Valse macabre

Le soleil avait disparu et une lueur d'un orange sanglant enflammait le ciel d'octobre tandis que tombait la fraîcheur du soir.

Le soleil orange du matin illuminait les falaises de Grand Bench et la proue majestueuse du plateau de Kaiparowits apparut soudain dans le lointain, baignée de mauve.

D’Agosta pénétra dans la salle d’attente de la morgue derrière Pendergast en prenant soin de bien respirer par la bouche. Son compagnon jeta un coup d’œil autour de lui et s’installa d’un mouvement félin sur l’une des chaises en plastique alignées le long du mur, près d’une table basse sur laquelle étaient empilés des magazines cornés. L’inspecteur choisit le moins abîmé, le feuilleta et commença à lire.

J'ai personnellement tendance à considérer que l'arrogance, dont le docteur Heffler possède d'importants gisements personnels, est un terreau fertile à la croissance spontanée de l'erreur.

Parce que notre esprit est prisonnier de notre corps, il nous est impossible de déterminer la nature de la vérité suprême. Au mieux sommes-nous capables de décrire ce que nous observons.

Un son entre cri et gémissement sortit de la bouche de l'être qui l'observait d'un air implorant. Ses mains crochues s'ouvraient et se refermaient de façon inquiétante, mais Nora ne le quittait pas des yeux, paralysée par l'émotion. Il était repoussant, à peine humain, mais elle n'en reconnaissait pas moins le visage de son mari derrière ce masque déformé couvert de sang séché. L'homme qu'elle avait le plus aimé au monde, son âme soeur. L'homme qui avait assassiné Caitlyn Kidd sous ses yeux.

J'ai beaucoup aimée cette lecture !

J'ai adorée le personnage de pendergast.
Je raffole de tout ce qui touche vaudou est surnaturel donc j'ai étais servie !
Et la fin ! Je ne m'y attendais absolument pas .
Une enquête palpitante. Hâte de découvrir d'autres enquêtes de pendergast et d'Agosta .

Confortablement installé dans le salon de son appartement du Dakota, les jambes croisées, le menton posé sur ses mains jointes, Pendergast observait son visiteur. De l’autre côté d’un immense tapis turc se dessinait la frêle silhouette de Wren, à moitié perdue dans les replis d’un somptueux fauteuil de cuir bordeaux. Une théière de thé semi-fermenté Jin Xuan, quelques brioches, un pot de beurre, de la marmelade d’orange et de la confiture de groseilles à maquereau étaient réunis sur une table basse entre les deux hommes.

La bibliothèque municipale avait fermé ses portes depuis plus d’une heure, mais l’inspecteur Pendergast jouissait dans l’établissement d’un statut privilégié qui l’autorisait à s’affranchir des horaires réservés au public. Embrassant d’un coup d’œil approbateur l’immense salle de lecture, il adressa un petit signe de tête au gardien posté à l’entrée, le nez plongé dans un ouvrage intitulé Le Mont Saint-Michel et Chartres, puis il passa derrière le comptoir réservé au personnel et s’enfonça dans les entrailles du bâtiment en empruntant un étroit escalier en fer. Quatre étages plus bas, il prenait pied dans un sous-sol interminable, meublé du sol au plafond de rayonnages métalliques chargés de livres. En familier des lieux, il s’engagea dans un couloir perpendiculaire et poussa une vieille porte grise derrière laquelle l’attendait un escalier encore plus raide que le précédent.

Seules les veilleuses brillaient encore dans les profondeurs du Muséum lorsque Nora Kelly sortit de son laboratoire aux alentours de minuit. Elle avançait d’un pas rapide en faisant claquer ses talons sur le marbre poli. Sur son passage, les portes ouvertes s’enfonçaient dans l’obscurité de bureaux inoccupés à cette heure. Plus personne n’était là, les chercheurs les plus acharnés avaient regagné leurs pénates depuis longtemps ; quant aux gardiens, ils réservaient en priorité leurs rondes aux espaces réservés au public.