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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En mai 2018, l'ETA, organisation séparatiste basque, annonce sa dissolution et la fin de la lutte armée. Pour Oyana, la nouvelle n'est pas forcément bonne. En tout cas, elle fait remonter d'un coup tout son passé à la surface. Car la vie d'Oyana semble indéfectiblement liée à l'ETA. La jeune femme est née le 20 décembre 1973, le jour où un attentat fracassant envoyait dans les nuages le Premier ministre de Franco, Luis Carrero Blanco. Un attentat dans lequel était impliqué le père d'Oyana. Mais celle-ci grandit insouciante, sans se préoccuper d'engagement politique ou de lutte nationaliste, jusqu'au jour où, à peine adulte, elle se trouve elle-même impliquée, bien malgré elle, dans un autre attentat, qui tua une mère et son jeune enfant. Sommée par l'organisation de disparaître, elle s'exile au Mexique, sous une fausse identité et un faux passé. C'est là qu'elle rencontre Xavier, un Québécois qui l'emmène dans sa Belle Province.
Mais ce soir de 2018, le sentiment de culpabilité d'Oyana resurgit, et avec lui tous les mensonges et les non-dits enfouis depuis 23 ans qu'elle vit avec Xavier à Montréal. Débordée par ses émotions, elle sent qu'elle doit prendre le large, retourner en France. Elle entreprend alors d'écrire une lettre de rupture à son compagnon, dans laquelle elle tente de s'expliquer sur son silence, son passé trop lourd, sa fuite.

"Oyana" adopte donc la forme épistolaire, mais pas uniquement, puisque le roman est entrecoupé de chapitres plus documentaires sur l'histoire de l'ETA. Avec simplicité, il pose des questions insolubles sur la culpabilité, l'engagement, la lâcheté, le hasard qui fait mal les choses, la légitimité de la violence née de l'injustice, le terrorisme séparatiste contre le terrorisme d'Etat, la lutte armée dans laquelle, à la fin, il n'y a que des victimes, des deux côtés.
Des thèmes très intéressants, mais le roman ne m'a pas convaincue pour autant. Je n'ai ressenti que peu d'empathie pour Oyana, et le virage pris vers le thriller dans les derniers chapitres ne m'a pas paru très vraisemblable. Et j'ai eu la drôle d'impression que l'auteur réadaptait à la sauce basque la formule qui avait si bien fonctionné avec "Taqawan" : avec le même type de construction éclatée, on remplace les saumons par les baleines, en y incrustant, non plus des informations et légendes sur le saumon, mais des passages historiques sur l'installation de pêcheurs basques au Québec quelques siècles plus tôt, ce qui permet de tracer un parallèle entre ces deux peuples frères en volonté indépendantiste, en y mêlant un épisode contemporain dramatique.
Intéressant et bien amené, donc, mais pour moi moins prenant et surprenant que "Taqawan".
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Oyana née en décembre 1973 dans le Pays basque pensait son passé derrière elle. Exilée au Canada, mariée avec un médecin depuis de nombreuses années…elle pensait avoir cloisonnée sa vie et pourtant en mai en 2018, tout remonte, elle ne peut plus rien garder, elle veut expliquer à cet homme qu'elle aime qui elle est vraiment et veut revenir à ses origines.
Livre lu dans le cadre du prix des lecteurs sélection 2021 (livre de poche) catégorie polar. Je ne suis pas d'accord avec la classification dans « polar », je dirais plutôt noir car on parler de secret, d'exil, d'ETA, cette organisation armée indépendantiste basque qui réalisait des attentats spectaculaires. L'originalité du livre est dans sa forme, son style, différent de ce que l'on peut voir habituellement. le personnage aurait du me toucher, me faire ressentir plus d'émotion mais j'ai eu une grande distance avec elle, du mal à m'accrocher pourtant le thème est très intéressant. Je ne serais pas vous dire pourquoi,…
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Livre lu dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche.

Décidément, les petits romans ne sont pas vraiment ma tasse de thé. le sujet ici est intéressant, c'est bien écrit, mais j'ai l'impression d'avoir eu à peine le temps de connaître les personnages que c'est déjà terminé. Pourtant l'idée ma plaisait bien, l'histoire d'un nouveau départ, d'une vie passée qui nous rattrape. On alterne donc les récits des différentes périodes et on apprend les choses au fur et à mesure.
J'aime ce genre de construction, mais je me sens frustrée parce que j'ai l'impression que ça aurait pu être plus complexe, plus dense. de la même manière, le côté historique, tout autour de l'ETA, m'a laissée un peu sur ma faim. J'aurais vraiment aimé avoir plus de détails, même si j'avoue avoir appris certaines choses.
J'ai tout de même passé un agréable moment de lecture, mais je laisse derrière moi ce petit livre pour retourner à mes pavés.
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Mai 2018. L'ETA vient d'être dissoute, Ayana se pose la question de retourner au Pays Basque. "Je vais partir. Je vais partir affronter mes démons. L'abandon est le prix de ma survie."

Elle écrit une lettre à son mari Xavier dans laquelle elle confie ses mensonges, sa trahison, la révélation sur ses origines. Elle raconte son enfance dans le pays Basque où l'ETA fait des ravages à coups d'attentats politiques, sa vie avec lui à Montréal pendant 23 ans...On va suivre ses interrogations sur elle, ses parents, son couple, son avenir... et ce, jusqu'en France, là où son histoire a commencé...

Ce livre mélange lettres et documents, des documents sur les diverses actions de l'ETA, ses victimes, ses morts... C'est très intéressant car je n'avais pas pris le temps de m'y intéresser ou très vaguement. (à tort)

Certaines scènes m'ont mise mal à l'aise et d'autres m'ont beaucoup émue. Il y a beaucoup d'émotions dans les mots de cette femme. Peut-on réécrire l'histoire et effacer les erreurs du passé? Même si j'ai préféré "Taqawan'' de cet auteur, ce petit livre de moins de 200 pages ne peut laisser indifférent.(...)

Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
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En 2018, l'organisation séparatiste basque ETA annonce sa dissolution. C'est alors qu'Oyana, qui vit depuis plus de vingt ans à Montréal avec son époux, décide de partir sur un coup de tête pour retrouver sa région d'origine. Elle écrit à son mari une longue lettre où elle dévoile petit à petit les circonstances dramatiques qui l'ont forcée à partir et à se protéger sous une autre identité. Comme dans Taqawan, des écrits documentaires retracent en parallèle l'histoire du mouvement ETA.

Mon ressenti sur ce roman est un peu mitigé. Je ne me suis pas trop attachée au personnage d'Oyana, malgré son parcours mouvementé.
La présentation sous forme d'aveux écrits par Oyana, revenant sur sa jeunesse, ne m'a portée à me sentir concernée, et j'ai trouvé que le texte manquait de rythme. Ce qui s'explique peut-être par le dénouement. En effet, celui-ci marque par son intensité et la surprise finale semble avoir été présente à l'esprit de l'auteur dès le début. N'ayant pas ce final en tête, bien évidemment, je n'ai pas vu où l'auteur voulait aller, et me suis retrouvée sans perspective, hésitante, pendant une bonne partie du roman.
Pourtant les thèmes de la lutte armée, de la culpabilité, de l'exil aussi, sont très intéressants et amènent des pages qui ne manquent pas de force, mais l'ensemble m'a paru ou trop long, ou trop court, sans m'embarquer tout à fait.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Oyana, est partie faire sa vie au Canada.
Exilée de force pour un passé terroriste qu'elle a plus subi que choisi, elle a quitté le pays Basque il y a 23 ans.
23 ans de mensonges qu'elle n'assume plus. Elle vient d'apprendre que l'ETA a cessé d'exister et décide de retourner sur sa terre natale. Pour quoi faire au juste ?

Je suis complètement passée à côté de ce récit.

Oyana m'a profondément agacée. Elle est indécise, insatisfaite et égocentrique.

Elle veut partir, mais ne trouve pas le courage de rompre avec son mari, à qui elle joue la comédie depuis 23 ans. Alors elle lui écrit une lettre. Non, plutôt une tartine. Dans un premier temps pour lui révéler sa véritable histoire, mais très vite on comprend que ce n'est qu'un prétexte. En fait elle ne l'aime plus. Une fois partie, elle regrette. Son mari lui manque. Bref, elle ne sait pas ce qu'elle veut… Elle ne se préoccupe pas des autres. Ni de Xavier son mari, ni de ses parents qu'elle a abandonnés tout aussi lâchement il y a 23 ans.

L'histoire aurait pu me plaire, mais la forme ne m'a pas convenu.

Je n'ai pas aimé ce personnage qui a fui son passé et qui fuit maintenant son présent.

Quant à la fin, cerise sur le gâteau : une fin ouverte ! Je déteste ça.

Lien : https://livrite.fr/oyana-de-..
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Oyana n'est pas un polar. Oyana est un roman plutôt noir, faisant écho à une période récente de notre histoire.

C'est une forme de confession où une femme décide de retourner sur les terres qui l'ont vue grandir et en quelque sorte mourir.

Jeune elle dévorait la vie et profitait de ce merveilleux écrin qu'est le pays basque.
Elle sort et fait des rencontres. Ce genre de rencontres qui bouleverse un destin au point de vous faire traverser l'Atlantique.

Oyana écrit donc à son mari québécois. Elle tente de se dévoiler. de révéler qui elle est réellement. Car non elle n'est pas celle qu'il croit aimer.

Sa jeunesse a croisé la route de l'ETA.

Vous trouverez dans ce livre l'histoire d'une femme meurtrie. Que ni le temps ni la distance n'ont réussi à apaiser les remords.

C'est une confession douloureuse dont la fin m'a fait dire à peu près ceci : « Mais noooon ! Pas ça, pas comme ça... »
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Ce court roman, en partie épistolaire, relate par fragments la vie gâchée d'une jeune femme qui a du fuir son pays.
Oyana Etchebater est basque et, pendant sa jeunesse, fait la connaissance de plusieurs activistes (terroristes) de l'ETA (mouvement séparatiste basque).
Un jour, elle se retrouve malgré elle impliquée dans un attentat meurtrier et doit fuir la France pour le Mexique avec une nouvelle identité.

J'ai découvert la plume de cet auteur québécois avec grand plaisir, le style est épuré, la forme intelligente et ambitieuse.
Oyana est un personnage subtil aux ambivalences très réalistes.
Les réflexions offertes par l'auteur sur l'indépendantisme, l'exil, l'amour, la filiation sont pertinentes et riches.

Eric Plamondon s'est amusé avec la forme de son roman, a mélangé les genres : le récit épistolaire, le roman historique, le thriller, et offre au lecteur une fin digne de ce nom, tout en révélations, suspens et émotions.

Un roman abordable et enrichissant, à découvrir absolument !
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Oyana c'est l'histoire d'une jeune femme qui se confesse dans une longue lettre adressée à son mari. Elle n'est pas celle qu'elle prétend être car Oyana n'est plus depuis longtemps. Fuyant le pays basque, Oyana s'est installée au Canada et y a refait sa vie mais quand elle apprend dans le journal que l'ETA a été dissolue, c'est sa vie entière qu'elle remet en question. Oyana donne alors sa version, sa vérité.

En 150 pages, Eric Plamondon nous plonge dans une histoire dramatique: celle d'Oyana qui malgré elle, a été embarquée dans un attentat lié à l'ETA. Dans cette confession douloureuse, Oyana va nous révéler pourquoi elle a quitté le pays basque et pourquoi elle a changé d'identité. C'est l'occasion pour elle de revenir sur les sombres années qui ont marqué la France et l'Espagne par des attentats meurtriers. Pourquoi cette cause lui a-t-elle tenue à coeur, elle qui ne s'était jamais vraiment intéressée à la culture basque jusque là? C'est tout le sel de cette intrigue.

J'ai aimé d'une certaine façon ce tout petit roman parce que la prose de l'auteur est très belle. Il évoque magnifiquement bien les paysages et la culture basque. On est plongé dans cet univers très particulier, au coeur de cette identité multiple à la fois française, espagnole avec ce petit quelque chose en plus. Mais voilà, 150 pages c'est bien court pour développer une intrigue dense, pour approfondir les idées d'Oyana et leur donner de la profondeur. le système d'aller-retour en arrière, de coupures de presse, d'articles plus scientifiques est intéressant mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que cette histoire soit fulgurante.

Malgré ses qualités d'écriture, « Oyana » n'est pas un coup de coeur. Il aura manqué de densité pour moi.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Oyana a quitté le Pays Basque il y a 23 ans, impliquée malgré elle dans un attentat de l'ETA. Elle vient d'apprendre que le groupe est dissous et veut rentrer chez elle. Elle écrit une longue lettre à son compagnon pour expliquer sa fuite.

Le style est toujours impeccable, la structure du récit toujours originale. C'est très bien documenté et instructif. Mais voilà, cette fois-ci, ça ne l'a pas fait. J'avais adoré Taqawan mais Oyana m'a laissée sur ma faim. Je pense que c'est dû à la narration choisie par l'auteur, une lettre confession dans laquelle je ne suis pas rentrée du tout. J'ai trouvé le récit assez plat et n'ai ressenti aucune empathie pour Oyana car je l'ai trouvée assez lâche.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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