famille, avec les personnes en dehors du cercle familial, entre les communautés arménienne et « persane », entre chrétiens et musulmans…
C'est un livre qui se lit rapidement, une lecture fluide, toute en douceur, une très belle écriture.
Je vais me mettre en quête d'autres ouvrages de Zoyâ Pirzâd, déjà « Le goût âpre des kakis » m'attend.
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