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Citations sur Les Grands (31)

"La pilule était raide, quand on voyait quels dictateurs la plupart étaient devenus ensuite. Saloperie d'Histoire qui n'aimait rien tant que se mordre la queue et vous faire tourner en bourrique."
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....cette même absence de vergogne qui devait lui faire regarder comme normal à présent de s’être taillé comme tous les autres ministres de confortables avoirs sur les deniers publics, normal de posséder à Lisbonne un duplex acheté avec l’argent du Trésor, normal que l’État mette la main à la poche chaque fois qu’il jugeait bon de soutenir le projet d’un parent ou d’un cousin, il avait lâché cette proposition qu’il avait sans doute voulu généreuse, avait raconté Malam, donnez-moi votre accord et je vous fais tout de suite virer dix millions, quinze mille euros est-ce que ça vous dirait avait-il lâché d’un ton fier de son idée, non ne dites rien, réfléchissez d’abord, demandez-vous si le pays d’une certaine façon ne vous les doit pas, si ce ne serait pas la moindre des choses après tout ce que vous avez fait pour nous, allons dites-moi simplement oui donnez-moi votre accord un numéro de compte et je vous fais virer l’argent demain, quinze mille euros qu’est-ce que c’est, à peine un coup de pouce pour l’album, comment est-il possible que personne n’ait pensé à faire ce geste, je n’en reviens pas. (P. 162)

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Pourquoi ils ne comptaient pas ça dans leurs maudits indices de prospérité, les économistes du monde entier. Pourquoi ça n'entrait pas dans leurs classements censés mesurer le bonheur des uns et des autres, mieux que ça, le "développement humain" puisque leur arrogance ne reculait pas devant ces mots. L'élégance des hommes et des femmes. La splendeur des coiffures. La richesse des parfums. La sûreté du goût de chaque habit, chaque coupe, chaque broderie. Le désir qui se rallumait à la moindre promenade en ville, vous rappelant toujours à la vie.
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Minettes sur leur trente et un qui soutenaient le regard de Couto avec effronterie, tout le temps que durait son passage dans leur champ. Le créole avait un joli mot pour les désigner. Il disait Bajudas, du verbe baja, danser. Ce qui à la lettre ne signifiait pas exactement danseuses, mais plutôt quelque chose comme dansées, avec juste dans leur nom un rien de passif, d'abandonné qui était tout un programme.
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... la lutte ne serait rien si après la victoire le pays ne tenait pas debout, si chacun ne se mettait pas déjà au travail, n'apprenait pas à lire et à écrire, ne commençait pas dès maintenant à défricher la terre, à planter du riz, même vous mes amis mandingues avait-il dit aux villageois de l'Est lorsqu'il avait été les voir, même vous mes frères qui ne touchez jamais le manche d'une pioche et trouvez normal de rester assis pendant que vos femmes labourent, parce qu'elles ont toujours labouré et que vous les avez toujours regardées faire.
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Si l’un de vous porte un fusil et un autre un outil, le plus important des deux est celui qui a l’outil.
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Il y a des soirs où quand tu joues, avait dit autrefois Couto dans une interview, tu sens que ton esprit s'en va se promener. Tu es tellement bien que tu t'en vas, ton esprit part faire un tour ailleurs, s'en va visiter l'esprit des autres musiciens, visiter les visages des spectateurs qui sont là, tout près de toi, en train de sourire. Tu sens que c'est bon, tu ne penses plus à rien, tu n'écoutes plus ce que font tes doigts, tu regardes simplement ceux qui jouent à côté de toi et tu vois le sourire de leur visage, tu n'as même pas besoin de leur parler, simplement tu sais, tu vois qu'eux aussi savent, c'est très bon.
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Quand nous aurons notre pays et que notre peuple ne saura ni lire ni écrire, nous n'aurons encore rien, avait dit Cabral. Et aussi cette phrase : si l'un de vous porte un fusil et un autre un outil, le plus important des deux est celui qui a l'outil.
page 78.
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Livre très intéressant ou L histoire se déroule dans une ambiance de coup d état en Guinée Bissau. Coûto membre du groupe super mama jombo vient d apprendre le décès de Dulce L égérie du groupe et de toute une population . on revoit en flash-back la vie du groupe , leurs choix, leur relation avec les événements politiques passés et actuel, le passage de témoin avec les générations qui les suivent . Le tout conté par Couto , ancien amant de Dulce . Il faut se plonger dans L ambiance et se laisser porter au rythme de la Guinée Bissau et du mama jombo.
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Couto aimait cette ville. Il aimait ce quartier de Pefine, ses maisons sans étage, invariablement couvertes du même toit de tôles à quatre pentes qui comme le ciel pouvait prendre toutes les nuances du gris. L'omniprésence des manguiers, leurs grosses boules sombres bouchant la vue, retardant jusqu'au dernier moment l'apparition des toits voisins. La forêt comme entrée dans la ville, infiltrée jusqu'au coeur des courettes. Le rouge de la terre. Le tortueux des chemins. Les mille accidents du sol qui semblaient faits pour obliger le passant à s'arrêter discuter devant chaque pas de porte, caniveaux, clôtures, carrés de manioc, petits ponts de bois, fils à linge, papayers, tas d'ordures, tas de ferrailles, tas de sable. L'eau gorgeant le sol. Gonflant les tiges des plantes. Jaillissant des seaux à chaque grincement de poulie des puits. Partout la vie s'ébrouant, se multipliant, piaillant.
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