Citations sur À la croisée des mondes, tome 2 : La tour des anges (85)
N'existait-il qu'un seul monde finalement, qui passait son temps à rêver à d'autres mondes ?
La sorcière secoua la tête.
-Non ! Non ! Ce n'ai pas vrai, murmura-t-elle. C'est impossible !
- Vous croyez que les choses doivent nécessairement être possibles ? Non ! Il faut juste qu'elle soit vraies !
Pour Lyra, cette épreuve était bien plus pénible qu'elle ne l'avait été dans l'Arctique sur le chemin de Bolvangar car, alors, elle avait les gitans et Iorek Byrnison à ses côtés. Ici, dans cette ville qui était la sienne sans l'être véritablement, le danger pouvait prendre une apparence amicale, la perfidie pouvait vous sourire et répandre un parfum suave; et même si ces gens n'avaient pas l'intention de la tuer ou de la séparer de Pantalaimon, ils lui avaient volé son unique guide. Sans aléthiomètre, elle n'était qu'une petite fille égarée.
Elle sanglotait avec une telle violence que Will fut persuadé que les cœurs se brisaient pour de bon parfois, comme celui de Lyra à cet instant, car elle se laissa tomber par terre en gémissant et en tremblant. A ses côtés, Pantalaimon se transforma en loup pour hurler toute sa peine te sa rancœur.
– Dans ce cas, tu es un guerrier. Voilà ce que tu es. Tu peux mettre en cause tout le reste, mais tu ne peux lutter contre ta nature.
– Nous les avons repoussés, dit son dæmon. Nous avons tenu bon. Nous avons aidé Lyra.
– C'est une honte de mourir avec une balle dans son fusil.
Elle avait demandé : « Qui est ce garçon ? Un ami ou un ennemi ? »
L'aléthiomètre répondit : « C'est un meurtrier. »
Lyra se sentit immédiatement soulagée. Il savait où trouver à manger, il lui montrerait comment rejoindre Oxford, autant de qualités fort utiles ; ce qui ne l'aurait pas empêché d'être un froussard, un garçon à qui on ne peut pas faire confiance. Un meurtrier, en revanche, faisait un excellent compagnon.
Elle avait demandé : « Qui est ce garçon ? Un ami ou un ennemi ? »
L’aléthiomètre répondit : « C’est un meurtrier. »
Lyra se sentit immédiatement soulagée. Il savait où trouver à manger, il lui montrerait comment rejoindre Oxford, autant de qualités fort utiles ; ce qui ne l’aurait pas empêché d’être un froussard, un garçon à qui on ne peut pas faire confiance. Un meurtrier, en revanche, faisait un excellent compagnon. Avec lui, elle se sentait aussi protégée qu’elle l’avait été aux côtés de Iorek Byrnison, l’ours en armure.
La vie est dure, monsieur Scoresby, et pourtant, tout le monde s'y accroche.