AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 76 notes
5
7 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La bataille des Thermopyles ne vous évoque peut-être rien, mais je suis presque sûr que si je dis 300, vous penserez au comic de Frank Miller, ou au moins à son adaptation cinématographique par Zack Snyder. Toujours pas ? Et si je crie : THIS IS SPARTAAAA !!!
Ça y est, vous y êtes ?

Alors le roman de Steven Pressfield n'a pas de rapport direct avec le comic. Mais il raconte la même bataille, et pas seulement. le narrateur, Xéon, est un soldat grec retrouvé mourant après l'affrontement par l'armée perse. Soigné par les médecins de Xersès, il est sommé de raconter son histoire au roi des rois. Xéon, qui n'est pas spartiate, raconte comment un simple enfant de paysan messénien en est arrivé à servir la cité de Léonidas et à combattre à ses côtés aux Thermopyles – les Murailles de Feu –, un goulet d'étranglement naturel où une poignée de grecs affronteront une armée perse, innombrable, des centaines de fois plus nombreuse qu'eux.

En choisissant un narrateur étranger à la cité, Steven Pressfield nous fait découvrir Sparte par ses yeux. On comprend d'autant mieux ce qui les distingue des autres peuples grecs. de plus, Xéon n'est qu'un simple serviteur, il raconte L Histoire avec un grand H du point de vue de l'homme ordinaire. La première moitié du roman présente les différents acteurs de la bataille à venir et on finit immanquablement par s'y attacher. L'auteur a un style très plaisant à lire et les chapitres s'enchaînent rapidement.

Quant à la bataille, on la connait, et on sait comment elle se termine (et si vous ne savez pas, ce n'est pas moi qui vous gâcherais le plaisir de la découverte), mais cela n'enlève rien à la beauté de l'histoire. C'est le point d'orgue du roman, le passage attendu et qui ne déçoit pas. Les combats sont décrits de l'intérieur. Cela sent la transpiration, l'urine, la poussière et le sang. On ressent la fatigue et la douleur comme si on y était. Chaque spartiate qui tombe est vécu comme une tragédie. C'est éprouvant... mais qu'est-ce que c'est bon ! Franchement, j'ai rarement autant pris mon pied qu'en lisant ces chapitres.

Les Murailles de Feu est un excellent roman, qui m'a fait redécouvrir l'une des bataille les plus épique de l'histoire. Je vous le recommande chaudement !
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          319
J'ai toujours été fasciné par l'histoire de Sparte depuis aussi loin que je m'en souvienne et il s'agit sans hésiter de la lecture la plus passionnante qu'il m'aura été donné de faire sur le sujet.
C'est une lecture hors norme, je pensais pouvoir la comparer aux rois maudits de Maurice Druon, mais non, c'est bien plus que cela.
Lacédémone est une cité état unique dans l'histoire du monde connu, la seule dont l'éducation, la structure et les lois étaient entièrement tournées vers la guerre.
Ce livre qui navigue entre histoire et fiction, entre interprétations et vérités est de plus très bien écrit, la mise en scène est parfaite de maîtrise et nous propose de comprendre un mode de vie, une philosophie oserais-je ? qui n'a pas eu d'équivalent, une anomalie en quelque sorte si l'on considère que cet état totalitaire était grec, la Grèce, berceau de la démocratie.
Ce livre n'est pas une histoire de plus sur la bataille des thermopyles, même s'il en sera bien sûr question, c'est beaucoup plus que cela, c'est le décryptage d'une légende, la fameuse invincibilité des spartiates au combat, la justification de cette intransigeance dans l'éducation et les lois de Lacédémone pour que jamais les femmes et les enfants d'Hellade ne puissent voir les feux de camps de l'ennemi (rappelons qu'en Grèce à cette époque, le sac des cités, les pillages, les massacres et la déportation en esclavage étaient une institution).
L'auteur va nous faire découvrir le contexte historique de la Grèce de cette époque à travers le regard d'un jeune homme dont le destin bascule tragiquement en même temps que le sac de sa cité par les argiens (d'Argos), son désir de vengeance l'amènera à Sparte.
Les personnages que nous suivrons dans cette histoire appartiennent à toutes les classes sociales et vont nous permettre une immersion dans la société spartiate des plus passionnantes.
La rigueur des lois, qui place la survie de la cité au-dessus de tout, les us et coutumes, des tranches de vie et des anecdotes tantôt cruelles, tantôt heureuses, mais surtout autant de points de vues exprimés que de personnages évoqués pour autant de ressentis différents font que notre intérêt est constamment sollicité tout au long du récit. La virilité est bien sûr mise en valeur, mais cependant on sera surpris de constater l'importance des femmes dans cette société guerrière au travers de quelques portraits marquants.
Le point d'orgue sera la batailles des thermopyles, les murailles de feu, dont le récit est d'une certaine façon la justification et pourtant croyez-moi, l'essentiel n'est pas là, et c'est tout le talent de cette narration de nous attirer avec ce que nous croyions tous connaître pour nous révéler en fait une quintessence que nous étions loin de soupçonner.

Le déclin de Sparte a eu pour principale cause le manque de renouvellement de ses ressources humaines, Oliganthropie.
Oliganthropie (étymologiquement « la disette d'humains ») désigne la décroissance démographique extrême d'une population humaine, menaçant cette dernière d'extinction. Ce concept fut développé par des théoriciens de la Grèce antique, particulièrement dans les textes traitant des problèmes démographiques de l'ancienne Sparte.

Commenter  J’apprécie          155
Acheté il y a quelques années dans sa version grand format, et après une première tentative de lecture avortée (ce n'était pas le moment sans doute), je viens de reprendre ce livre de Steven Pressfield intitulé « Les murailles de feu ». J'en sors avec un mélange de joie et de tristesse mélancolique.
La joie tout d'abord, d'avoir lu un grand roman. Un livre épique et fort. L'histoire relate la bataille des Thermopyles. Encore une fois me direz vous. Oui mais de quelle façon !!! Cette bataille ne couvre d'ailleurs pas l'ensemble du livre car la première partie est consacrée à la société spartiate. J'avoue avoir, au cours de mes études d'Histoire, eut beaucoup de réserves vis à vis de cette société militariste, dure et intransigeante. Une vision certainement dûe à la lecture d'auteurs athéniens dont Sparte constituait l'ennemi héréditaire de la cité d'Athènes. Pourtant ce livre m'a fait mieux comprendre ce que pouvait être la société lacédemonienne. Certes je n'ai pas les capacités pour savoir si la description correspond à la réalité mais elle me parait plausible.

Le roman raconte l'histoire de Xeon qui choisit Sparte après que son village fut détruit. Il est alors attaché à un soldat qu'il va suivre jusqu'aux « portes chaudes ». Nous connaissons son histoire car, seul survivant de la bataille, il fut recueilli par Xerxes qui lui demanda de relater son périple.

Je vous ai dit que j'etais partagé entre la joie et la tristesse à la fin de cette lecture. Vous avez compris que la joie venait du récit et de ses qualités descriptives. La tristesse vient justement du fait que je viens de terminer ce livre. Je ne sais si cela vous arrive mais parfois à la lecture d'un livre lorsque la dernière page est achevée on regrette de n'avoir pas plus à lire, on envie ceux qui ne connaissent pas l'ouvrage et qui vont le découvrir. Je vous envie vous qui allez plonger dans ce livre, dans cette société, dans cette amitié. Vous qui allez croiser pour la première fois Xeon, Deniekès, Alexandros, Polynice…

Bonne lecture…
Commenter  J’apprécie          100
La célèbre bataille des Thermopyles et le sacrifice des 300 spartiates de Léonidas sont mis en scène de façon somptueuse par l'auteur qui nous guide sans relâchement dans la Lacédémone antique où les guerriers aux cheveux longs s'entraînent quotidiennement pour tenir leur rang dans la plus impressionnante et redoutée ligne de bataille de la Grèce antique.
A travers le récit d'un paria, d'un métèque, on découvre la vie à Sparte et on s'imprègne de l'idéologie hellénique et dorienne. A lire absolument après le Victor David Hanson (Le modèle occidental de la Guerre).
Commenter  J’apprécie          80
Rarement un livre n'aura aussi bien porté l'étiquette roman historique que celui-ci.
A noté que le graphic novel de Frank Miller (qui a été honoré d'une adaptation cinéma avec le film "300") trouve son inspiration dans le roman de Steven Pressfield.
Pour en revenir au livre, l'histoire est racontée par un narrateur qui s'avère être le dernier survivant de la bataille des portes chaudes, autrement dit les Thermopyles.

Capturé par les perses après la bataille , Xéon suscitera l'intérêt de l'empereur Xerxès pour les connaissances qu'il pourra lui transmettre sur ces grecs qui se seront révélés beaucoup plus coriaces et imprévisibles qu'il ne l'aurait imaginé.
Et c'est ainsi qu'au travers de l'histoire personnel de notre ultime rescapé, nous apprendrons en même temps Xerxes, quelle société à bien pu enfantée de ces indomptables spartiates !

Steven Pressfield nous dresse dans un premier temps un tableau réaliste sur la géopolitique de cette Grèce antique.
Il nous présente intelligemment la riche diversité culturelles de ces Polis (cité état) se livrant une guerre perpétuelle.
Xéon qui échappe au carnage de sa cité d'Argos par les spartiates, nous livrera tout d'abord de bien belles réflexions sur l'organisation sociétale de cette cité qui le fera esclave dans un premier temps.
Et là tout y passe, que ce soit l'organisation politique de la cité de Sparte, ses différentes classes sociales et leurs importances, la place de la femme dans cette culture résolument martiale, la sexualité, les coutumes et modes de vie, et bien sur la religion.

Tout en nous livrant un récit minutieusement documenté, Steven Pressfield n'en oublie pour autant de nous raconter une belle romance historique.
Les murailles de feu est un grand roman finement écrit, qui vous plongera littéralement au coeur de cette Grèce antique tout en vous faisant vivre de grands moments d'émotions et d'exaltations.
Les séquences de guerres y sont brillamment mises en scène et servent une tragédie épique, qui si elle nous est bien connue, ne manquera pas de vous surprendre au delà même de vos espérances.

Je le dis et le martèle, Les Murailles de Feu est sans aucun doute un roman majeur de ce genre littéraire !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          60
« Les murailles de feu » est un petit bijou de roman historique, bien plus complet et instructif que ne le sera jamais aucun film.

On côtoie des personnages héroïques mais à échelle humaine capables de nous émouvoir par leurs sentiments.

On comprend mieux les motivations de chacun, la mentalité spartiate n'excluant pas la peur mais s'efforçant par l'entraînement de considérer la guerre comme un travail en combattant avec discipline sans colère ni désorganisation.

En résumé un roman remarquable qui vous transporte complètement dans son monde.

Un signe qui ne trompe pas après ce livre Steven Pressfield bien qu'américain a été nommé citoyen d'honneur de la ville de Sparte !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
Commenter  J’apprécie          51
Un péplum fort bien réussi, épique et haletant sur les guerres médiques. L'auteur nous fait revivre heure par heure la chute du roi Léonidas et des 300 pour défendre la Grèce contre l'invasion menée par le roi perse Xérès.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (266) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3188 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}