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L'auteur de ce livre bien étrange m'a contacté il y a quelques semaines pour me proposer de recevoir son livre afin de le chroniquer. Comme à mon habitude, impossible de refuser l'invitation à découvrir un auteur et un nouveau livre.
Je dois être honnête de moi-même je ne l'aurais jamais lu, tout simplement à cause de la couverture, je ne suis pas très fan de ce jaune (peut être qu'en version papier le rendu est plus joli). de premier abord elle attire l'oeil car elle se démarque des autres mais ne me donne pas envie d'aller plus loin. Bref ce n'est pas forcement le plus important, (mais quand même)…
A quoi s'attendre sur le contenu ? 13 nouvelles qui nous font sourire tout en nous amenant à la réflexion. Pour vous donner une idée, la première nouvelle c'est Dieu qui revient sur Terre et décide de convoquer un procès pour savoir si l'humanité doit poursuivre sa vie sur Terre ou si elle subira l'apocalypse. On retrouve le réquisitoire du procureur puis la plaidoirie.
Moment agréable de lecture, parfait pour se détendre en abordant des thèmes importants.
L'auteur prend plaisir à jouer avec les mots et cela se ressent.
Ne vous fiez pas à la couverture, elle ne lui rend pas hommage.
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Détente, humour et réflexion, voilà trois mots qui me semblent bien caractériser Livresque du large de Jules Pseudo, petit livre préfacé par Jean-Marie Biette qui n'oublie pas de saluer le dessinateur, Éric Chalmel (Frap), auteur de croquis savoureux jalonnant quelques chapitres.

Ce sont treize nouvelles, des « tranches et tronches de vie » qui démarrent très fort avec Dieu convoque le Jugement dernier. Cela m'a fait penser au Tribunal des flagrants délires, émission culte de France Inter et de Claude VillersPierre Desproges, cité à plusieurs reprises dans ce livre, livrait des réquisitoires humoristiques et percutants, désopilants le plus souvent mais son compère, Luis Rego, ne s'en laissait pas conter. Ici aussi, il y a un procureur face à un avocat qui tente d'éviter la peine capitale pour l'homme… Tâche très rude.
Au fil des pages, sont abordés tous les thèmes qui agitent notre petite planète. Cela peut se passer en tout lieu mais l'auteur préfère de loin le bistrot, le bar où se côtoient tous les styles, toutes les personnalité et où les débats sont très animés.
Quand internet s'éteindra, La vieille âme et la mer, Gérard Lombaire et même Louis XVI garde la tête haute le 21 janvier à Nantes varient les sujets mais le Père Blaireau, Tragédie humaine, avec Eugène de Rasetignasse qui vise la place de PDG de la RATP, emporte ma préférence. le débat entre les colocataires logés par Madame Viager puis la séance de remotivation et d'optimisme pour les cadres de la RATP qui part en vrille m'ont bien fait rire.
Malgré tout, C'était mieux avant remet bien les pendules à l'heure.
L'auteur adore jouer avec les mots, s'en donne souvent à coeur joie et la lecture de Livresque du large est bien réjouissante, même si un certain pessimisme ou plutôt un réalisme fort utile ressort de plusieurs tranches de vie car, nous le savons tous : le temps est assassin comme le rappelle le titre de la dernière petite nouvelle.

Je remercie Jean-Marie Biette pour ces bons moments de lecture, ces « tranches et tronches de vie s'amusant de notre comédie humaine », un livre qui ne doit pas finir au pilon, même si, toujours de l'humour noir, il annonce être publié par les Éditions du Pilon !
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Je ne l'ai pas encore lu ni même acheté mais je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage car on m'en a dit le plus grand bien :-).

suite : Cher JMBiette, le livre dédicacé que vous m'avez remis me permet aujourd'hui d'en dire à mon tour le plus grand bien (j'ai trouvé, merci de l'attention, le billet délicatement immiscé entre le père Blaireau et Gérard Lombaire).

Il n'en demeure pas moins que vous vous en prenez successivement à tout ce qui fait France : l'Eglise, dont elle est la fille ainée - ce qui semble être le cadet de vos soucis ; le Mariage, fondement de la cellule familiale, fusse-t-elle être partagée avec un con ; mais encore la littérature française que le monde entier nous envie, et même internet!
Alors, peut-on rire de tout?

La réponse est apportée par deux éminents spécialistes de la poilade : "Quand quelqu'un monte sur scène de manière pompeuse et que son pantalon se dégrafe et tombe, je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui sont capables de résister au rire. Donc oui, certaines chutes sont drôles, parce qu'elles créent un décalage entre le prestige affiché de la personne et le ridicule de cet acte. Mais attention, toutes les chutes ne sont pas drôles : une personne âgée qui tombe et qui se brise au col du fémur, celui qui rit est un monstre, tout simplement. Lorsque les conséquences sont graves, aucune chute ne fait rire" (Boris Cyrulnik et Bruno Humbeck, France Inter).

Retenons plutôt cette maxime de Pierre Desproges : "à voir chuter l'aveugle, le sourd oublie sa peine".

Donc mon client est coupable, lisez donc son livre avec un verre de muscadet - pas trop frais. Seuls les pignoufs qu'il pourchasse de sa plume ignorent ce breuvage, et c'est très bien ainsi.



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(Avertissement à ceux dont les neurones n'ont pas encore pris le large, pour cet avis en état livresque avancé : migraineuse depuis une semaine, je ne lis que d'un oeil et n'écrit que d'une aile. Mais bon, vous connaissez la différence entre un corbeau ? Prenez votre courage à deux mots, ce n'est pas contagieux… Quoi que.)


Si, comme moi, vous avez une migraine épouvantable depuis une semaine, dont les vagues de différentes intensités vous laissent à peine le répit nécessaire pour aller travailler :


1/ vous soignez le mal par le mal en forçant vos yeux à lire un pavé et votre cerveau à le décrypter dans sa mare de brouillard ?
2/ vous empilez un peu, beaucoup, à l'infini des shots de porto à l'oeuf parce que votre grand-mère les érigeait en remède idéal pour perdre conscience de la douleur ?
3/ vous vous enfermez dans le noir avec un doliprane et demandez à votre conjoint d'appeler un camion de pompiers pour éteindre le feu d'artifice dans votre tête ?
4/ Vous décidez d'ouvrir un oeil avec Parci et Monie pour choper les nouvelles livresques du large monde vu par Jules Pseudo ?


4/ Si vous avez coché 4/, bonne réponse ! Parfaitement sous-titré « treize tranches et tronches de vie s'amusant de notre comédie humaine », c'est un raz de marée d'humour noir qui déferle d'une plume aussi alerte qu'allègre douce. Avec cette lecture, vous ne vous prendrez pas la tête entre les mots.
De sketch en saynète s'animent des caricatures, réflexions, pieds de nez, irrévérences et références, filées en jeux de mots. Ce comprimé de thèmes d'actualité et de sujets de société est enrobé d'une fine particule d'air désabusé et d'une particule élémentaire de cynisme, juste ce qu'il faut pour ne pas tomber dans le tapage à l'oeil diurne.


En filigrane, la place que l'on donne au « progrès » dans nos vies, au détriment de l'humain, du réel. On tombe parfois sur des histoires sonnant (et trébuchantes, quand on connait le poids des mots) comme plus personnelles ; mais ces moments de sincérité touchante n'occultent jamais totalement l'humour, fragile barrière de corail entre l'auteur et les non-sens de la vie, ses caprices, ses aléas ; ses coups bas.


Il nous raconte : Dieu convoquant le jugement dernier (nos actes dans la balance), le temps assassin et la mort aux trousses (les meilleurs partent en premier et toutes ces putains de conneries), une vieille âme et sa mer (en tête à tête), Judas et la cérémonie du baiser d'or (ne le réveillez pas), internet qui s'éteint (et son drôle de retour à la préhistoire - comme si Raptors-Jésus avait chopé le Covid à son tour), le tout parsemé de rencontres pas piquées des verres de bière, dans des bars (de Nantes à Montauban, fabuleux), lors de repas prolétaires ou de bourgeois ajustant leurs gilets jaunes. Un cocktail détonnant même sans alcool. Posologie : Une pilule, chaque soir au coucher, jusqu'à épuisement. du stock.


Seul effet secondaire possible : Si vous tombez sur un thème où vous avez peu de références ou des références différentes de celles de l'auteur, évidemment, les jeux de mots passent un peu aux oubliettes de Dumbledore et ça va marcher beaucoup moins bien. Mais rien de grave rassurez-vous. Maintenant, si en refermant le livre les symptômes persistent et vos neurones, ivres de largesses, continuent de faire un petit tour au petit jour, consultez votre médecin.


Et pour une idée plus précise de ce traitement - de textes, je vous invite à filer de ce clic lire la notice, beaucoup plus explicative et fiable que celle d'une migraineuse un peu barrée qui a pris le large : http://www.livresquedularge.fr/


Merci à Jean-Marie BIETTE pour cet amer, qui m'a sauvée du naufrage au plus fort de ma tempête Migraine.


Bon week-end à tous, et bon phare nantais ! (---> ouais alors celle-là elle mérite que je sorte de mon propre billet) ;-)
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Avec un regard affuté, parfois littéraire et toujours bienveillant, Jules Pseudo nous propose une vision de notre société à travers des profils riches et variés.
Beaucoup d'humour et de références ne manqueront pas d'user à la fois de vos zygomatiques comme de vos neurones !

Un livre à recommander, voire même à prescrire par les spécialistes, pour une remise en forme personnelle et peut être même un monde d'après à construire...

Bravo Jules et merci les Editions du Pilon !
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Alors voilà, Jules, je suis absolument désolée,j'ai eu beau essayer mais je n'arrive pas à déglinguer ton bouquin... D'ailleurs, rien qu'en le feuilletant pour rédiger ma critique, j'en suis encore toute gondolée, comme tout au long de ma lecture. Ce qui a bien intriguée mon co-litier (parce que je lis au lit), mais il préfère me voir gondolée qu'à plat, donc tout ceci nous a fait du bien à tous les deux, merci !
Mais trêve de sornetteries, comme aurait dit J.C. (pas Jésus, l'autre), venons-en à la sauce sérieuse.
Ce livre devrait être prescrit à tout patient souffrant de blues, de mal-être ou autre déprime saisonnière ou pas. Résultat garanti, vous aurez très vite un sourire béat flottant sur votre face, au risque de passer pour le ravi du village. Vous pouvez comme moi consommer à doses homéopathiques (c'est-à dire une nouvelle, une autre lecture, puis une autre nouvelle, et ainsi de suite) ou avalez goulûment tout le recueil en une fois. Commencez donc par faire le test de la page 97 et ainsi vous saurez « Quel sorte de malade êtes-vous ? ».
Au hasard de ces « tranches et tronches de vie s'amusant de notre comédie humaine » (c'est le sous-titre), Jules Pseudo passe à la moulinette nos petits et grands travers, notre addiction aux écrans et à internet, la SNCF, nos « chers » dirigeants, les cons (y a de quoi faire...). Même Dieu a droit à un procès, dans le premier texte, autant dire que ça démarre fort (un de mes préférés, avec le « Père Blaireau » et « Judas et la cérémonie des baisers d'or »)
Je ne vais pas vous résumer ces nouvelles, ce serait dommage de les déflorer, ce que je peux vous en dire c'est qu'elles sont caustiques, de longueur et de thèmes variés ; et que parfois vous aurez besoin de faire un peu de gymnastique mentale.
Si vous êtes très jeune, comme moi n'est-ce pas (!), certaines références vous passeront peut-être au-dessus de la tête. Pas grave, prêtez le livre à un de vos ancêtres (parent, grand-parent, suivant votre âge), il ou elle vous expliquera. Et si, toujours comme moi (mais cette fois c'est vrai), votre expérience de la navigation s'est arrêtée à l'Optimist ou au 4.70, prenez le joker « appel à un ami marin » pour la nouvelle « La vieille âme et la mer », afin d'être bien sûr de ne pas passer par-dessus bord.
Merci tout plein à mon amie Hélène (@Harioutz) qui m'a fait découvrir cet antidote à la morosité avec sa belle critique (et les citations que je me suis forcée à ne pas lire avant).
Et surtout, un immense merci à l'auteur, Jean-Marie Biette (mais Jules Pseudo lui va très bien aussi), qui m'a fait confiance et m'a envoyé son livre, me faisant promettre d'en dire le plus grand mal si tel était mon ressenti...

P.S. Si, en y réfléchissant, y a bien un truc qui me gêne (j'enlève direct une demi-étoile) : c'est la couverture ! En plus j'aime pas le jaune...)
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Bonne surprise de ce confinement. C'est une farce, un vrai chemin de traverse littéraire. Je l'ai lu en e-book et j'ai hâte de le trouver en librairie, pour savourer quelques passages qui semblent être plus dialogués qu'écrits plus classiquement. le procès de Dieu et les baisers d'or de judas sont d'authentiques morceaux de bravoure ! Je vous en conseille la lecture
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Jules Pseudo aux Editions du pilon, fallait oser ! je viens de finir la lecture de ce livresque du large. Je suis à la fois séduit et un peu décontenancé par la variété des thèmes abordés. Mais ça se déguste comme un bon cocktail, avec plein de saveurs différentes, souvent explosives. Une mention particulière pour quelques pépites, comme le texte sur une femme se demandant si elle a épousé un con, le texte sur Judas, vraiment savoureux et très bien écrit. Mais mes deux préférés sont, dans un registre plus mélancolique, la vieille âme et la mer et le temps est assassin. Une mention aussi pour les dessins, très bons et caustiques. Voilà, je ne peux que vous recommander ce livre vraiment très original.
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J'ai vraiment passé un bon moment en lisant ce livre. Il m'a bien fait pouffer dans mon coin. Et parfois, j'ai aussi eu un regard tendre sur les personnages.

Ce sont des nouvelles, et la première est, je dois bien l'avouer, particulièrement savoureuse. Ça commence fort ! Ça nous met directement dans le bain !
"EXCLUSIF : DIEU CONVOQUE LE JUGEMENT DERNIER"
Nous voilà plongés dans un procès rocambolesque de l'humanité. Mais sous couvert d'humour, des vérités sont dites. N'avons-nous rien à nous reprocher, nous, humains ? Je vous laisserai seul juge, après avoir suivi le réquisitoire du procureur et la plaidoirie de l'avocat.

En bref, dans cet ouvrage pas piqué des vers, l'humanité en prend pour son grade. Ça pique, ça gratte, mais ça fait du bien ! Comprenne qui pourra !

#NetGalley
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