Faire miroiter une sécurité absolue, laisser espérer l'éradication de la criminalité ou de la récidive, alors que c'est évidemment impossible, c'est mettre en place des lois et des institutions qui vont peu à peu cadenasser les libertés de tous et nous faire vivre dans une société de surveillance et d'enfermement.
Les droits de l'Homme ne sont pas une illusion, les juges ne sont pas des pantins, mais ils peinent à s'affirmer face à la puissance de l'argent, de la corruption, des réseaux de pouvoir, des oligarchies de toutes sortes accrochées à leurs privilèges, indifférentes aux libertés ou farouchement déterminées à les laminer.
La liberté et la démocratie ont toujours le même adversaire : le pouvoir et ses possibles abus.
LE FESTIVAL AUQUEL VOUS AVEZ [HÉLAS] ÉCHAPPÉ !
Nous avions eu envie de réunir l'écrivain René Frégni et le magistrat et auteur Serge Portelli. Nul doute que ces deux-là auraient pu trouver des points communs dans leurs parcours humanistes, évoquant notamment le métier de juger et les prisons. Ils nous adressent quelques mots rédigés pendant leur confinement, en attendant que reviennent des jours meilleurs.
À lire :
René Frégni, Carnets de prison ou l'oubli des rivières, coll. « Tracts », Gallimard, 2019.
Serge Portelli, Qui suis-je pour juger l'autre ?, coll. « Ce que la vie signifie pour moi », Éditions du Sonneur, 2019.
http://www.ohlesbeauxjours.fr
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