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Citations sur Les Femmes du braconnier (33)

"Je ne peux comprendre ta mort à Londres
Dans le brouillard
De même que je ne peux comprendre
Ma vie, ici, dans la lumière."

"La mort de A.G." Yehuda Amichaï
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Un braconnier ? Dans mon poème, encore pataud et mal léché (il me fallait le travailler, aiguiser ses griffes), je désignais ce fauve qui me traquait par les termes de noir maraudeur. Chasseur animal ? Chasseur humain ? Je les mettais dans le même sac, ils m’angoissaient et m’attiraient. Mais je ne voulais pas être un trophée supplémentaire dans le tableau de chasse de ce Ted Hughes. Si nous devions nous rejoindre, je souhaitais que ce fût par la poésie.
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Le cauchemar de ne pas écrire!
Naïve, j'avais cru.que, une fois débarrassée des cours à préparer et des copies à corriger, poèmes et nouvelles, refoulés depuis des mois ,jailliraient.
Plus ce roman dans lequel je voulais mettre en scène ma rencontre et mon existence avec Ted,
Était- ce folie de prétendre vivre et raconter en même temps notre histoire commune?
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La blancheur en mouvement. En quelque heures, j’ai ébauché un poème : » De la blancheur je me souviens ». Cet oisillon , si léger à nos paumes, si lourd à nos coeurs, avait par sa disparition, convoqué, mis en branle la masse énorme de Sam, la pulsation si vivante du galop, cette alliance de staccato crépitant et de houle fluide, puissante – badaboum, badaboum, cascade de triolets. Cette houle revenant irriguait mes muscles, mes neurones, les mots que je traçais. Sam, le premier cheval que j’enfourchais, et j’avais bien failli être précipitée à terre. J’avais tenu bon, à ma façon, quasiment folle, mais j’avais tenu. Ce 9 juillet 1958, nous avons achevé l’oiseau et j’ai mis en place ce poème. Me fallait -il l’atrocité de la perte pour écrire ? Bien sûr, ce n’était pas le premier poème que je rédigeais depuis notre installation à Boston, mais quel étrange jaillissement au beau milieu des larmes….Et avec ce retour de Sam, enfin une blancheur dynamique ! Si souvent j’associais le blanc à la pétrification ou à la glaciation, marbres des statues, ivoire des os, pâleur stérile ou cancéreuse de la lune, plâtres chirurgicaux, blouses et draps d’hôpital…Le blanc pommelé de mon brave étalon dansait, j’entendais le martèlement allègre de ses sabots, je maîtrisais les décasyllabes du poème tout en me laissant emporter.
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Trop jeunes pour savoir que, un jour ou l'autre, tout un chacun est amené à ramoner les conduits encrassés par la suie de la mémoire, à gratter, recueillir, trier débris, poussière et cendres.
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... avec son accent bostonien, me lit " Dame Lazare":

Mourir
Est un art, comme tout le reste.
Je m'y révèle exceptionnellement douée.

Tous les dix ans, précise le texte, si bien que, très sereinement, je plaisante: Août 1963, juillet 1962, pour cette dernière tentative vous étiez légèrement en avance, peu importe, c'est accompli, eh bien rendez-vous dans dix ans !
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Un bébé renard pour le bébé Frieda ? Et plus tard, lorsqu'il aurait besoin de courir, mordre, chasser ? Il avait renoncé. Là résidait l'erreur première. Sans doute était-ce cette jolie bête rousse que Sylvia transportait dans son cabas, il aurait fallu les suivre toutes deux, partager avec elle la poésie et le renardeau et les enfants. Messager venu d'ailleurs, le renard était porteur de poésie. La faute originelle avait été de renoncer à l'animalité, de devenir un couple banalement conjugal. Etranglé par le quotidien. Par la jalousie carcérale de Sylvia. Par cette maison, objet de tant de soins, proche de la nature mais non de la sauvagerie, cocon et non bauge ou terrier. Privé de la chaleur maternelle, le bébé renard avait dû périr très vite. Sylvia était morte si jeune. Ils avaient échoué.
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Une étrange cavalcade s'amorçait, me soulevait, j'aurai tellement voulu la faire renaître dans la cadence des mots, la scansion d'un poème
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Trop jeunes pour savoir que, un jour ou l'autre, tout un chacun est amenés à ramoner les conduits encrassés par la suie de la mémoire, à gratter, recueillir, trier débris, poussière et cendres.
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(...) écrire est moins pleurer l'autre que pleurer sur soi.
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