C'est un des volumes les plus beaux et les plus féériques (si je puis dire) des aventures de Corto Maltese : Les Celtiques aborde les thématiques du rêve et de l'illusion, de la magie et des personnages légendaires, du théâtre et de la mélancolie.
"Mais cher okang, ces thématiques ne sont pas nouvelles ! On les retrouve déjà dans les autres volumes de Corto Maltese" - me diriez-vous.
Et je vous dirais que vous auriez raison tout en ajoutant quand même que ces thématiques sont amplifiées dans plusieurs récits des Celtiques, en particulier l'excellent "Songe d'un matin d'hiver" qui me fait espérer toujours qu'au milieu de notre monde cruel perdure un monde invisible et séculaire fait de fées, de mages et d'elfes.
Le trait d'
Hugo Pratt prend une plus grande maîtrise dans le dessin de Corto mais aussi des femmes, toujours aussi belles dans ses cases (un petit coup de coeur pour Banshee et ses tâches de rousseur).
Alors que les récits des Celtiques laissent entrevoir à chaque fois la cruauté des hommes en pleine Grande Guerre, le fantasque et la folie - que ce soit la quête d'un trésor par une équipe internationale de soldats que tout oppose au départ ou encore une troupe de théâtre qui cache de nombreux mystères tout en égayant les soldats au front - sont présents pour le plus grand plaisir du lecteur !