L'île des âmes

Deux enquêtrices de tempérament fort différent sont chargées d'élucider des cold cases de meurtres tribaux reliés à la culture nuragique que l'on croyait depuis longtemps éteinte au coeur de la Sardaigne. Épaulées par un enquêteur à la retraite, bien au fait des cas répertoriés sur le territoire sarde, Mara Rais et Eva Croce s'engagent dans une course contre la montre, la découverte récente du corps d'une jeune femme tuée selon les mêmes rites ayant secoué les équipes policières de l'île.
J'ai lu tout d'une traite ce polar habilement construit et narré. L'accroche que l'auteur sème à la fin de ses chapitres courts et efficaces, procure une addiction de lecture de laquelle on ne peut se défiler. Et la Sardaigne, île mystérieuse et méconnue, procure de belles échappées avec ses huit mois d'été qui font rêver, de brèves saisons de transition et quelques jours d'hiver qu'on ne peut comparer à ceux du Québec. Un bon cru pour ce genre littéraire!

Damned Gallmeister héberge désormais des écrivains italiens . Voilà une très bonne nouvelle.
Nous voilà donc partis en Sardaigne pour un polar exotique et, n'ayons pas peur des mots, ethnico-touristique.
La couverture est somptueuse.
Les cent cinquante premières pages nous font découvrir une Sardaigne inouïe, secrète et merveilleuse.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'époque nuragique, ses sites datant de 5000 ans, ses descendants vivants en Barbagia et perpétuant des traditions datant de l'âge du bronze....
Des Ladu (pas commodes du tout )parlant une langue archaïque et vivant en endogamie quasiment comme leurs ancêtres du néolithique voir du paléolithique !Cette communauté agro-pastorale est redoutable et redoutée.
Les descriptions de la nature sont juste époustouflantes.
J'ai donc passé un excellent moment de lecture en jonglant avec Wikipedia et Google Maps. Je me suis promis d'aller visiter tous ces sites incroyables , ces nuraghes et autres tombeaux de géant, ces puits sacrés où se perpétuaient....mais chut , vous verrez bien.
Et puis « Su soufleta fizzu retumbata », comme on dit en proto-sarde : le soufflé est retombé.
Je m'explique : un couple improbable de policières placardisées vont enquêter sur un Cold-Case de crimes apparemment rituels.
Et là ça ne prend pas, enfin pas vraiment. Surtout à partir du milieu du livre Par exemple les pages 400 à 480 sont faites de dialogues d'interrogatoire extrêmement pénibles , l'intrigue s'étiole et les personnages de Mara Rais et Eva Croce commencent à s'effilocher Disons les choses autrement : si on compacte la deuxième moitié du livre ( gardons les 30 dernières pages) ce serait du 5 étoiles Babelio garanti Y a t'il eu des problèmes de traduction ? Ou une sorte de dilatation narrative pour permettre au couple de policières d'être suffisamment en place pour une suite probable ?
Je ne sais pas trop ce qui s'est passé mais peu importe : ce livre vaut vraiment la peine d'être lu , on est en immersion totale et on apprend plein de choses.
Allez zou je prépare mon voyage en Sardaigne.
Abba non nashet si sàmbene non paschet....comme on dit en proto-sarde!

Sardaigne- Sectes- Rituel- Cold case
Nous sommes en Sardaigne où deux enquêtrices ont été mises sur des meurtres non élucidés. Ce n'est pas par choix. Il va falloir faire avec puisqu'elles ont été mises au placard. Ce que j'ai apprécié c'est la découverte de la Sardaigne, de ces coutumes, de ces mythes. Beaucoup de suspens, de bons échanges entre Mara Rais et Eva Corse; les deux inspectrices et leur passé. Et la présence de ce vieux flic qui a la mémoire qui flanche mais qui veut parvenir à découvrir ces crimes, ces vieilles histoires sordides vieilles de 20 ans.

« Sirimagus » signifie le lac du magicien ou du diable. Nous sommes en Sardaigne, en 2016.

Depuis 1961 (mais des « cold cases » répertoriés entre 1975 et 1989) des jeunes filles semblent avoir été sacrifiées sur les sites ancestraux de l'île. L'inspecteur-chef de Cagliari, Moreno Barrali, qui a consacré sa carrière à ses recherches, va devoir passer le flambeau pour cause de phase terminale d'un cancer. Pour cela, il a choisi – sur recommandation du commissaire Giacomo Farci – l'inspectrice en chef Mara Reis, tout en espérant qu'il n'est pas trop tard pour retrouver vivante une jeune disparue, du nom de Dolores Murgia. Mara est une policière talentueuse, dont la « grande gueule » a fini par lasser ses supérieurs, qui l'ont reléguée au service des affaires non élucidées. Pour se faire, on va lui attribuer une nouvelle collègue : Eva Croce de Milan, une enquêtrice spécialisée dans les meurtres rituels. Elle aussi – semble-t-il – est mutée par sanction … Entre Mara l'élégante et Eva la « rockeuse », ça promet une collaboration plutôt mouvementée, voire explosive ! Il n'y a pas que le sirocco qui risque de souffler sur l'île !

Parallèlement, dans la région de la barbagia supérieure, l'auteure nous embarque sur les territoires des Ladu, une famille sarde qui semble sortie tout droit de la Préhistoire … ou de l'enfer ! Y-a-t-il encore de l'espoir de sauver Dolores et de mettre fin, une bonne fois pour toutes, à ses meurtres sauvages ?…

Un roman policier à l'écriture particulièrement soignée, à l'intrigue un peu violente (mais pas trop !…) Une première enquête de Mara Reis et Eva Croce suffisamment accrocheuse pour que le lecteur ait envie de les retrouver dans d'autres aventures périlleuses (si jamais l'auteur l'a prévu !) Un très bon cru !

Eva Groce et Mara Rais sont mutées au département des affaires non résolues ; cela ressemble bien à un placard.
La première arrive de Milan et va devoir se familiariser à la Sardaigne, sa beauté, sa poésie mais aussi sa violence, sa part d'ombre.
Une enquête menée par deux femmes (pour une fois, le binôme n'est pas constitué d'un homme et d'une femme) qui vont avoir des relations tendues. Elles se provoquent et vont devoir s'apprivoiser, se faire confiance.
Nous découvrons peu à peu leur histoire ; pourquoi elles se sont retrouvées dans « le placard ».
Ce polar est bien ficelé avec des courts chapitres et de nombreux dialogues.
Ce n'est pas aussi noir que présenté et les enquêtrices, hautes en couleurs avec de forts tempéraments, m'ont fait souvent sourire.
L'enquête est relativement classique mais j'ai aimé l'intrigue, le rythme qui s'installe peu à peu, le style et surtout la description des paysages et les personnages.
Si Mara et Eva se retrouvent pour une nouvelle enquête, je les suivrais avec plaisir.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle

Si vous aimez les duos d'enquêteurs explosifs, les meurtres rituels à la manière "True Detective" et la traque incessante de criminels dont on cherche à comprendre le mode opératoire comme dans "Mindhunter", alors "L'Île des âmes" est un roman pour vous ! Mais replaçons rapidement le contexte : en 1961, 1975 et 1986, des cadavres de femmes sont retrouvés en Sardaigne, mis en scène comme des cérémonies païennes. Et lorsque Dolores Murgia est portée disparue en 2016, la police s'affole.

L'enquête est menée par Mara Rais et Eva Croce dans les sauvages et superbes paysages de la Sardaigne, au coeur d'une région pétrie de coutumes, de superstitions et de croyances ancestrales. Ses forêts et ses montagnes sont sous le contrôle de l'étrange clan Ladu, une famille entourée de mystère qui suscite tantôt la crainte tantôt la fascination. Un autre groupe ne tarde pas à attirer l'attention des enquêtrices, à savoir les adeptes de la Nuraxia et leur gourou, convaincus que les sites antiques sont des lieux de communion avec les étoiles.

J'ai pris énormément de plaisir à cette lecture qui reprend tous les bons codes de l'ethno-polar et multiplie les éléments historiques, culturels et anthropologiques. de plus, les chapitres sont courts et dynamiques et donnent parfois la parole à des personnages secondaires comme la femme d'un vieil enquêteur qui exprime le poids que les enquêtes font peser sur son mari et sur leur couple. On devine également, à demi-mot, le passé douloureux des enquêtrices Mara Rais et Eva Croce qui guérissent au fil de leurs investigations, ce qui renforce le lien qu'on crée avec elles à travers le récit.
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Moreno Barrali est un policier blanchi sous le harnais. C'est la découverte d'une nouvelle victime qui va le pousser à déterrer une vieille affaire non élucidée. Les deux inspectrices des enquêtes non élucidées ont des personnalités bien trempées. L'une a le juron facile tandis que l'autre est plus réfléchie ; un duo de choc.
L'enquête se déroule en Sardaigne, au milieu d'une nature sauvage et belle, dans ces maquis où le silence est la règle. C'est à un incroyable voyage dans le passé et les rites ancestraux que nous convie Piergiorgio Pulixi. L'auteur connait bien ce pays et ses habitants et cela se ressent au niveau de l'intrigue. La mythologie et les rites de la déesse de la fertilité n'ont pas de secrets pour lui, et c'est un plaisir de s'enfoncer dans cette intrigue plutôt complexe, parsemée de corps de jeunes filles sacrifiées.
Ce roman de Piergiorgio Pulixi est le premier traduit. Beau travail de traduction. On attend avec impatience le prochain !

Excellent suspens qui combine plusieurs genres : le pur policier avec un duo de flics improbables (ici deux femmes), l'anthropologie (avec la découverte de la Sardaigne et des ses habitants particuliers) voire fantastique avec des rites très particuliers.
Difficile d'en dévoiler plus, il s'agit de s'immerger dans une histoire qui combine plusieurs narrations, celles des flics sur une enquête de disparition et celle du clan perdu dans la montagne qui doit faire face à une secheresse sévère qui les pousse à des extrémités ancestrales. L'un et l'autre vont se croiser sans se rejoindre réellement. Quoique...
Cela donne envie de lire la suite. Les personnages sont nombreux, mais toujours bien dessinés, sympathiques (presque) malgré leurs agissements parfois complexes à juger. Bref c'est plus qu'un simple policier, c'est à la fois un excellent roman et un documentaire intéressant à lire.

J'ai découvert Piergiorgio Pulixi l'année dernière, quand j'ai reçu son second roman, L'illusion du mal,  parmi la sélection du Prix du roman FNAC.

J'avais beaucoup aimé, mais jusqu'à la semaine dernière je ne m'étais pas encore réolue à ouvrir ce premier tome ! 

Dont je me suis régalée ! 

On y rencontre Maria Rais, inspectrice placardisée de la police de Cagliari, rejointe par Eva Croce, reléguée de Milan en Sardaigne dans le département des crimes non élucidés, tout nouvellement créé.

Dans un bureau poussiéreux niché au sous -sol de l'hôtel de police, au coeur des archives, doté d'un ordinateur antédiluvien, elles démarrent une relation rugueuse, quand un corps est découvert dans la montagne portant les marques d'un rituel satanique déjà repéré des années plus tôt sur d'autres cadavres féminins.

S'ensuit une enquête complexe, ponctuée de chapitres relatant la vie d'une population agricole vivant en autarcie au fond des montagnes sans accès - ou presque- à la modernité.

De beaux portraits de femmes torturées par leur passé, en lutte avec leurs autorités respectives, une hiérarchie fatiguée de lutter contre la corruption et les collusions diverses qui pourrissent le bon déroulement des enquêtes ...  

Et surtout les descriptions majestueuses de la Sardaigne qui donnent envie d'aller la visiter ...

Vivement le prochain opus de Piergiorgio Pulixi ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

Piergiorgio Pulixi crée une atmosphère mystérieuse, entre bans de brouillard et lumière tamisée par les arbres centenaires, entre chaleur du soleil, odeur de sang et d'humus. La silhouette de ses deux héroïnes se découpe sur cette toile de fond, tentant de percer le secret qui plane sur les meurtres rituels commis à plusieurs années d'intervalle. Les focalisations s'alternent, le suspense monte, insidieux, semblable à de la brume qui s'élèverait de la litière du bois... (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/04/07/lile-des-ames-piergiorgio-pulixi/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..