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EAN : 9782081416307
192 pages
Flammarion (14/03/2018)
4.26/5   140 notes
Résumé :
Bernard Pivot, lecteur professionnel («Apostrophes», Lire, JDD) et sa fille Cécile, ardente lectrice amateur, confrontent leurs raisons, plaisirs et manières de lire, leur usage des livres, dans des textes très personnels, joliment illustrés, où le public des librairies et des bibliothèques retrouvera ses émotions, et celui qui n'ose pas en pousser les portes découvrira stimulations et conseils.

Un tonique et savoureux éloge des écrivains, des livres ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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Préambule : je suis allée religieusement à la librairie pour acheter ce livre écrit par un homme pour qui j'ai beaucoup d'admiration. Ce livre, il en a soigné la présentation, la libraire me l'a apporté délicatement enveloppé d'un film plastique, un livre pas encore prêt à livrer ses secrets, un livre qui sait se faire désirer !!!

Je l'ai déshabillé, ouvert, palpé, il fleurait bon le livre neuf, et pour ma plus grande joie, il était parsemé d'images. le papier est doux au toucher, je le hume, je le serre contre moi… et je me hasarde à lire la quatrième de couverture… pas de doute, ce livre
m'appelle …

La première double page me laisse pensive : une grande image en noir et blanc que je me garderais bien de dévoiler pour ne pas saper la lecture d'autrui. puis une petite sentence, un sujet de méditation éternelle...

Je commence la lecture, elle me fait du bien, ce qui est certain, c'est que Bernard et Cécile prêchent une convertie, et j'espère qu'ils parviendront à ramener quelques brebis égarées dans les méandres de cette société de consommation qui nous conduit à nous perdre dans le monde de l'image et de l'image seule. Cécile insistera sur ce fait à la fin de cet ouvrage.

Que me reste-t-il de ma lecture à présent ? le bonheur d'avoir prévu pour ce livre, une place de choix dans ma bibliothèque (à côté de « comme un roman » de Daniel Pennac), afin de le consulter de temps en temps et de faire en sorte qu'il ne tombe pas dans l'oubli.

Je garde en mémoire le respect des deux auteurs pour le livre, leur besoin quotidien d'un contact avec l'écriture , le bien être qu'ils éprouvent quand ils entrent dans une librairie, leur amour des mots, leur manière différente de s'adonner à la lecture, leur insatiable faim livresque.

Cet ouvrage m'a sans cesse ramenée à ma propre pratique de la lecture : mes rituels, ma façon de m'installer pour lire, le sort des livres avant et après lecture, mon rapport au dictionnaire, mes lectures de vacances, ma façon d'aborder un livre mais aussi les lecteurs : combien de fois ai-je eu envie de demander à un inconnu ce qu'il lisait dans le train… sans oser interrompre sa lecture... Bernard Pivot lui, l'a fait, mais bon, il s'appelle Bernard Pivot !!!

Ce que l'on perçoit de Cécile sa fille, c'est une religion pour la lecture, jamais découragée par un père qu'elle aurait pu juger envahissant et justifiant sa pratique par un besoin quotidien de sa « dose », elle était capable de se cacher pour lire, quelle passion formidable.

Cette pépite, je vais encore l'ouvrir, lire un chapitre, la poser, la reprendre… non je ne la libérerai pas comme cela m'arrive parfois.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Lire !
Quelle magnifique exclamation !
Un petit mot et un signe de ponctuation.
C'est peu, mais c'est beaucoup.
Surtout pour la droguée de lecture que je suis.
Quand je vois "Lire !", je vois tellement de choses : la pile qui monte dangereusement sur ma table de chevet, le livre que j'ai toujours dans mon sac, les multiples bouts de papiers sur lesquels je note mes envies de lecture, ma librairie dans laquelle j'adore flâner... et puis je me vois en train de lire, dans mon lit, allongée sur mon canapé, dans le métro, dans la rue en marchant, presque partout.
Alors, que penser d'un livre dont le titre est précisément "Lire !" ?
Il ne peut que me faire rêver !
Surtout s'il est écrit par Bernard Pivot. Et encore plus si sa fille s'est associée à lui.
Je suis intriguée, ma curiosité est éveillée, et mon envie de découvrir bouillonne.
Et là, coïncidence, miracle de la vie, ô bonheur : une personne bien intentionnée m'offre ce livre !
Je n'ai plus qu'à me plonger dedans et le dévorer.
Parce que ce livre ce dévore.
Il se lit en un rien de temps.
Verdict : je me suis régalée.
Je me suis délectée de ces textes et de ces illustrations.
J'ai trouvé dans ces pages tellement de moi-même, tellement de similitudes avec mes pensées, mes comportements, surtout lorsque Cécile s'exprime.
Quand elle décrit ainsi sa visite dans une librairie "J'ai ce problème avec les livres : il me faut en reposer trois avant de passer à la caisse, alors que j'en ai encore six dans les bras et douze qui m'attendent sur ma table de chevet.", c'est de moi qu'elle parle !
Quand elle avoue refuser parfois une invitation à dîner, inventant pour cela une quelconque excuse, parce qu'elle préfère ce soir-là rester chez elle pour lire, c'est encore de moi qu'elle parle !
Le père et la fille interviennent à tour de rôle, et dressent un tableau assez complet des lecteurs et de la lecture.
C'est tantôt drôle et léger, tantôt plus sérieux, toujours pertinent.
L'alternance des points de vue est très plaisante. Au-delà des différences de personnalités, le lecteur professionnel et la lectrice amatrice proposent des réflexions qui s'enrichissent mutuellement.
J'ai vraiment apprécié ce discours à deux voix, ce ping-pong intellectuel entre le père et la fille.
Merci à celle qui m'a offert ce livre réjouissant, et merci à Bernard pivot qui a consacré tant d'années professionnelles à la lecture, à lire jusqu'à plus soif, pour notre plaisir à nous, lecteurs, qui avons tant appris de lui.
Lire ! C'est un cri, un cri de joie, un cri de bonheur, un cri de volupté, c'est un cri magnifique.
Lire ! Lire ! Lire !
Encore et toujours.
Un joli cadeau à se faire ou à offrir !
PS : pour le plaisir, l'une des photos du livre. Il s'agit de la célèbre photo de la bibliothèque Holland House à Londres en 1940, après un bombardement. le flegme de nos amis britanniques dans toute sa splendeur !
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4d/Holland_House_library_after_an_air_raid.jpg/800px-Holland_House_library_after_an_air_raid.jpg
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Destiné à tous les amoureux de la lecture et de la littérature sous toutes ses formes, "Lire !" est un livre délicieux que j'ai dévoré avec gourmandise (gloutonnerie ?) et que j'ai adoré !

Je me suis régalée de la qualité de l'objet en lui-même, de la beauté des illustrations comme de l'intelligence des textes. J'ai aimé comparer nos rituels de lecture, nos choix communs ou dissemblables, j'ai retrouvé avec un peu de nostalgie quelques beaux souvenirs des grandes heures d'"Apostrophes" et de "Bouillon de Culture", j'ai apprécié, chez Bernard comme chez Cécile, l'élégance de l'écriture, la pertinence des propos et la simplicité du ton.

Et j'ai aimé, par dessus tout, cet éloge vibrant, enthousiaste, amoureux, de la lecture, de cette addiction puissante et douce qui nous réunit, nous les lecteurs, sur Babelio comme ailleurs...

Un livre à lire, à relire et à avoir chez soi pour y picorer, au hasard des pages, quelques graines de pur bonheur !
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"Offrir un livre est selon moi l'une des plus belles preuves d'amitié ou d'amour que l'on puisse donner à quelqu'un. Il trace un fil conducteur entre deux êtres, chargé de souvenirs, d'émotions et de futures causeries sur ce thème : "Tu me diras ce que tu en as pensé. "
( Cécile Pivot / "Offrir des livres" / p. 159)

Un très beau livre acquis à sa parution, début 2018, lu par intermittences, selon l'humeur et la curiosité vis à vis de telle ou telle thématique .Cet ouvrage est divisé en différents sujets , accompagnés des ressentis de Bernard Pivot et de sa fille, Cécile... qui font dialogue; un échange de ressentis très différents, tant dans leurs façons de pratiquer la lecture,
leurs raisons d'aimer les livres, leurs rituels, leurs manies, leurs préférences littéraires; j'avoue m 'être sentie plus en phase avec Cécile Pivot...

- Lectures d'enfance
-Ouvrir les dictionnaires
-Choisir un livre
- Entrer dans les librairies
- Notre préférence pour le roman
-Lire, c'est s'isoler
- Ce que l'on sacrifie pour lire
- Lire donne-t-il envie d'écrire ?
- Ranger ses livres
-Offrir des livres
-Abandonner un livre
- Relire, etc.

Un ouvrage enrichi de splendides illustrations: peintures , photographies, dessins...
Découvert en plus de références littéraires supplémentaires à lire, des
artistes -photographes [Ferdinando Scianna, Isolde Ohlbaum, André Zucca,
Nicolas Tikhomiroff, Inge Morath, Pierre Michaud, philip Gendreau, etc]
et peintres, illustrateurs [ Jonathan Wolstenholme, Miles Hyman...]

Un très bon moment de lecture avec deux passionnés ,deux accrocs des livres , ce qui ne pouvait que m'enthousiasmer, sans réserve !

"Lire, un privilège--Cécile Pivot
Je suis le Petit Poucet qui pose des livres sur sa route pour (re)trouver son chemin. (...) Lire donne le goût des autres, attise la curiosité, attache à l'existence et aux hommes." (p. 19)

Un livre idéal à offrir, à partager en ces fêtes de fin d'année !

@Françoise Boucard-Décembre 2019
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J'ai apprécié ce livre sans prétention, formé de courts chapitres alternés entre Bernard Pivot, qui offre un point de vue sur la lecture professionnelle, et sa fille Cécile.
Certains chapitres offrent des sujets sur lesquels tout lecteur s'est sûrement trouvé confronté un jour, ou a une opinion sur la question : "confort de lecture", "rituels de lecture", "choisir un livre". D'autres chapitres proposent un sujet un peu original : "lire c'est s'isoler", "ce que l'on sacrifie pour lire", "sacrées lunettes !"
Un chapitre m'a particulièrement intéressée, à savoir "ranger ses livres", et cela m'a amusée de constater que j'avais les mêmes problèmes que Bernard Pivot : il range par ordre alphabétique, mais crée des "niches" au sein de sa bibliothèque - même chose pour moi, sauf que les niches débordent sur le rangement au bout d'un moment.
J'aime toujours l'érudition de Bernard Pivot, et ses vastes connaissances en littérature française me donnent un peu des complexes, mais je m'en régale. Je ne connaissais pas Cécile en tant qu'auteure, et j'ai apprécié ses chapitres, sinon le conseil qu'elle donne à la fin, parfois amusant, parfois un peu bateau.

La question essentielle reste "pourquoi lire ?" et les deux auteurs s'interrogent honnêtement, offrent des perspectives et un panorama de leurs propres plaisirs (ou déplaisirs) de lecture. Ils se répondent et se complètent bien au fil des pages, dans un style enlevé et spirituel.

Mais, d'un autre côté, je n'ai pas eu l'impression d'apprendre énormément, ni sur la lecture, ni sur les Pivot. Je crois que je connaissais à peu près toutes les anecdotes liées au métier de Bernard, ou à ses émissions. Ce livre me fait penser à une publication de circonstance, qui ressortirait des articles déjà publiés ailleurs. Néanmoins, il offre une lecture agréable sur un sujet qui ne peut que nous plaire, et une possibilité de nous pencher sur nos propres usages, une lecture réflexive en quelque sorte.
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critiques presse (3)
LaPresse
19 avril 2018
L'un lit pour gagner sa vie; l'autre vit pour lire. Lui fuit les librairies. Elle y entre comme dans une cathédrale. Il lit «pour échapper à la tristesse du moment». Elle, au contraire, arrive à peine à lire «dans les moments de spleen».
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
21 mars 2018
Le président de l’Académie Goncourt et sa fille, Cécile Pivot, parlent de leur expérience de la lecture. Un texte "jubilatoire" où Bernard Pivot évoque son intimité avec les livres depuis soixante ans.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Culturebox
21 mars 2018
Bernard Pivot et sa fille Cécile publient "Lire !" aux éditions Flammarion. Un livre écrit à quatre mains où ils partagent et confrontent leur amour de la lecture et de la langue française.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Les gens qui lisent sont moins cons que les autres, c'est une affaire entendue. Cela ne signifie pas que les lecteurs de littérature ne comptent pas d'imbéciles et qu'il n'y a pas de brillantes personnalités chez les non-lecteurs. Mais, en gros, ça s'entend, ça se voit, ça se renifle, les personnes qui lisent sont plus ouvertes, plus captivantes, mieux armées dans la vie que les personnes qui dédaignent les livres.
C'est logique, après tout. Le lecteur développe son intelligence au contact des raisonnements, au frottement des idées, au heurt des chimères ou des apories. Il devient l'intime de héros de fiction dont il a suivi les aventures avec curiosité, souvent avec passion. Il range dans sa mémoire des morceaux d'histoire de France ou d'ailleurs, des vies de personnages illustres, des récits de découvertes, d'exploits, de faits divers, d'existences obscures ou infortunées, de peuples en majesté ou en servitude, de civilisations défuntes. Bref, il collectionne des éclats de ce qui constitue la culture générale dont le livre, même s'il a aujourd'hui des concurrents, reste le principal pourvoyeur.
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Beaucoup trop d'hommes politiques, de chefs d'entreprise, de hauts fonctionnaires, de manageurs, de responsables de tout poil ne lisent que des livres utiles à l'exercice de leur profession. La littérature ? Perte de temps. Les romans ? C'est pour les femmes. Pauvres types ! (Pas sûr qu'au même niveau de responsabilités les femmes lisent plus et mieux.) Eux qui vivent dans un monde clos de privilégiés et en connaissent les protocoles, ignorent tout de l'évolution des comportements dans les différentes strates de la population dont ils ont directement ou indirectement la charge. Romans et récits leur apprendraient bien des choses. Sur le clair-obscur des mentalités. Sur les raisons des volte-face et des fidélités. Sur les fiertés minuscules et les détresses inavouables. Sur le grand bazar du commerce des corps et des âmes. Et donc, par comparaison, par confrontation, sur eux-mêmes.
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Il ne faut prendre le livre qu'on va lire ni avec des pincettes, ni avec des gants. Il faut le saisir à pleines et chaleureuses mains, comme du bon pain ou une belle étoffe. Le respecter, c'est entrer en lui avec curiosité, attention, intelligence, sensibilité. lui faire cadeau de son temps. N'avoir d'autres égards envers lui que ceux du commerce de l'esprit.
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Ouvrir un dictionnaire, c'est se jeter dans le foisonnement de la vie, dans l'exubérance du monde. C'est prendre le risque de se dire inculte. C'est aussi se donner la fierté de la découverte ou l'orgueil de l'attestation. C'est encore à chaque fois s'approprier des petits morceaux de l'héritage universel. (p. 63)---- [ Bernard Pivot]
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Lectures d'enfance - Bernard Pivot

Un jour, je me suis aperçu que, tout compte fait, cela avait été une chance de lire un dictionnaire avant de lire des romans. Car le goût des mots, bien installé dans ma tête et sur ma langue, ne m'a jamais quitté. J'ai continué d'aimer farfouiller dans les dicos, ces cavernes d'Ali-Baba. Au plaisir de lire des livres s'est ajouté celui de découvrir des mots inconnus, bizarres ou employés de façon nouvelle. Les expressions, créations de la verve populaire, n'ont cessé de m'émerveiller. (p. 36)
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