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Citations sur Le secret d'Orbae (27)

Le monde existe-t-il sans notre regard? Oui, à l'évidence, mais il ne nous révèle que ce que nous voulons y voir, et c'est notre regard qui lui donne un sens.

(P394)
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Le grand désir d'horizon agit sur certaines personnes, non comme un vent qui souffle, mais comme un appel qui les inspire et les attire plus qu'il ne les pousse, et cette attraction merveilleuse est mille fois plus forte que toutes les raisons qui pourraient les contraindre à rester
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Je viens d'un pays de sable et de brumes, un pays de reflets qui dérivent sous de grands cieux changeants. Je n'imaginais pas qu'on puisse gravir des sentiers sur des corniches aussi vertigineuses, à l'ombre formidable des sommets orgueilleux. Pourtant j'en étais là, à peiner et à me maudire. Les vallées s'empilaient sous nos pieds, toujours plus hautes, et chaque col franchi n'était rien d'autre qu'une marche conduisant au suivant. Pour la première fois de ma vie, je marchai dans les nuages. Ils glissaient en lents troupeaux de songes et nous enveloppaient en s'écorchant aux arrêtes des pics élancés.
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Des aigles et des milans tournoyaient haut dans le ciel... Les filles de la montagne n'ont pas d'ailes. Quand elles pétrissent le pain, c'est pour y étouffer leurs rêves. Quand elles attisent le feu, c'est pour y consumer leur fièvre. Quand elles lavent les draps c'est pour y noyer leurs désirs. Et tout ça, toujours, sous le même morceau de ciel !
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- Ces gens qui nous livrent l'Imprononçable... Ils ne veulent que ça en échange : des cartes!
- Des cartes ? Pour quoi faire ?
- Je n'en sais rien. Ils veulent des cartes. Ils les aiment aussi justes que possible, et de toutes sortes. Mais ce qu'ils prisent par-dessus tout, ce sont les cartes personnelles...
- Je ne comprends pas.
- Des itinéraires singuliers. Comme le tien, par exemple. Celui-là vaut très cher, crois-moi.
- C'est extravagant!
- Pas tant que ça. Rapportées au temps, à la patience, aux efforts, au savoir-faire que nécessite une seule de ces cartes, peu de richesses pourraient rivaliser. L'encre furtive à elle seule vaut plus de vingt fois son pesant d'or...
- Mais que peuvent-ils bien en faire?
- Je n'en sais rien et je ne veux pas le savoir. Je t'ai parlé de consentement. Ces cartes sont pour nous le seul moyen de se procurer l'Imprononçable. Il n'y a rien de plus à comprendre, Tête d'or ! (p.119)
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la toile à nuage faite des herbes de cette plaine, le voile le plus léger et le résistant qui soit au monde qui change à la couleur du jour : rose à l’aube, bleue au midi, gris perle sous les nuages, orange au coucher du soleil, pourpre au crépuscule, indigo à la tombée de la nuit.
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Pour eux, un vrai marchand pouvait se contenter d’attendre la fortune, il devait encore et toujours s’aventurer au-devant d’elle. Tous m’exhortaient à partir, pour laisser moi aussi, des traces dans l’or poussiéreux du désert.
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[...] ce que nos vaisseaux rapportaient dans leurs coques épuisées par une longue course, ce n’étaient pas ces boisseaux de marchandises odorantes, aussi précieuses fussent-elles... Ce qu’ils allaient chercher au-delà de l’horizon, c’étaient des histoires et des contes, des morceaux de pays, l’inaccessible et toujours mystérieux parfum des ailleurs... Et de ces flamboyants oripeaux, la cité habillerait ses songes pendant toute une année.
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Je profitai de l'inaction forcée pour prendre des cours d'écriture chez un lettré en mal d'argent. Je devais fournir l'encre, le papier, la nourriture, le thé et le bois de chauffage, mais j'avais largement de quoi payer ce brave homme tout en courbettes qui s'honorait chaque matin d'être dix mille fois honoré d'avoir l'honneur de mon honorable visite dans sa misérable demeure. Je traçais des calligraphies dont il louait avec une conviction respectueuse l'élégance. Ce n'étaient, la plupart du temps, que de gros pâtés d'encre qui peinaient à prendre leur envol. (p.99)
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- L'Imprononçable... souffla-t-elle. ça te ressemble, Tête d'or, de courir après l'impossible. Je vais t'aider.
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