Alice nous raconte donc
Johnny, à travers ses yeux de bully (=personne qui maltraîte, malmène, harcèle une ou plusieurs personnes).
C'est très court, mais ça suffit à faire passer le message, à apporter un point de vue qu'on n'a pas toujours sur la situation. L'entrée en matière est surprenante puisqu'Alice s'adresse à
Johnny et lui parle donc à la deuxième personne du singulier, mais ça donne l'impression qu'elle s'adresse à nous.
Johnny se dévoile au fur et à mesure des pages, Alice aussi.
On se met à la place du gamin qui ne connait pas l'empathie, que se moquer de quelqu'un n'est pas un jeu, qu'il y a quelqu'un à l'autre bout des moqueries. On voit l'insensibilité, l'impression de ne rien faire de mal.
Johnny n'est qu'un élément du décor en fait.
Et j'ai trouvé que c'était intéressant de passer par cette perspective qui n'est pas souvent celle que l'on prend en littérature pour ce genre de sujet. Ça n'excuse rien mais ça aide à comprendre les adolescents qui se retrouve dans ce jeu absurde, qui au début ne disent trop rien, mais par la suite se mettent à faire comme leurs camarades, par imitation, par intégration, etc.
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