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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bernard Pivot m'a donné envie de lire plein de livres mais je n'avais encore jamais lu de livre de Bernard Pivot.
Il s'agit d'un petit essai sur la vieillesse. le personnage principal pourrait être un double de l'auteur : il a 82 ans, a été éditeur. Il a une bande d'amis très proches qui ont entre 70 et 95 ans. Bernard Pivot aborde bien sûr le sujet de la santé, les médicaments que l'on prend, la fatigue, les siestes, la surdité, la vue qui baisse, les douleurs articulaires, les problèmes de prostate, la peur de chuter et de se casser quelque chose, la peur des maladies graves et de la mort. Il parle de la solitude quand les amis ou époux meurent.
Mais le ton général de l'essai est quand même optimiste et plus léger. Vieillir veut dire prendre son temps, faire ce que l'on veut, ce que l'on aime. Il reste encore pas mal de plaisirs si l'on garde une certaine curiosité et jeunesse d'esprit.
Un regard sur la vieillesse assez bienveillant.
Un petit bémol sur le style assez plat, je m'attendais à mieux de la part de Bernard Pivot.
Une lecture agréable mais dispensable.
A vous de voir !
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Réflexions sur les aléas du grand âge, bilan qui ne peut être positif, mais posé avec lucidité, humour et bienveillance.

Parce que le bonheur est le chemin, et qu'il est pavé de plaisirs minuscules. Et qu'être "vieux" est une sacrée chance, comparé à tous ceux qu'on a laissés en chemin.
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Pour qui souhaite s'accorder un peu de repos entre deux textes exigeants, ce faux roman sans la moindre aspérité présente l'avantage de pouvoir être lu rapidement et dans les conditions les moins propices à la lecture.
Bernard Pivot choisit une certaine facilité en se protégeant derrière un narrateur qu'on nous présente en quatrième de couverture comme lui ressemblant comme deux gouttes de vieux bourgogne, l'eau étant, comme on le sait, incolore, inodore et sans saveur. Ce double est bien entendu un épicurien qui porte beau malgré ses 82 ans et les deux centimètres qu'il a perdus depuis le "conseil de révision" du service militaire ; qui, de Pivot ou de son narrateur, affiche la fierté quelque peu puérile de mesurer un mètre quatre-vingts, on ne sait pas trop ... C'est là la difficulté avec ce type d'écrits qui offrent la possibilité d'émettre des avis qui n'engagent que le personnage fictif. Cela dit, sans doute échaudé par le rappel d'une prestation peu glorieuse aux côtés d'un certain Gabriel M. trente ans plus tôt, l'auteur se garde bien d'énoncer des opinions susceptibles de heurter le lecteur dans ce témoignage sur la vie de seniors exempts de tout souci financier et qui semblent pratiquer l'entre-soi plus que de raison.
Ne soyons pas mauvaise langue, notre narrateur n'oublie pas de signaler, à l'avant-dernière page, il était temps, qu'il aime aussi échanger avec Mme Fofana, sa femme de ménage.
Il ne faut cependant pas bouder le plaisir ressenti plus d'une fois à la lecture de telle ou telle observation, Bernard Pivot n'ayant rien perdu de son humour même s'il apparaît un rien désuet parfois.
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mais la vie continue (2021) est un roman avec des relents d'autofiction, que d'aucuns ont classé dans les soties et qui met en lumière un éditeur parisien à la retraite, ancien journaliste, un profil qui colle comme un gant à Bernard Pivot. Bien entendu, les cartes sont brouillées.

Ce roman autofictionnel veut nous parler de la nouvelle vie du personnage, un octogénaire encore bien vert, ingambe, plein de malice et qui aime et dévore la vie à pleines dents. Il a constitué une garde prétorienne autour de lui avec des amis fidèles qui se voient souvent, volontiers pour ripailler, boire et départir gaiment sur un thème qui aura été accordé d'avance, en général par l'octogénaire ingambe, imbattable pour trouver de bonnes idées à développer à table. Ce sont des jeux de l'esprit.

Bien entendu, à ce stade de la vie on a beau être le champion des ingambes, le thème qui prédomine dans les conversations de la bande, est la santé. Plusieurs chapitres en sont dédiés et tout est passé en revue avec humour et cocasserie, parfois truculence, allant jusqu'à faire une ode à la sexualité. À plus de 80 ans, c'est un tournant.

J'ai été étonnée par la franchisse de l'auteur qui n'a rien voulu cacher de son vécu.

J'ai beaucoup aimé le livre, je l'ai trouvé assez jouissif, léger, réaliste, sans complexes, très franc, jamais vulgaire.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Après avoir lu avec grand plaisir Lire, le livre de Bernard Pivot écrit en tandem avec sa fille Cécile, j'ai découvert …Mais la vie continue en audio-livre, lu par Jean-Michel Ribes. Je remercie Babelio et les Editions Albin Michel et Audiolib, même si j'avoue avoir été déçue.
Ce livre, pour citer l'auteur lui-même, est un témoignage sur la vieillesse, exprimé à la première personne du singulier par un narrateur qui ressemble assez à son créateur, me semble-t-il, avec sa verve et son humour. Il est lucide sur le vieillissement et ses conséquences mais pense néanmoins qu'il faut garder le sens de l'humour car celui-ci aide à le supporter, comme tout au long de la vie, il aide à supporter bien des choses, n'est-ce pas ?
le narrateur n'est pas le seul en piste ; en effet, il fait partie des JOP, à savoir les Jeunes Octogénaires Parisiens, un groupe d'amis sensiblement du même âge, dont l'un s'appelle Octo et l'autre, une femme, Nona. Je vous laisse deviner d'où viennent leurs noms.
Ce livre est découpé en courts chapitres qui portent sur divers thèmes (celui de la santé lui en vaut quatre ou cinq bien sûr) : la lenteur, les défauts, les douleurs, les amis, les décès des amis du même âge, etc…Toutefois, la vieillesse, dit-il, n'a pas que des côtés négatifs, elle a même des privilèges :la liberté de mouvement, de jugement, de parole, étant libérée des contraintes liées au travail, aux enfants, au chômage, etc….
L'idée-maitresse que j'ai personnellement retenue, c'est qu'il faut renoncer aux renoncements, même petits. Car en fait, renoncer, se dire que l'on ne peut plus faire telle ou telle chose, c'est baisser les bras, c'est plier devant le vieillissement. Donc l'idée, c'est de continuer à vivre, de savourer la vie et tout faire pour que le désir continue. Bref garder le moral et ne pas être bougon, sinon les gens se détournent de vous. Avis que je partage totalement, pour avoir dans mon entourage plusieurs personnes plus ou moins âgées.
J'ai également été déçue par la lecture de J.M. Ribes, dont j'attendais plus ; en effet, je l'ai trouvée assez monocorde; j'aurais bien vu plusieurs lecteurs, pour donner un peu plus de dynamique et de variété, et une lecture plus enjouée pour un texte qui justement demande que la vie continue.
Le livre se termine par une interview de Bernard Pivot ; il y dit entre autres que ce que le livre veut démontrer, c'est qu'il faut accepter le vieillissement tout en étant en révolte, c'est à dire en continuant à tout faire pour que la vie continue.
Vous l'aurez compris, cela n'a pas été le coup de foudre, alors que le sujet m'intéressait.


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Pas de bouillonnement culturel dans ce livre un peu brouillon où se succèdent des considérations sur le vieillissement et sur sa suite logique et inévitable. Compte tenu des antécédents de l'auteur, on aurait pu s'attendre à des références et anecdotes littéraires, mais non, ce sont des réflexions souvent entendues, banales en quelque sorte, mais formulées ici avec humour et brio, sur la santé et l'art de (sur)vivre et dont la pertinence vient de ce qu'elles ont été écrites par un homme de 82 ans.

Les personnages amis du narrateur sont catégorisés en Septu, Octo et Nona. Étant moi-même (temporairement ?) rangé dans les septuagénaires, j'ai retrouvé des descriptions amusantes de situations vécues mais je me suis demandé quel plaisir et quel profit pourraient tirer de la lecture de ce livre des ados, quadras ou quinquas. Je ne suis pas sûr que l'agréable divertissement qu'a été pour moi cette lecture puisse être également partagé entre toutes les générations.

Il est un âge heureux où ce n'est pas perdre son temps que de ne rien faire (même de ne pas lire...). Plus sérieusement, une nouvelle fois, ma conviction que le vieillissement, au moins dans sa première phase, s'accompagne du ravissement de savourer avec lenteur des plaisirs autrefois brûlés sans que l'on s'en soit rendu compte, mais aussi et surtout renforce notre conscience d'exister, d'être au monde.
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Dans le cadre d'une Masse Critique Babelio, j'ai reçu ce texte en audiolivre, lu par Jean-Michel Ribes.
Un peu déçue que l'auteur ne soit pas le lecteur, j'étais tout de même rassurée par le choix de Jean-Michel Ribes : cet homme de théâtre saurait donner le ton.
Malheureusement, s'il sait écrire des pièces de théâtre qui plaisent à beaucoup, il a encore à apprendre en tant que lecteur : mauvaise articulation, voix fatiguée à chaque milieu de chapitre, il n'a pas su donner le ton gouleyant et tonique de Bernard Pivot.
Bien sûr, c'est un texte sur le grand âge écrit par un homme qui le porte. Bien sûr, on n'y parle pas que de choses joyeuses. Mais tout de même, il semble souvent au bord de la dernière expiration, en contradiction avec le titre.
Le texte m'a également déçue. Malgré quelques perles de la langue française, tombées en désuétude mais d'un charme fou, l'auteur nous afflige de listes non exhaustives sur ce qui était mieux avant et sur ce qui est mieux maintenant.
Enfin, le déroulé consciencieux dans le Paris germanopratin ne permet pas une identification de la population générale, loin des abandonnés des EHPAD.
Bref, un coup éditorial qui n'intéressera qu'un microcosme.
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Une lecture légère, touchante et drôle, qui permet aux lecteurs comme moi, encore loin des septus et des octos, d'appréhender la vieillesse et le temps qui passe d'une manière plutôt amusante, malgré les aléas de la vie des "vieux". Parce qu'évidemment, la question de la maladie et de la mort est abordée, mais le narrateur ne s'apitoie pas pour autant, et c'est là que le titre du roman prend tout son sens : mais la vie continue. A plus de 80 ans, il y a encore de chouettes choses à faire avant de tirer sa révérence.
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Distrayant mais à lire en plusieurs fois.

Avec élégance, humour et gentillesse, Pivot rit de la vieillesse. le narrateur de ce roman, c'est lui-même, bien sûr.

Je l'ai lu en “livre-récréation” : par petits bouts, en alternance avec un autre, plus dense. D'une traite, ce serait sûrement lassant.
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J'aime bien Pivot, mais il parle mieux des bouquins qu'il ne les écrit. le style de celui-ci est assez plat, et cette tendance au narcissisme et à l'autosatisfaction, très présente chez les auteurs français, est agaçante. Heureusement, l'intelligence et l'humour de l'auteur rendent plutôt agréable la lecture de cet essai sur la vieillesse, parsemé de réflexions pertinentes. Au final ? Dispensable.
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