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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Prévue de longue date et découverte un peu par hasard, cette lecture a longtemps traîné dans une pile avant d'être exhumée.

Le nom de Manara et une première de couverture pour le moins équivoque sont ici autant d'indices permettent de déduire le caractère de cette lecture. L'interdire aux plus jeunes est certes une sage décision mais pas forcément pour les raison qui sautent aux yeux.

Certes, il va être ici question de sexualité. le sujet tient une place centrale dans l'intrigue et d'ailleurs, les premières planches donnent clairement le ton de ce qui va suivre. Mais étrangement ce n'est pas forcément l'érotisme ou la pornographie qui est ici en cause.

Bon certes, outre le sujet, le comportement de certains personnages (notamment celui de Jérémie, qui d'ailleurs n'apporte pas grand-chose à l'intrigue) est assez équivoque. L'introduction passée, une scène (placée à la fin) ainsi que quelques détails croustillants laissés ici et là ne laissent pas de place au doute quant au public auquel cet album est destiné.

Ce qui retient davantage l'attention ici reste la violence, le combat entre plusieurs groupe, le bilan, le sang coulé… tout cela pour quoi exactement ? Pour délivrer une sorte de traité contre l'hypocrisie des biens pesants et de la violence qui ne demande que peu de prétextes pour faire des ravages.
Le rendu est original car il tient davantage dans les images que dans les textes (ici réduits à leurs plus simples expressions). le rendu est original et mérite le coup d'oeil.

L'été indien est donc une oeuvre particulière, très éloignée de ce qu'elle peut évoquer de prime abord. Une oeuvre qui doit être apprécie à sa juste valeur.
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Une journée d'été indien se produit généralement durant l'automne où le temps se radoucit considérablement avec un bel ensoleillement. Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique. La nature nous émerveille de ses couleurs rougeâtres à l'image de ses feuilles d'érables.

L'origine de l'expression se situe dans les raids que menaient les indiens contre les premiers colons européen dans les états de New-York, de la Nouvelle-Angleterre et de la Pennsylvanie à la fin du XVIIIème siècle. C'est justement le titre de cette oeuvre qui trouve tout son sens dans la période traitée.

L'oeuvre est d'ailleurs signé par deux des plus grands auteurs italiens à savoir Hugo Pratt et Milo Manara. Bien entendu, c'est empreint d'un certain érotisme pourtant absent des oeuvres de Pratt. Bref, c'est beaucoup plus adulte ce qui n'est pas pour me déplaire.

En effet, nous avons droit à un récit sensuel et violent dans un climat de tension entre les indiens et les premiers colons qui menaient jusqu'alors une coexistence pacifique. Il aura fallu que deux jeunes gens commettent l'irréparable sur une belle jeune fille qui visiblement aurait apprécié. C'est parfois à la limite du malsain. On voit également où peut conduire le fanatisme religieux. Les siècles passent et la problématique reste la même…

Le dessin est toujours aussi magnifique avec des planches qui nous feront frissonner. Une lecture toujours aussi agréable avec un épilogue assez bavard en contraste avec l'ensemble. C'est plutôt différent de ce qu'on a l'habitude de lire car ce duo d'auteurs a réussi quelque chose d'originale et de particulier. Il reste comme une atmosphère d'été indien.
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Une bande dessinée pour le moins déroutante ! J'avoue que je ne m'y connais pas dans le domaine, mais celle-là me paraît sortir des sentiers battus.
Tout d'abord, ce qui m'a attirée est le titre. L'été indien... Je n'avais qu'une vague idée de ce que c'était, une très belle fin d'été ou un début d'automne particulièrement ensoleillé, peut-être. Je me suis mise à lire après avoir survolé le résumé.

Une jeune fille blanche, se promenant seule sur la plage, rencontre deux Indiens qui la violent. Un garçon, Abner Lewis, les surprend et les tuent, puis il ramène la jeune fille blessée et en état de choc chez lui. Cette première scène est déroutante car il n'y a presque pas de dialogue ni d'onomatopées.
La mère d'Abner, marquée du sceau de Lilith (un l'au fer rouge sur sa joue) pour avoir induit un prêtre en tentation quand elle était jeune (comprenez : il l'a violée), rechigne tout d'abord à soigner cette nièce de pasteur, puis se laisse convaincre par son fils. Reniée dans le village, elle a été contrainte d'élever ses enfants à l'écart de la civilisation, dans la forêt, sous la protection des Indiens.
Dans le même temps, les Indiens grondent de colère en voyant deux de leurs jeunes guerriers morts. Ils réclament vengeance et la guerre avec les Blancs commence.

J'ai été étonnée de la sexualité débridée des personnages. Abner a plusieurs fois « connu les buissons » (j'ai bien aimé cette métaphore) avec sa propre soeur, Phillis, qui a aussi couché de nombreuses fois avec des Indiens. Il semble également attiré par la jeune fille qu'il a sauvée, Shevah (qui couche avec son oncle pasteur juste avant l'attaque des Indiens, j'avoue que ça m'a marquée. Venant d'une fille qui vient de se faire violer et qu'on pensait vierge, c'est normal qu'on ne s'y attende pas. D'autant que la manière très naturelle avec laquelle ils le font semble découler d'une longue habitude...). le petit frère d'Abner, Jérémie, fantasme sur tout ce qui bouge (mais à son âge, ça peut être pardonnable, ce sont les hormones qui travaillent). Seul Eliah, le grand frère d'Abner, ne semble pas approuver, voire même ne pas comprendre cette sexualité hors normes dans sa fratrie (qu'il découvre en même temps que nous).

Tout ceci donne une atmosphère particulière à l'histoire. J'ai bien aimé l'oeuvre, mais j'ai été déroutée par cette ambiance dont je n'ai pas l'habitude. Cela fait presque deux ans que je l'ai lue, mais je me rappelle encore de cet album, qui m'a profondément marquée. C'est un bon livre, malgré la dépravation qui le constitue : le scénario est bien tourné, les personnages sont travaillés, et les dessins sont très bien faits. Pour moi, c'est une oeuvre qui s'adresse à un public averti.
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Un été indien est peut-être une des rares BD de Manara que je recommanderais car elle tient sur un vrai scénario, élaboré en outre par Hugo Pratt ! L'illustration est donc parfaite et érotique, comme d'habitude pour Manara, mais on trouve là un univers sauvage, aussi bien du coté des Blancs que des Indiens, qui s'exprime au travers de la sexualité, manifestation de l'état primitif. le viol déclenche la violence, et la chute de l'harmonie entre les deux cultures, la perte du paradis.
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Plus du Manara que du Pratt.
Dans les 2 cas je préfère l'original seul.
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