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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fabien est un gamin qui séjourne dans un asile psychiatrique. Lydia, son médecin, traitant lui demande à des fins thérapeutiques, de rédiger sur des cahiers de brouillon l'histoire qui l'a mené dans cet hôpital. Au fil des mots, derrière la nonchalance et l'esprit rebelle de Fabien, se cachent un drame enfoui dans son inconscient. Accompagné d'un loup invisible qu'il a nommé « Champion », le gamin va petit à petit réaliser ce qu'il s'est passé et comprendre l'attitude étrange de ses parents à son égard.
Maria Pourchet a écrit une jolie histoire qui n'a pas de grandes ambitions, sinon simplement de nous distraire et souvent nous faire sourire. La dramaturgie des situations est légère et le texte pas suffisamment dense, ni l'intrigue suffisamment intense pour que cette histoire nous prenne aux tripes. Néanmoins, un court et bon moment de lecture.
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Bon, eh bien ça ne l'a pas fait. Après deux lectures enthousiastes ("Feu" et "Toutes les femmes sauf une") de Maria Pourchet, cette troisième approche m'a frustrée.
Fabien Bréckard, "quinze ans et un casier juridique", séjourne dans un centre médicalisé dans l'Est de la France. A la demande de la psychiatre qui le suit, il relate dans des cahiers d'écolier l'année précédente : c'était alors 1992, la guerre de Yougoslavie, les succès de Metallica, la prostate de Mitterrand. Et Fabien en internat en classe de cinquième B, son caractère bien trempé et son ami imaginaire, et lui encore plus heureux d'être en colle que chez lui. Mais est-ce lui qui déraille ou son entourage ? Et qu'a-t'il bien pu faire pour se retrouver dans ce centre ?

Je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire, peut-être en raison d'un mauvais timing entre ce livre et moi. Pourtant, j'ai apprécié le ton vif et insolent de Fabien, lointain cousin d'Antoine Doinel et Holden Caulfield, ses réflexions vachardes sur le monde qui l'entoure, ses élans et son désarroi. En le voyant se débattre dans sa vie comme un naufragé, j'ai éprouvé de la compassion à son égard. Mais le fond du roman étant trop diffus, je ne suis pas parvenue à m'accrocher aux bizarreries qui le jalonnent, ni à déterminer ce qui relève de la réalité et de l'hallucination. Habituellement, c'est un mélange qui me plaît, mais ici, ça n'a pas pris. En outre, il est déjà question d'une mère monstrueuse, thème récurrent chez l'auteur -et je n'avais plus envie de m'y confronter.

C'est donc un rendez-vous manqué, mais ce n'est que partie remise : j'aime trop le style de Maria Pourchet pour m'en passer, et j'admire sa propension à tordre ses sujets, instiller une goutte d'horreur dans les décors les plus normaux, pour faire de ses romans des pièces uniques qui se démarquent des autres.
(N'hésitez pas à découvrir cet auteur si particulier.)
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C'est pêchu Pourchet : surtout qu'ici elle fait parler un ado rebelle, insolent, subversif et bien déprimé, Fabien, tête à claques de 14 ans (redondance?), Fabien Bréckard, né le 4 janvier 1978 à Troyes, 5eB au moment des faits. Il a fait une connerie, le gosse, une grosse paraît-il…
Depuis, il vit dans un centre de repos (un asile psychiatrique) d'où il ne sortira que lorsqu'il aura raconté à sa psy le comment et le pourquoi de ses actions. La thérapie par l'écriture, pourquoi pas...
C'est lui le Champion du titre ? Non, Champion, c'est son loup imaginaire qu'il trimbale avec lui, espèce de ça ou de surmoi ou de double (la psychanalyse et moi…)
Bref, Fabien Bréckard doit écrire et, si possible, la vérité : il nous livre ainsi - et très très à contre-coeur, je vous l'avais dit que c'était un sale gosse hypersensible - sous la forme de six cahiers, le quotidien de ses dernières années dans son petit collège catholique, les copains timbrés, les profs lourdingues, ses parents distants et violents, l'internat refuge, les week-ends où on préférerait rester collé au collège plutôt que de se taper des claques ou des gueules de dix pieds de long en famille, les conneries à gogo… Il a l'esprit vif, le morpion, il comprend vite, pas besoin de lui faire un dessin. Il est lucide et son regard acéré sur la société le pousserait bien à renouveler l'exploit de cesser de respirer un peu plus longtemps que la dernière fois… Il finirait bien par y passer avec un peu de patience… Mais, il y a ce projet de partir en Amérique qui le tient en vie.
Que cherche-t-il dans le fond ? A nous éclairer VRAIMENT ou à nous perdre, nous tromper ? Nous apporte-t-il la vérité sur un plateau ou sème-t-il autour de lui des leurres dans lesquels on se prendra les pieds ? Sème-t-il des petits cailloux pour nous conduire sur la voie de la vérité ou pour nous égarer ? Aura-t-il les mots pour dire pourquoi ses parents ont eu une attitude pour le moins étrange à son égard… Hein, le poids de la culpabilité qu'on traîne et qui nous tue à petit feu... Il maîtrise la langue, le môme, justement où nous mène-t-il ?
Oui, c'est pêchu Pourchet (elle est pas belle, mon allitération?) : chaque phrase « pulse », claque, pique, pétille, le jeu de mots surgit, la bonne formule jaillit, on se dit qu'elle a l'esprit vif, l'autrice, du répondant, le sens de la répartie : elle m'épate, moi qui mets du temps pour tout, qui ai l'esprit de l'escalier et la fulgurance de l'escargot. Elle connaît les expressions des kids, leurs tournures, leurs tics de langage… Il y a un p'tit côté brut, direct, cash qui me plaît beaucoup. Un exemple, première page : « La saison, c'est l'hiver, le décor, on s'en fout.Une ville bâclée autour d'un fleuve marron... » On s'en fout peut-être de la description mais ça y est, elle nous l'a posée là, à travers deux adjectifs : « bâclée » et « marron ». Pas besoin d'aller plus loin, vous êtes chez Pourchet. « L'époque, c'est 1992, c'est assez ennuyeux, 1992. Je m'ennuie » (Tiens, ça me rappelle le style du Giono des chroniques, vous savez, Un Roi… Laissez, je suis assez obsédée par Giono, j'dis peut-être des conneries). Bref, c'est drôle, intelligent, rythmé, original, plein de sensibilité, ça en envoie pas mal, oui, ça décape…. mais mais mais, (fait chier d'être honnête - parce que je l'aime bien, Pourchet), allez, j'avoue, il a fini par me saouler un peu le Bréckard, je l'ai trouvé un peu longuet son récit, j'ai eu l'impression qu'on patinait un peu souvent dans la semoule. Franchement ? Pour moi, c'est l'histoire qui ne tient pas la route (sur 250 pages) et j'ai eu beau m'accrocher des deux mains à l'écriture, il m'est arrivé de frôler l'abandon… Aaahhh, je n'aime pas dire ça parce que c'est pêchu Pourchet, oui, j'avais tellement aimé Toutes les femmes sauf une
Si, franchement, c'est bien Pourchet...
Et puis, allez, faites-vous votre avis et on en discutera, hein ?
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Un livre prenant et bien construit, à la fois touchant, cru et drôle.
Fabien, 15 ans, raconte via des cahiers son année à sa thérapeute. Il narre son internat, ses camarades, ses profs, ses parents, sa mamie et son animal de compagnie, un loup, nommé "champion".
Mais raconte t-il la vérité, où sont les faits réels ?
A lire.
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Champion.
Maria POURCHET

Ce roman est composé de 6 cahiers rédigés (à contre coeur) par Fabien, 15 ans, placé dans un hôpital psychiatrique.
Il les a écrit à la demande de sa psychiatre Lydia pour enfin comprendre.
Fabien est gouailleur, frimeur, mal dans sa peau, dans sa famille, dans sa vie.
Il raconte son manque de liberté, d'amitié, de repères.
Les conneries faites, les mensonges avoués.
Il a de l'humour, une grande sensibilité et il est tellement seul qu'il s'est inventé un ami imaginaire qui est un loup prénommé Champion.
Champion pourra t'il protéger Fabien ?

Très honnêtement dès qu'il y a du « fantastique ou imaginaire » je décroche.
Alors l'histoire du loup imaginaire forcément ça m'a perdu…
J'ai aimé la façon de s'exprimer de Fabien, son cynisme et son auto dérision.
Et surtout le cahier nº6 avec la révélation du pourquoi.
Mais je vais très vite oublier cette lecture…
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Ce récit a le défaut inhérent à tous ceux qui sont énoncés par un narrateur adolescent : la langue y navigue entre exigence littéraire et souci de vraisemblance. Ici c'est plutôt réussi, sachant que ça ne peut jamais l'être pleinement.
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Belle performance d'écriture de la part d'une femme, se mettre dans la peau d'un ado garçon pour écrire son journal, bravo.
Les touches d'humour et de sarcasme m'ont aidée à poursuivre ma lecture , car ça traîne souvent en longueur.
Mais il faut le lire jusqu'au bout car on comprend l'origine du mal être de cet ado dans les dernières pages du livre.
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Je suis sentie emporter dans cette quête d'identité. Un garçon qui veut se sentir comme les autres ce qui n'est manifestement pas le cas. Il a une chambre pour lui tout seul contrairement à ces camarades internés. Il a un animal de compagnie imaginaire, un loup nommé Champion qui est l'image des terribles colères qu'il fait. C'est tellement important que le roman porte son nom. Les différences ne s'arrêtent pas là. On comprend un mal-être qui le pousse à faire ou dire des choses qu'il ne ferait peut-être pas ordinairement. Rien de tel que l'enfermement avec d'autres personnes différentes pour faire face. On ne pouvait rien espérer de mieux que des pages blanches en fin d'ouvrage comme une fin de quête qui aboutit au moment le plus opportun. Maria Pourchet trouve toujours le bon équilibre pour nous persuader de la jeunesse du narrateur. Elle convainc avec sa fraîcheur, son authenticité et son franc parlé. le chemin n'est jamais simple face à une perte qui est si inimaginable qu'on s'invente autre chose.
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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