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J'ai beaucoup aimé le style d'écriture, de l'argot, de la poésie, de la répartie, bref des bons mots. L'histoire est prenante, les personnages intéressants.

Petit hic quand même (avec petit spoil) : des vieux bouquins (pas si vieux celui-ci pourtant), écrit par des vieux monsieurs du XXe qui romantisme des histoire d'amour entre un quarantenaire et une jeune fille a peine majeure… ça me posera toujours un problème et me fera toujours froncer les sourcils.
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'La petite écuyère a cafté' de Jean-Bernard Pouy est un roman policier inaugural de la collection 'Le Poulpe'. Les différents auteurs de la collection mettent en scène le même personnage, un détective en free-lance surnommé 'le poulpe' en raison de la longueur de ses bras qui évoquerait les tentacules de cet animal.

Dire que le roman débute sur les chapeaux de roues serait inapproprié, puisqu'au contraire il commence sous des roues d'un train, pour les deux victimes !
Le Poulpe quant à lui évoque un Zorro des temps modernes, justicier solitaire indépendant, mais qui aurait remplacé le magnifique cheval Tornado par un crapaud (comprenez par là une Twingo 1e génération, faisant penser à cet animal).
Inutile de préciser que Pouy ne se prend pas au sérieux. Il ne s'est cependant pas dispensé d'une intrigue, simple mais qui tient la route.
Les catholiques intégristes sont peints tels qu'ils sont : des gens intolérants qui voudraient dicter aux autres comment ils doivent se comporter, et ce au nom d'hypothèses aussi fumeuses que les pétoires utilisées par le Poulpe !

Excellent divertissement.
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Quand le train ou le métro dans lequel on voyage s'arrête longuement entre deux gares ou stations, et qu'on finit par entendre l'euphémisme 'incident de voyageur', on peut pester parce qu'on va être en retard. On peut aussi penser, tous poils debout d'effroi, aux proches qui vont apprendre la terrible nouvelle, et au désespoir, en amont, si ledit 'incident' était volontaire...
.
Ce roman de JB Pouy s'ouvre donc sur ce genre de "petit aléa" du métier de conducteur de train, dont on se demande comment le cheminot peut se remettre, et qui pour moi justifie largement une retraite à 55 ans.
Heureusement, le ton Pouy arrive à la vitesse d'un Corail au galop, et l'on se détend au bout de quelques pages, grand sourire aux lèvres, qui ne nous lâche guère (sauf pour rire franchement) car les jeux de mots, clins d'oeil, reparties et images amusantes s'enchaînent. On sent que ça va être un bon cru.
Pour une fois, l'intrigue m'a intéressée, presque jusqu'à la fin un peu trop action - mais on est dans la parodie du justicier testostéroné, je suppose.
.
C'est dans ce roman que j'ai fait connaissance avec le Poulpe, personnage sympathique et cool, que je n'ai pas pu m'empêcher d'associer à l'auteur, bien que leurs silhouettes soient très différentes.
« Car c'était ça, Gabriel. Pas le vengeur masqué. Simplement quelqu'un qui contrebalançait la vacherie du monde en tatanant quelques indélicats, en remettant des salauds sur le chemin de la rédemption, en expérimentant une technique toute personnelle de reprise individuelle. »
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Le Poulpe est une série comptant près de 300 o(cto)pus. On y retrouve Gabriel, forcément, mais les auteurs changent à chaque numéro, et j'ai lu que ce premier était le meilleur.
Plutôt que de suivre Gabriel, je vais donc continuer à découvrir JB Pouy, parce qu'il est drôle, n'aime pas les cathos intégristes... et écrit de jolies scènes d'amour. Tout pour (me) plaire ! ♥
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Tu te souviens de ce que je lisais quand on s'est connus ? Je lisais le Poulpe !
Cette série inconnue pour beaucoup aujourd'hui fut incontournable pour certains.
Le Poulpe, c'est donc Gabriel Lecouvreur, enquêteur improvisé, avec ou sans Cheryl sa chérie coiffeuse, il va au secours des injustices, des laissés pour compte, là où on l'appelle, là où il a envie d'aller.

La crème des auteurs policiers de l'époque s'est succédée à l'écriture : Pouy, Daeninckx, Mesplède, Raynal, Reboux, Dessaint, Simsolo, Malte, Winckler, Férey, Chérel… Un film est sorti et certains ont été adaptés en BD, je n'en ai jamais lu !
Lire le Poulpe, c'est aussi un geste politique, on ne va pas se mentir… Gabriel a horreur de tout ce qui penche à droite….

Je ne crois pas que la série existe encore…dernières traces vues en 2017 ?! Mais toi tu es toujours là ma Cheryl….

Signé ton Gabriel.
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Bon en panne d'idée de lecture je m'attaque à une "petite" série. Les personnages sont épatants par contre l'histoire un peu moins. Je suis restée sur ma faim, mais je vais tout de même insisté car l'idée me plait.
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Découverte du Poulpe et de sa Chéryl avec le film dans lequel les excellents Jean-Pierre Daroussin et Clotilde Courau donne une prestation mémorable.
j'ai retrouvé l'univers, l'ambiance et la personnalité des personnages dans ce livre.
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J'avais entendu parler de ce projet littéraire initié dans les années 90 par la toute jeune maison d'édition La Baleine, qui venait de se créer et avait eu cette excellente idée : lancer une série de polars ayant les mêmes personnages, les mêmes codes, chacun desdits polars étant écrit chaque fois par un auteur différent… une course de relais en somme, le témoin que se transmettait les auteurs ayant pour nom ou surnom - le Poulpe -
Je passe sur les similarités existant entre le céphalopode et le personnage central… elles sont éminemment explicites à la lecture de ces ouvrages, dont la série débute avec Jean-Bernard Pouy et son - La petite écuyère a cafté -...
Un titre un tantinet Frédéric Dard-San Antonio, et c'est un peu cette approche que l'on retrouve dans le bouquin.
J'ai dit approche… mais pas davantage. Car si le travail d'écriture est loin d'être bâclé, on reste cependant dans le très bon roman de gare, mais pas plus.
Les traits sont trop forcés, limite de la caricature et ne sont évidemment pas creusés. On passe d'un bistrotier parisien spécialiste du pied de cochon… pas de la tête de veau … à Dieppe où un crime maquillé en suicide permet au Poulpe d'approcher une jeunesse punk et son inévitable très jeune beauté, à la haute bourgeoisie catho intégriste, anti avortement, dépravée et putschisante… Je vais vite car le roman n'atteint pas les 100 pages, c'est vous dire s'il n'y a pas beaucoup de temps pour traîner sur un détail ou un autre.
En conclusion, un livre qui se lit agréablement en deux heures maxi.La petite découverte d'un concept original dont Jean-Bernard Pouy se sort avec le tableau d'honneur...
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Quel projet original ! Il y a vingt-cinq ans, la Baleine, une maison d'édition tout juste créée, se lançait dans un projet novateur : "le Poulpe". L'idée était de lancer une collection de polars conçue autour de personnages récurrents et respectant des règles d'écriture. Une série de plus, oui, mais ici l'auteur change à chaque épisode. Ce qui donne une production hétéroclite et inégale. C'est de la littérature de gare qui s'assume comme telle puisqu'elle s'inscrit dans le registre du pulp (Poulpe).
Gabriel Lecouvreur, le protagoniste, n'est ni un policier, ni un détective, ni un journaliste, ni un justicier, ni un…. En fait qui est-il ? le Poulpe est un anar affranchi de toutes les conventions matérielles. Il n'a pas de chez lui, préférant dormir dans des hôtels, ne travaille pas vivant d'une petite rente et utilise différentes identités. Sa seule routine est de se rendre chaque matin au «Pied de porc à la Sainte-Scolasse», le bistro de son ami Gérard, situé avenue Ledru-Rollin à Paris. Il y prend son petit-déjeuner en lisant les faits divers du Parisien libéré. Un article peut attirer son attention sans que l'on sache pourquoi celui-ci et pas un autre. Et le voilà parti sur les lieux du drame pour mettre son nez dans une histoire louche. « La petite écuyère a cafté » ouvre la collection et en pose les principes. le Poulpe se rend à Dieppe où un jeune couple menotté aux rails a été écrasé par un train. L'horreur ! Sur place, Gabriel va avoir fort affaire avec une famille bourgeoise tendance catho intégriste… Cela sera pour lui l'occasion de mettre un coup de pied (jouissif) dans ce milieu bien rassis. le Poulpe… Un héros attachant, une histoire plaisante et une collection originale. Je compte bien piocher de temps en temps dans la série pour déguster une des variantes de ce mollusque.
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La lecture de la chronique de KiriHara m'a poussé à lire le premier Opus de la série le Poulpe, lecture que j'avais longtemps repoussée au profit de romans du haut de ma PAL.
Pour planter le décor dans lequel devra évoluer Gabriel Lecouvreur, Jean-Bernard Pouy convoque les fantômes d'une génération (disparue, perdue ?).
La guerre d'Espagne. le Polikarpov 15, avion soviétique utilisé par les républicains espagnols. Pedro l'anarchiste anti-Franco reconverti dans les faux papiers. le bistrot parisien, à la fois bar et restaurant de midi dans lequel les habitués aux options politiques souvent opposées débattent avec respect. Les Haïkus de Bashuo Matho. La Twingo violette et la blague les habits ça sert d'auto. La formule « Lundi c'est Ravioli. ». Little Bob Story, Too young to love me. La province endormie réceptacle des penchants les plus sombres d'activistes sociologiquement sur le déclin. Les huitres. le SCALP et la lutte contre l'extrême droite. le prestige du savoir et l'autorité qu'il confère, surtout la sociologie et le CNRS. le 11ème arrondissement de Paris avant les Bobos. Les Punks sympathiques. La vie sans le Web. Les vacances au Tréport. « La chambre d'hôtel spacieuse, agréable, tranquille. ». le 102 (double Pastis 51). La chanson Zorro est arrivé.
L'enquête menée par Gabriel importe peu, elle n'est là que l'occasion de donner un cadre afin de déployer la mythologie poulpienne pour notre plus grande joie.
Ce personnage, improbable, est une revanche sur tout ce que la société impose à nos rêves. Gabriel se démarque du personnage du détective qu'il soit Maigret, San Antonio ou Adamsberg. Lui n'a qu'une morale, celle du redresseur de torts, hédoniste et épicurien, à la Lupin, celui que nous rêvons d'être et que nous ne serons jamais.
« Et moi je suis Zorro » dit Gabriel.
Un grand moment de lecture et de plaisir :
« le jeune le regarda comme si on venait de lui dire que Balladur reformait Nirvana. »
« On appelle ça le syndrome négativo-rimbaldien. »
« Allez le baba ! Une deux, une deux ! Les chèvres t'attendent ! Au boulot ! »
« A bientôt, le Poulpe…Que Saint-Jambon te protège… »

Lien : https://camalonga.wordpress...
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La lecture de la chronique de KiriHara m'a poussé à lire le premier Opus de la série le Poulpe, lecture que j'avais longtemps repoussée au profit de romans du haut de ma PAL.
Pour planter le décor dans lequel devra évoluer Gabriel Lecouvreur, Jean-Bernard Pouy convoque les fantômes d'une génération (disparue, perdue ?).
La guerre d'Espagne. le Polikarpov 15, avion soviétique utilisé par les républicains espagnols. Pedro l'anarchiste anti-Franco reconverti dans les faux papiers. le bistrot parisien, à la fois bar et restaurant de midi dans lequel les habitués aux options politiques souvent opposées débattent avec respect. Les Haïkus de Bashuo Matho. La Twingo violette et la blague les habits ça sert d'auto. La formule « Lundi c'est Ravioli. ». Little Bob Story, Too young to love me. La province endormie réceptacle des penchants les plus sombres d'activistes sociologiquement sur le déclin. Les huitres. le SCALP et la lutte contre l'extrême droite. le prestige du savoir et l'autorité qu'il confère, surtout la sociologie et le CNRS. le 11ème arrondissement de Paris avant les Bobos. Les Punks sympathiques. La vie sans le Web. Les vacances au Tréport. « La chambre d'hôtel spacieuse, agréable, tranquille. ». le 102 (double Pastis 51). La chanson Zorro est arrivé.
L'enquête menée par Gabriel importe peu, elle n'est là que l'occasion de donner un cadre afin de déployer la mythologie poulpienne pour notre plus grande joie.
Ce personnage, improbable, est une revanche sur tout ce que la société impose à nos rêves. Gabriel se démarque du personnage du détective qu'il soit Maigret, San Antonio ou Adamsberg. Lui n'a qu'une morale, celle du redresseur de torts, hédoniste et épicurien, à la Lupin, celui que nous rêvons d'être et que nous ne serons jamais.
« Et moi je suis Zorro » dit Gabriel.
Un grand moment de lecture et de plaisir :
« le jeune le regarda comme si on venait de lui dire que Balladur reformait Nirvana. »
« On appelle ça le syndrome négativo-rimbaldien. »
« Allez le baba ! Une deux, une deux ! Les chèvres t'attendent ! Au boulot ! »
« A bientôt, le Poulpe…Que Saint-Jambon te protège… »
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