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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pouchkine est parti de la biographie de son arrière-grand-père et en a tiré ce petit livre, malheureusement inachevé.

Nous suivons Ibrahim, un jeune homme brillant envoyé par le tsar en Europe. Ce dernier, après une blessure au cours de la guerre contre l'Espagne s'installe quelques temps en France où il découvre la vie parisienne sous la régence du Duc d'Orléans. Il profite des plaisirs de la capitale, fréquente les salons et rencontre la Comtesse D. avec laquelle il va entretenir une liaison et même avoir un enfant.

Et puis brusquement, Ibrahim décide de rentrer à St-Pétersbourg où il retrouve immédiatement sa place auprès de Pierre le Grand. Il est honoré et la Cour le couvre d'attentions.

Malheureusement, on reste sur notre faim avec cette lecture, l'ouvrage s'arrêtant subitement à un moment important de l'histoire. Malgré tout le livre est intéressant, le style de Pouchkine est très agréable à lire et on découvre la vie de l'époque en France et en Russie. Dans cette dernière, nous naviguons dans un monde qui change, et qui oscille entre tradition et nouveauté. Les modes des autres cours européennes viennent chahuter les habitudes de la Cour et il faut s'adapter car le tsar le veut…

Un auteur que j'ai très envie de relire.

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Il est plutôt étonnant de constater que peu de gens aient revendiqué ce livre comme lu. Certes inachevé, ce roman n'en est tout de même pas inintéressant, bien au contraire! Novice de littérature russe et notamment amatrice de Pouchkine depuis peu, je ne peux qu'apprécier une fois de plus un autre de ses récits. Il faut dire que, malgré les années qui me séparent de ce grand auteur, on trouve une fois encore une part de vérité incommuable et universelle dans ses oeuvres et qui transcendent les âges et les époques. de fait, "Le nègre de Pierre le grand" ou encore "Le maure de Pierre Legrand" en ce qui concerne l'édition que j'ai lu, se veut témoin des moeurs et coutumes russes tout en soulevant les classiques questions d'amour vrai ou par devoir, mais aussi, plus pertinent encore, la distinction des classes sociales et surtout la façon dont les préjugés voilent notre clairvoyance et notre manière d'accoster l'étranger, le différent. L'intégration du Maure de Pierre Legrand dans la société russe de l'époque se veut donc témoignage des prémices d'une évolution sociétale. Et qu'il est bon de redécouvrir parfois ce qui nous semble évident aujourd'hui quand naguère il n'en était rien!
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Roman d'une vie, celle d'un aïeul offert à un empereur d'un autre monde, d'un autre temps.

Cultures et races humaines vont se confronter, se découvrir et s'observer.
Morceaux de vies, morceaux de textes; tout cela se retraçant dans la poésie du souvenir et d'un présent inachevé …

Le talent d'un homme au service d'une littérature aussi riche que variée.
A la déception du lecteur, les phrases s'échoueront sur un, voire des chapitres inachevés.

En réponse, peut être à cette vie trop rapidement achevée ….
Par la beauté et la justesse d'un regard, cette oeuvre réussit à s'inscrire en référence d'une des plus littératures ayant existées.
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Oeuvre inachevée par le poète mort en duel, cet "Nègre de Pierre le Grand" n'en a pas moins le charme des grandes nouvelles russes. Mais en plus du côté attendu, la nouvelle surprend par son personnage décrit de manière très bienveillante par le narrateur, par le détour inattendu dans la France du XVIIIe, à cause du charme particulier d'Ibrahim (le "nègre") et de la personnalité du tsar (peu réaliste, sans doute — "sentimentalisé" [sic], indique la notice de l'édition Pléiade). Les personnages semblaient réserver bien des surprises puisqu'à la fin apparaissent une naine et un prisonnier suédois dont un écrivain, on pourrait l'espérer, se saisira un jour pour nous livrer la fin de l'histoire comme il arrivait qu'on fasse au XVIIIe. Comme tel, l'inachèvement donne un touche (anachroniquement) tchékhovienne au récit.
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