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EAN : 9782010080944
152 pages
Hachette (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
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Blévy, 4 octobre 1980

« Je pourrais passer des heures, des jours entiers à noter le lent déplacement de la lumière sur le mur du jardin. Je peux être attaché à cette chaleur qui passe sur le mur du jardin comme à la vie même. Toute ma vie est là dans la sensualité diffuse de la lumière et des couleurs qu’elle brûle. Toute ma vie, ce très peu de vie des pierres de la muraille qui brûlent en fin d’après-midi d’un feu roux et blond toujours prêt à s’éteindre. Ai-je jamais vécu autre chose que cet éclat de la lumière qui dans la chute du jour pénètre l’âme comme un parfum ? En fin d’après-midi chaque plante, chaque chose semble s’ouvrir à un volume que la douceur de la lumière enveloppe d’une chaude confiance. Lentement passe et décline ce que nous connaissons, la vigne, le laurier, le toit d’ardoises bleues du clocher voisin ; l’air se fige et il semble presque, alors, qu’on puisse tenir la journée dans son ultime présence. Mais les ombres pâlissent, rosissent, toute la maison s’éclaire du couchant dont les rayons touchent maintenant le pied de la cheminée du petit salon du rez-de- chaussée. L’humidité de la rivière proche se fait sentir, le vent commence à se lever, et même le chant des oiseaux se rouille dans le bruissement des feuilles. Le jour passe. Il est passé. Je le sais, je l’ai suivi. Je l’ai suivi comme j’aime suivre un livre, un écrit, sans autre volonté, sans autre désir que d’être là, d’être présent à celui-là. Je passe ainsi très facilement de la page à la lumière du jour sur le gravier du jardin, sur le treillis de bambou où les roses commencent à sécher. Il en est de certains livres comme de ces longues journées d’automne, on voudrait ne jamais s’en séparer, parce que sans plus, page après page, ils nous font l’amitié, étant simplement dans ce qu’ils sont, d’être là. »
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Paris, 27 août 1981

« Arrivé très en avance place Saint-Sulpice, où j’ai rendez-vous avec P., j’attendrai un peu plus d’une demi-heure sur les marches de l’église. Cette place reste, malgré ses récentes transformations, une des plus belles de Paris. Son charme noble (aucun lieu à Paris n’a la majesté des grands espaces urbains de Rome) tient bien entendu d’abord à la façade de l’église Saint-Sulpice ; au grand dégagement de son quadrilatère sur les rues Saint-Sulpice et Bonaparte, et à la fontaine qui renvoie dos à dos Bossuet, Fénelon, Massillon et Fléchier.
Les maigres marronniers enlèvent aujourd’hui au lieu le caractère provincial qu’il a longtemps gardé au cœur d’un des quartiers les plus “remuants” de la rive gauche ; mais la fontaine surélevée, et la place, ainsi dégagée, restituent l’architecture de l’église (très récemment restaurée) dans sa masse et relèvent, en plein soleil, les qualités d’un style de référence néo-classique, palladien, rarement aussi réussi en France.
La façade de l’église n’a pas moins été remaniée que la grande colonnade du Louvre pour laquelle je n’ai guère de goût… Je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’eût été le Louvre si Bernini avait mené à bien son projet. Mais n’en va-t-il pas de même du projet de décoration de la grande galerie par Poussin ?
Paradoxalement et, quoique ne comptant pas moins de six architectes successifs, l’église Saint- Sulpice (dirais-je jusqu’à l’inachèvement de la tour sud) me paraît plus heureuse dans son “unité” que la proportion allongée de la grande colonnade ou le “resserrement” dressé de la chapelle du château de Versailles ; la superposition des doriques et ioniques, s’impose clairement dans la monumentalité des colonnes, grâce aux belles mesures de la loggia qui semble haussée à sa taille par l’ensemble de la construction, et d’abord par l’escalier découvert au flanc de la nef.
Paris est encore aux deux tiers vide de ses habitants et les quartiers quasi déserts. Sur la place, dans la lumière dorée au déclin du soleil, quelques enfants se poursuivent en riant, d’éclat en éclat, autour de l’eau perlée dont la chute continue paraît étouffer, éponger tout autre bruit. Je pense un moment aller revoir les fresques de Delacroix. Elles s’éclairent de l’emportement du dessin et de la couleur, comme aucune œuvre du peintre ; et semblent exclure toute autre présence dans l’espace étroit de la chapelle des Saints-Anges… Je resterai finalement assis sur un banc le dos tourné à l’ancien séminaire dans la contemplation un peu distraite des déplacements de l’ombre et de la lumière sur le lourd bâtiment (personne ne paraît se demander ce qu’il fait là, monumental, inutile), sa présence pourtant pacifie (avec son étagement, et l’heureux dialogue de ses styles emboîtés) la turbulence active de la ville et la rage précipitée du jour.
Pourquoi faut-il toujours que ce qui s’écrit diffère à ce point de ce qui fut vécu ? Ce n’est ni la superposition des ordres architecturaux, ni quelques réflexions sur les beautés comparées de la grande colonnade du Louvre avec la façade de l’église Saint-Sulpice, qui m’ont retenu sur cette place ; ni rien d’explicitement culturel ; mais je ne sais quoi de diffus dans l’ombre, dans la lumière, dans la monumentalité, dans la transparence claire de la fontaine, dans la chaleur de la pierre dorée. Et sans doute rien non plus de tout cela mais tout cela aussi, sans distinction, dans l’attente et le temps répandu à travers l’espace que limitent les monuments… La présence des passants, le va-et-vient des enfants en vêtements vivement colorés et les grands personnages de pierre figés en quelque noble attitude… les princes de l’Église dominant, dans leur niche, le vif frémissement des eaux, et très haut, sur la loggia, un monumental, et pourtant à peine perceptible, saint Paul… Ces personnages de pierre disent certainement, beaucoup mieux que quoi que ce soit, ce qui se passe pour moi au milieu de l’après-midi ensoleillé, la tranquillité, non pas la pétrification… mais la stupéfaction du temps. Le temps hors temps. Le temps qui ne compte pas avec la contrainte n’est pas un temps pétrifié… et ces statues, ces monuments eux-mêmes ne sont pas pétrifiés, mais sont là, rassurants, aussi parce que inutilement ils témoignent hors du temps… dans un temps hors du temps, posé là, et peut-être viable. J’écris “peut-être” parce que, en effet, il faudrait écrire “à peine” ou “un peu” ou… en ce sens, qui fonde aujourd’hui comme hier la dimension de ces monuments, le trop de place qu’ils occupent, et le vide qu’ils font, ce sens qui diffère du vécu et n’en est pas moins une possible régulation de ce vécu. »
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« À droite l’aube d’été éveille les feuilles et les vapeurs et les bruits de ce coin du parc, et les talus de gauche tiennent dans leur ombre violette les mille rapides ornières de la route humide. Défilé de féeries. »
Rimbaud, « Ornières », Illuminations.

Je regarde briller ce qui brille [1].

Blévy, 1er janvier 1997

« De la fenêtre du bureau la vue s’étend jusqu’à la rivière et la ligne des peupliers qui ferment l’horizon. Depuis des années et des années et plus encore, chaque matin, à l’aube, cette campagne d’Eure-et-Loir s’ouvre comme de l’intérieur sur l’horizon sans fin, la prairie proche, les champs du ciel… Des nuages parfois passent sur la page blanche où déjà une voix se fait entendre et qui ne consiste qu’à être là, immobile derrière cette table comme une fenêtre sur la terre… J’imagine… Non, je n’imagine rien. Chaque matin à cette table, à l’aube, rien d’autre… le temps de prendre mon stylo et de traverser la page… le charme du jardin, les magnolias, le parc, l’allée et la perspective entre les grands chênes, la prairie. Au fond le ruban de la rivière, une barre d’argent, les peupliers. Chaque matin tout s’ouvre à nouveau devant moi sur la voie droite. »

« Le bruissement des arbres. Le ciel maintenant doré. Les premières couleurs. Je les emporte avec moi. Ici et là… la même transparence, le même accueil matinal. Ici comme à Florence, à Rome, à Taormina ou sur la mer Égée. Tout pareil. Le même entretien et cette percée de la lumière grise, rose ou bleue qui s’impose progressivement. À Dublin, Buck Mullingan, dans l’air suave du matin, psalmodiant “Introïbo ad altare Dei”. Ça commence comme ça, les dieux ne sont pas loin, quelque chose est attendue. Bénie soit la clarté qui bénit.
Ici chaque matin trace la perspective, et les ombres peu à peu, elle conduit aussi loin que mon cœur peut le désirer. Et encore bien plus loin, jusqu’au détroit, jusqu’à la passe où des voix se font entendre d’un charme inouï et qu’il faut écouter sans les suivre. Chaque matin aux premières heures, comme au premier jour de l’année, quelque chose est attendu, une certitude qu’il faut risquer. Ils le savent si bien qu’ils en rient. C’est comme un rire léger qui froisse la surface de l’eau et argente le feuillage des oliviers. Chaque seconde immobile, chaque minute suspendue dans l’instant, construite suspendue en elle-même et déjà conduite, précipitée dans le jour qui vient. Appuyé sur cette pesanteur, chaque matin la feuille blanche est comme une roue ouverte à toutes les révélations, chaque éclat sur le mur, sur la prairie, les premières notes d’une partition. Immobile et conduit je trouve, je retrouve la vision assurée, la mémoire et l’oubli ouverts aux deux bouts… et le cheminement sur la terre.
La reliure des livres brille dans la pénombre, le jour à la fenêtre le dispute à la clarté des lampes. Le soleil passe de l’autre côté. »
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Paris, 29 septembre 1998, 6 heures du matin

« La place de la Concorde ouvre la rive gauche sur la rive droite, la périphérie sur le centre, le Paris historique du Louvre sur le Paris de la Belle Époque, du Petit-Palais et des Champs-Élysées. Elle est comme la plaque tournante, le centre de l’exposition universelle et permanente des grandes vitrines de la capitale.

Près du Pont Alexandre-III, les palais des expositions se perdent dans l’ouverture panoramique qui les domine. De l’autre côté, l’Élysée, le palais présidentiel, n’est qu’un pavillon de luxe.

Lorsque les Français ont pris la Bastille, ils n’ont pas fait du plein, mais du vide. Trop de vide, peut-être ? Tant de vide que certains n’en sont pas revenus. Si l’on devait donner la formule de l’esprit français, en ce qu’il ne ressemble à aucun autre, et en conséquence inquiéterait, je dirais qu’il fait de la place. Non pas comme le baroque italien en manière, en révulsion extatiques, mais plus tranquillement et heureusement pour se complaire et se plaire à lui-même, pour dégager le panorama des croyances inutiles et des autres, pour la circulation, les besoins du plaisir et les jeux rhétoriques de l’esprit.

Du siècle de Louis XIV au siècle de Voltaire, même combat. Il faudrait enseigner aux enfants que c’est l’esprit même du siècle de Louis XIV (Molière) qui renverse la Bastille. Au demeurant, peu importe, tout passe dans l’air vide et plein de musique : sonate, fanfare, orchestre de la lumière. À vous de jouer.

Le soleil frappe de côté et soulève, enlève, emporte les chevaux de Marly de part et d’autre de l’obélisque de Louxor qui semble ici d’une taille très raisonnable.

Lumières pâles, jaunes et bleues. Diagonales rasantes vers les jardins.

Quelques silhouettes passent au loin, des taches violettes et grises. Quelques voitures sur la place comme des jouets d’enfant… Et le vaste ciel étendu, à peine bleuté, lumineux, transparent.

Tout est possible si je veux bien accompagner le spectacle qui s’offre à moi. Celui-là ou un autre. Celui que chacun croit devoir se donner à lui-même en se donnant aux autres.

Je suis là, présent au spectacle que la ville se donne à elle-même, et cette seule présence me convient.

Je m’appuie un moment aux grilles du parc des Tuileries. J’allume une cigarette. Tout est calme encore. L’air est doux, brillant. »
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« En sortant je marche à l’arrêt de l’autobus (72) qui me laissera au pont Royal, d’où j’irai à pied jusqu’à la rue Sébastien-Bottin. Le parcours suit les quais de la Seine… le Trocadéro, la tour Eiffel, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris (Exposition universelle de 1937)… place de l’Alma… en 1867, à l’angle de l’avenue Montaigne et de l’Alma, Manet fait construire un pavillon où il présente plus de cinquante tableaux… À l’entrée du cours Albert-Ier, monument à la mémoire d’Adam Mickiewicz par Bourdelle. Du pont de l’Alma au pont des Invalides, le cours Albert-Ier déploie une des plus belles promenades de Paris… au printemps sur trois rangées elle est couverte du bouquet rose et blanc des marronniers…
Et déjà s’ouvrent les jardins des Champs-Élysées et la place de la Concorde que je ne traverse jamais sans je ne sais quelle impérative certitude, et que je me suis plu à habiter dans La Vie à deux ou trois… “Elle est comme la plaque tournante, le centre de l’exposition universelle et permanente des grandes vitrines de la capitale.” Quelques figures de pierre en marquent la disposition comme un monumental jeu d’échecs qui ne comprendrait que des dames. Fontaines imitées de celles qui se trouvent place Saint-Pierre de Rome… Triton courtise une Néréide dans l’eau perlée et qui chante. Fraîcheur matinale des amours. Le soleil frappe de côté et soulève, enlève, emporte les chevaux de Marly de part et d’autre de l’obélisque de Louxor… (mon arrière- grand-père aurait été de ceux qui ont participé à son érection… une légende familiale qui en vaut une autre)… tout autour les figures des plus grandes villes de France perchées sur les pavillons construits par Gabriel. Strasbourg serait représentée sous les traits de Juliette Drouet… histoire… rumeur de la circulation qui débouche sur les Champs-Élysées. À l’est le jardin des Tuileries et, près du pont, la terrasse du bord de l’eau, le musée de l’Orangerie, mon préféré… Monet, Cézanne, Renoir… les impressionnistes sont ici chez eux, à Paris dans leur lumière…
J’emprunte ce parcours trois ou quatre fois par semaine. Rive droite, le ciel se découvre sur les jardins des Tuileries… mouvement, nuages gris et bleu dans l’air et la lumière de la capitale. Je quitte la voiture au pont Royal. »
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Vidéo de Marcelin Pleynet
Édouard Manet (1832-1883) : Nuits magnétiques par Jean Daive (1983 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 8 juin 1983. Peinture : Édouard Manet, "Autoportrait à la palette", 1879. Par Jean Daive. Réalisation Pamela Doussaud. Avec Philippe Lacoue-Labarthe (critique, philosophe, écrivain), Dominique Fourcade (écrivain), Marcelin Pleynet (écrivain, critique d'art), Jean-Pierre Bertrand (artiste peintre), Joerg Ortner (graveur, peintre), Jean-Michel Alberola (artiste), Constantin Byzantios (peintre), Isabelle Monod-Fontaine (conservatrice au musée Georges Pompidou) et Françoise Cachin (conservatrice au musée d'Orsay). Lectures de Jean Daive. Édouard Manet, né le 23 janvier 1832 à Paris et mort le 30 avril 1883 dans la même ville, est un peintre et graveur français majeur de la fin du XIXe siècle. Précurseur de la peinture moderne qu'il affranchit de l'académisme, Édouard Manet est à tort considéré comme l'un des pères de l'impressionnisme : il s'en distingue en effet par une facture soucieuse du réel qui n'utilise pas (ou peu) les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière. Il s'en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou encore les natures mortes, tout en peignant de façon personnelle, dans une première période, des scènes de genre : sujets espagnols notamment d'après Vélasquez et odalisques d'après Le Titien. Il refuse de suivre des études de droit et il échoue à la carrière d'officier de marine militaire. Le jeune Manet entre en 1850 à l'atelier du peintre Thomas Couture où il effectue sa formation de peintre, le quittant en 1856. En 1860, il présente ses premières toiles, parmi lesquelles le "Portrait de M. et Mme Auguste Manet". Ses tableaux suivants, "Lola de Valence", "La Femme veuve", "Combat de taureau", "Le Déjeuner sur l'herbe" ou "Olympia", font scandale. Manet est rejeté des expositions officielles, et joue un rôle de premier plan dans la « bohème élégante ». Il y fréquente des artistes qui l'admirent comme Henri Fantin-Latour ou Edgar Degas et des hommes de lettres comme le poète Charles Baudelaire ou le romancier Émile Zola dont il peint un portrait : "Portrait d'Émile Zola". Zola a pris activement la défense du peintre au moment où la presse et les critiques s'acharnaient sur "Olympia". À cette époque, il peint "Le Joueur de fifre" (1866), le sujet historique de "L'Exécution de Maximilien" (1867) inspiré de la gravure de Francisco de Goya. Son œuvre comprend des marines comme "Clair de lune sur le port de Boulogne" (1869) ou des courses : "Les Courses à Longchamp" en 1864 qui valent au peintre un début de reconnaissance. Après la guerre franco-allemande de 1870 à laquelle il participe, Manet soutient les impressionnistes parmi lesquels il a des amis proches comme Claude Monet, Auguste Renoir ou Berthe Morisot qui devient sa belle-sœur et dont sera remarqué le célèbre portrait, parmi ceux qu'il fera d'elle, "Berthe Morisot au bouquet de violettes" (1872). À leur contact, il délaisse en partie la peinture d'atelier pour la peinture en plein air à Argenteuil et Gennevilliers, où il possède une maison. Sa palette s'éclaircit comme en témoigne "Argenteuil" de 1874. Il conserve cependant son approche personnelle faite de composition soignée et soucieuse du réel, et continue à peindre de nombreux sujets, en particulier des lieux de loisirs comme "Au Café" (1878), "La Serveuse de Bocks" (1879) et sa dernière grande toile, "Un bar aux Folies Bergère" (1881-1882), mais aussi le monde des humbles avec "Paveurs de la Rue Mosnier" ou des autoportraits ("Autoportrait à la palette", 1879). Manet parvient à donner des lettres de noblesse aux natures mortes, genre qui occupait jusque-là dans la peinture une place décorative, secondaire. Vers la fin de sa vie (1880-1883) il s'attache à représenter fleurs, fruits et légumes en leur appliquant des accords de couleur dissonants, à l'époque où la couleur pure mourait, ce qu'André Malraux est un des premiers à souligner dans "Les Voix du silence". Le plus représentatif de cette évolution est "L'Asperge" qui témoigne de sa faculté à dépasser toutes les conventions. Manet multiplie aussi les portraits de femmes ("Nana", "La Blonde aux seins nus", "Berthe Morisot") ou d'hommes qui font partie de son entourage (Stéphane Mallarmé, Théodore Duret, Georges Clemenceau, Marcellin Desboutin, Émile Zola, Henri Rochefort).
Sources : France Culture et Wikipédia
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