À la lecture du résumé, j'étais un peu septique concernant ce livre. Les livres historiques ne sont pas ce que je préfère mais comme j'aime me lancer des défis et sortir de ma zone de confort, je me suis lancée dans sa lecture. L'histoire se déroule au 19e siècle à Moscou lors de l'invasion de
Napoléon Bonaparte. Ce n'est pas souvent que l'action d'un livre se déroule en Russie, cela a donc attisé ma curiosité.
À l'ouverture du livre, on rencontre Félicité, une jeune femme vivant avec sa mère chez une noble famille russe. Les deux femmes sont françaises et après la mort de son père, Félicité et sa mère se sont retrouver en Russie, embauchées chez cette famille noble l'une pour faire la lecture à la maîtresse de maison, l'autre pour enseigner le français, langue très prisée à cette époque par les russes.
La jeune Félicité est tombée amoureuse de Fédor, le fils de la famille. Cependant, elle se retrouve désespérée quand ce dernier s'engage dans l'armée pour défendre son pays contre l'invasion des français. Elle ne comprend pas pourquoi il risque sa vie dans cette armée et surtout pourquoi sa mère l'encourage et est fière de lui. La famille noble décide de fuir la capitale pour se réfugier à la campagne et fuir les hostilités qui ont débarquer en ville. Mais voilà, Félicité et sa mère ne sont pas du voyage et doit faire face à la solitude au milieu des combats et tenter de survivre.
L'auteur s'est inspirée d'un journal trouvé dans la double d'un sac acheté chez un antiquaire. Elle a décidé de partager cette histoire et de combler les trous pour que cela soit cohérents. Elle a donc fait des recherches et cela s'en ressent au fil des pages. le récit est écrit à la troisième personne mais on trouve des passages du journal où Félicité parle à la première personne. J'ai bien aimé cet aspect et cela m'a fait remonter le temps pour me plonger dans cette Russie en conflit. Ce livre est riche en informations sur cette période et cela le rend vraiment agréable à lire.
Par contre, le personnage de Félicité m'a quelque peu énervé. Elle est obsédée par son amourette sans prendre vraiment conscience de la situation politique du pays. de plus, elle oublie un peu sa place : celle d'être une employée immigrée dans une famille noble et bien qu'elle ait passé le plus clair de sa vie en Russie, elle reste une française, ce que ne cesse de lui rappeler sa mère. D'ailleurs, cette dernière n'est pas forcément mieux. Elle ne cesse de se raccrocher au fait qu'elle ait vécu la révolution et en profite pour rabaisser tout le monde. Bref, au niveau des personnages, j'ai été plutôt déçue malheureusement.
La première partie du livre est assez lente et je me suis vite ennuyée mais arrivée à la deuxième partie, les évènements s'accélèrent et le rythme se fait plus soutenu. Les personnages sont moins des têtes à claques. L'écriture est fluide et l'auteur a fait en sorte que le langage utilisé soit fidèle à la période de l'histoire.
En conclusion, je peux dire que j'ai été ravie d'en savoir plus sur cette période de l'histoire et de faire un lien avec les réfugiés d'aujourd'hui. Mais j'ai été déçue par l'histoire en elle-même et surtout par les personnages qui ne m'ont pas vraiment touchés. Dommage...
De belles idées mais des personnages énervants malheureusement.
Lien :
http://aufildespages1.blogsp..