Il y a quelques semaines, Babelio m'a proposé de remporter La communauté des esprits, le deuxième tome de la Trilogie de la poussière de
Philip Pullman dans le cadre d'une Masse critique privilégiée, et étant une grande fan des Royaumes du Nord, j'ai été plus que ravie d'être sélectionnée parmi les gagnants. Je remercie donc Babelio ainsi que
Folio Junior de m'avoir donné l'occasion de lire ce livre, et un prétexte pour me lancer dans cette trilogie qui me faisait envie depuis longtemps, mais dont la longueur des tomes avait jusqu'alors eue raison de ma curiosité. ^^ (D'ailleurs, ça a vraiment été un challenge pour moi de lire ce livre de plus de 750 pages alors qu'habituellement je rechigne à lire quoique ce soit qui dépasse les 400 pages, et je dois dire que j'ai eu un peu de mal. J'ai même rêvé que le troisième tome faisait 3000 pages ( oui, 3000, pas du tout dans l'excès), c'est dire à quel point je n'ai pas l'habitude xD).
Dans ce deuxième tome, dont l'action se déroule 7 ans après les événements de la première trilogie (d'ailleurs, si vous n'avez pas encore lu la trilogie originale, je vous déconseille fortement de le lire avant, vous risqueriez d'être méchamment spoilé !), on retrouve Lyra, qui a à présent 20 ans et est étudiante à Sainte-Sophia. Depuis quelques temps, ses relations avec Pantalaimon se dégradent, ils ne communiquent presque plus et se disputent sans cesse, et sont incapables d'arranger les choses, malgré la peine que cette situation leur cause. Pantalaimon reproche notamment à Lyra d'avoir changé, d'adhérer à des théories et des idées qu'il juge détestables et insensées, et d'avoir perdu son imagination, ce qui fait beaucoup de peine à Lyra. Un jour, après une énième dispute, s'en est trop pour le daemon, qui décide de partir à la recherche de l'imagination perdue de Lyra. Cette dernière se retrouve alors seule, une situation peu confortable, voire dangereuse, les personnes sans daemon étant source de peur et de superstitions pour la majorité des gens. Lyra décide donc de partir au plus vite à sa recherche, désireuse de le retrouver coûte que coûte. Démarre un périple qui mènera Lyra bien au-delà des frontières d'Oxford, dans un contexte troublé où le danger n'est jamais bien loin.
Même si ce deuxième tome m'a moins plu que le premier, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture dans l'ensemble, et j'ai une nouvelle fois été ravie de retrouver Lyra, Pantalaimon, ainsi que Malcolm et d'autres personnages du premier tome tels qu'Alice ou encore Hannah Relf, sans oublier certains personnages de la trilogie originelle.
J'ai trouvé qu'il commençait sur les chapeaux de roues et plongeait directement dans l'intrigue, et j'ai trouvé les 150 premières pages passionnantes. Malheureusement, cela n'a pas duré et j'ai ensuite passé un bon moment à végéter sur ma lecture, alors que les protagonistes s'engageaient dans de nouvelles aventures, chacun de leur côté. Et je pense que c'est en partie ce qui a fait que j'ai eu du mal à avancer dans ma lecture pendant un bon moment. On suit beaucoup d'intrigues en parallèle : la mission de Malcolm, la quête de Lyra, celle de Pantalaimon, les manoeuvres du Magisterium… ainsi que d'autres que je ne cite pas pour ne pas spoiler.
De plus l'histoire est très (parfois trop) détaillée, ce qui a aussi eu pour effet de considérablement ralentir mon rythme de lecture (d'autant que certaines intrigues, en particulier celle tournant autour du Magisterium et de la maison Juste, ne m'ont pas toujours captivée.).
Pour autant, chaque détail à son importance, chaque personnage, chaque élément, aussi insignifiant puisse-t-il paraître de prime abord, a son rôle à jouer. L'histoire est très bien construite et vraiment intéressante, il se passe énormément de choses, et je suis toujours autant fascinée par l'étendue de l'imagination de
Philip Pullman et la qualité de son vocabulaire (d'ailleurs, je le remercie de m'avoir fait découvrir la martre des pins, animal que je ne connaissais pas, ce qui m'a permis d'enfin comprendre la phrase « un pinceau de poil de martre » dans la chanson « Dites-moi » de
Michel Jonasz xD). Je pense seulement que l'histoire aurait peut-être gagné à être un peu moins complexe.
Cependant, le rythme s'accélère dans les 100 dernières pages, et la fin m'a donné très envie de lire le troisième tome, ne serait-ce que pour enfin connaître les réponses à bon nombre de questions restées sans réponse à la fin de ce tome.
Un autre détail qui m'a un peu chiffonnée, et, si j'en crois les avis d'autres lecteurs que j'ai pu lire, je ne suis pas la seule, c'est la tentative de romance (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler, mais si vous avez lu le livre, vous savez à quoi je fais référence). J'ai eu beaucoup de mal à y adhérer, ça m'a semblé forcé, artificiel, et un peu sorti de nul part. Et je ne suis pas certaine qu'elle ai un réel intérêt pour l'histoire.
En revanche, j'ai aimé découvrir ce que sont devenus les personnages quelques années plus tard, retrouver Lyra, Malcolm ou encore Alice en tant qu'adultes. J'ai particulièrement apprécié découvrir l'homme que Malcolm, qui a à présent la trentaine, est devenu, et je n'ai pas été déçue par son évolution.
En conclusion, même si j'ai dans l'ensemble apprécié ce deuxième tome malgré quelques longueurs et une histoire que j'ai trouvé un peu trop riche, je reste mitigée, et j'espère que le troisième tome saura davantage me convaincre et conclura la trilogie en beauté.