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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après ma récent découverte de Milo Manara avec la superbe bio du Caravage, j'ai eu envie de me replonger dans l'oeuvre du dessinateur transalpin. Ma bibliothèque ne propose pas grand chose (même pas "le déclic" qui est pourtant, il me semble, son oeuvre la plus connue), je n'ai donc pas eu trop le choix et me suis donc tournée vers un des rares titres en rayon, "un été indien". Mais un album réunissant Pratt et Manara, ça ne peut que satisfaire le lecteur.

Le scénario de Pratt a pour base des ingrédients typiques du western : des colons, des indiens, une vengeance. Mais de ce point de départ classique, Pratt tire un western original. Sous des dehors de simplicité, l'intrigue est riche et pas stéréotypés. Les colons ne sont pas présentés comme une communauté uniforme, dissensions et conflits les divisent, en grande partie du fait des turpitudes du pasteur local. Certains des colons ont été amenés à tisser des liens forts avec les indiens. Liens qui vont être détruits dans la violence.

La tonalité du récit est très singulière, à la fois réaliste, crue et teintée d'une certaine étrangeté. Si le très bon scénario de Pratt y est pour quelque chose, cela vient aussi du dessin, splendide, de Manara. Ces aquarelles au couleurs très naturelles sont très belles. Les paysages sont bien rendus et rendent la lecture immersive.
J'ai particulièrement aimé les premières pages, qui ne comportent aucun dialogue mais qui bénéficient d'un découpage remarquable.

Décidément, moi qui était réticente à me lancer dans l'oeuvre de Manara, je suis conquise. Devrait bientôt suivre parmi mes prochaines lectures la série "Borgia" où Manara est cette fois associé à Jodorowski.

Challenge Multi-défis 2017 - 5 (un livre traitant des indiens d'Amérique)
Challenge B.D 2017 - 5
Challenge Atout prix 2016-2017 - 12 (prix Alfred meilleur album étranger Angoulême 87)
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Sur un continent Nord Américain récemment colonisé, les peuples vivent dans un équilibre précaire et l'harmonie est difficile. Il ne faut pas grand chose pour mettre le feu aux poudres et déclencher une guerre entre colons et indiens.

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Milo Manara et Hugo Pratt, deux grands noms, deux univers que je ne connaissais que de loin. Et n'étant pas versé dans la BD érotique et assez rebuté par le trait de Pratt, je n'aurais quasiment jamais pu trouver mon bonheur dans leurs oeuvres séparées. Alors, la réunion de ces deux artistes dans l'élaboration de cet album était une bonne solution : le trait de Manara est magnifique, et le scénario de Pratt prenant et glaçant.

C'est une histoire sombre, de violence. Violences faites aux femmes, aux pauvres, aux crédules, aux autres, à la nature. Une histoire qui part d'un événement isolé et qui finit en bain de sang. Les colons ne sont pas (tous) des monstres, les indiens ne sont pas (tous) sanguinaires, les jeunes ne sont pas (tous) des débauchés, les différences ne sont pas (toujours) rédhibitoires. Les communautés peuvent (parfois) arriver à cohabiter.
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Je connais le dessin de Manara sans en avoir jamais vraiment lu un ouvrage. Dessins croisés par hasard, essentiellement en noir et blanc...c'est donc une première pour moi que cette BD que j'ai vue des dizaines de fois sans l'ouvrir malgré le fait que ça soit Pratt au scénario.
On adhère ou pas à l'érotisme souvent cru de Manara et franchement, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé mais je dois reconnaitre que c'est un dessinateur comme il y en a peu. Quelle maitrise, quel talent!! Je suis sans voix.
Le scénario est atypique, mêlant des histoires de vengeance, de moeurs, d'amitié et d'amour. Loin du manichéisme habituel, les personnages sont tous à la fois innocents et coupables à leur façon.
J'ai particulièrement apprécié les scènes qui sont consacrées aux Indiens que j'ai trouvées très réussies.
Une belle lecture donc, dont je retiendrai surtout le dessin de Manara.
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Belle initiative que ces rééditions de bandes dessinées primées à Angoulême dans les années 80. Prix raisonnable, format pratique, papier de qualité, je ne doute pas que l'éditeur s'y retrouve, mais le lecteur aussi. Mon premier achat aura donc été cette collaboration de Pratt au scénario et Manara au dessin, primée en 1987 et que je n'avais jamais lue. On retrouve bien du premier une certaine façon indirecte de construire le récit, les petits morceaux de sagesse qu'il ne faut pas trop prendre au sérieux au détour d'une conversation, et du second toutes ses obsessions graphiques, des visages extatiques ou ravagés de cernes aux postures d'abandon sensuel qui sont devenues si classiques qu'on a l'impression de les retrouver d'un album à l'autre -- et c'est probablement parfois vrai. de la belle ouvrage.
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Rien à voir avec l'été indien de Joe Dassin (non je blague). Cette alliance entre Milo Manara et Hugo Pratt est réussie car en racontant une histoire des colons de New Canaan, de leur guerre avec les indiens, les auteurs insistent sur le poids et le pouvoir de ces hommes d'église puritains qui étaient loin d'être irréprochables. On retrouve les thèmes de prédilection de Pratt au début de sa carrière comme avec Fort Wheeling. Manara apporte une touche érotique acceptable qui ne dénature pas l'histoire. La version américaine de cette bande dessinée reçut le Prix Eisner de la meilleure édition américaine d'une oeuvre internationale en 2012.
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