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3,55

sur 131 notes
Cet auteur est une découverte pour moi. Voilà un bon polar, dans tous les sens du mot. Il contient une intrigue en forme de puzzle et de jeu d'échec avec des personnages subtilement incarnés. Les dialogues restent toujours policés ; on est en Chine et cela se voit. L'autre versant du polar est cette excellente description d'un pays qui se lance à corps perdu dans le consumérisme le plus effrayant : quotidiennement les hommes se mesurent à partir de leur paraître, rarement à partir de leur être. le tout dans ce système quasi féodal qu'est la république populaire de Chine.
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Nous voici déjà à la 8è enquête de l'inspecteur Chen Ca qui a la cinquantaine, qui est toujours célibataire au grand désespoir de sa mère et de l'épouse de son meilleur ami et coéquipier. Et pour ne rien arranger, à chaque fois qu'il tombe sur une femme à son goût, un important problème les sépare : soit elle meurt, soit elle se marie avec un autre, soit ils ont un secret tellement lourd à partager qu'ils ne peuvent rester ensemble.

L'auteur a le chic pour garder un as dans sa manche, un as de pique évidemment car du coup notre inspecteur reste libre pour de nouvelles aventures à la fin de chaque roman.

Comme je l'ai indiqué dans le résumé : dans cette histoire, deux morts s'enchaînent avec pour départ un article sur internet où les cyber citoyens s'en donnent à coeur joie pour dénigrer le système corrompu des "gros sous" qui s'en mettent plein les poches grâce à copinages, des ententes secrètes, ici il est question de spéculations immobilières.

Et comme toujours Chen Cao a la chance d'avoir des amis hauts placés qui l'aident, soit à titre privé soit au cours de son travail, un peu comme des mentors placés au bon endroit, au bon moment. Et lui aussi a sa disposition des objets luxueux, hérite de cadeaux dont il use parfois, comme par exemple des cigarettes "Panda" qui coûtent 190 € le paquet de 20 cigarettes.

Mais les romans de Qiu ne sont pas seulement une succession de banales enquêtes policières car l'auteur y décrit et dénonce un système protectionniste autour de la raison d'état : après le règne de Mao et sa révolution culturelle est venu le temps des enrichissements personnels, et l'état est prêt à toutes les menaces, pour juguler celles et ceux qui tentent de fragiliser un équilibre qui n'a rien de naturel, ni d'équitable, ni de logique. Ainsi Chen qui, après des études d'anglais et de littérature, se retrouve policier.

J'aime aussi les découvertes architecturales : la villa Moller où prend place une partie des scènes (car c'est dans cet hôtel qu'est détenu Zhou le temps de fouiller son domicile et son bureau) existe réellement et c'est en faisant des recherches que j'ai découvert la tragique histoire de ce manoir somptueux qui a été confisqué à son propriétaire et qui est à présent un hôtel luxueux en plein centre ville.

Je vais bien entendu poursuivre la lecture des enquêtes de Chen Cao (il m'en reste 3 car j'ai déjà lu le roman suivant il y a quelques années, avant de me décider à lire tout le cycle Chen Cao dans l'ordre chronologique), avec l'espoir que les romans à venir lui réservent encore de belles surprises et peut-être une retraite méritée en bonne compagnie.


**pour votre confort de lecture, vous pouvez cliquer sur le lien pour afficher l'article complet et illustré sur mon site littéraire.**

Lien : https://lecturesencontrepoin..
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: Comme le proclame fièrement le bandeau sur la couverture, ce polar n'est pas suédois....puisque nous somme en Chine sur les trace de l'inspecteur Chen chargé d'élucider la mort d'un cadre du parti , Zhou, mort mystérieusement. Effectivement ce polar n'est pas suédois et il a des faiblesses indéniables : peu de portraits des différents protagonistes, intrigue poussive d'ailleurs je ne m'y suis peu intéressée mais par contre il est intriguant par ce qu'il nous raconte de la chine (la géographie, la nourriture ) mais aussi et surtout, il m'a intéressé par les nombreux passages de poésie et ce qu'ils nous disent de la "sagesse " de cette société: "Tacher de saisir une lame de verre, un morceau de bois où clouer le moment présent pour éviter la fuite du temps, Pour se donner un peu de poids, pour se fixer, Mais, dans les montagnes lointaines, l'automne s'étend sur les sommets, Dépositaires de joies et de peines infinies, La chance vient après l'échec"
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"Cyber China" est une histoire de chasse à l'homme sur le net, lancée par des Cyber-citoyens dans la Chine d'aujourd'hui.
Un polar mêlant traditions ancestrales, modernités et poésie, dans la république populaire de Chine.
La progression de l'enquête est pretexte au devoilement d'une societe chinoise, qui progressivement se modernise tout en conservant ses traditions
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Livre de 2012 que j'ai dévoré.
Selon les médias officiels, le modèle chinois est une réussite ; en tout cas c'est aussi ce que nos médias français voudraient nous faire croire.
Zhou, un cadre de la municipalité de Shanghai, est la cible désignée d'une chasse à l'homme d'un nouveau type que l'on livre désormais à partir de ce que l'on appelle « les réseaux sociaux ». Les autorités décident qu'il s'agit d'un suicide. Néanmoins elles font appel, sans doute pour se couvrir, à l'inspecteur principal Chen. Une photo de Zhou en possession d'un paquet de cigarettes de luxe, enflamme la toile, la population étant en effet très exaspérée. Quinze jours plus tard, on retrouve le dignitaire pendu. Sous l'oeil vigilant des dignitaires du Parti inquiets du formidable mouvement qui agite le réseau, l'inspecteur principal Chen, aidé d'une jeune journaliste, plonge dans un univers qu'il ne connaît pas.
J'ai apprécié la conclusion et la façon originale dont Qiu dénoue cette énigme.
A noter 8 références à des poèmes : perso j'ai du mal avec la poésie française mais en plus je reste hermétique à la poésie chinoise.
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Livre qui se lit rapidement et agréablement.
L'intrigue policière est plus tôt mince et sans véritable surprise. Mais le plaisir vient de cette douceur dans l'écriture, des citations et poèmes qui émaillent le récit et des leçons de gastronomie.
Tout ceci fait un agréable mélange de passé, présent et futur éventuel
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Dommage, cette enquête du commissaire-poète m'a semblé moins "fouillée" et moins captivante que les précédentes.
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Alors celui-ci est particulièrement lent et soporifique
peut-être parce Chen Cao est vieillissant... eh oui, la cinquantaine est là pour le bel inspecteur principal poète !!
Yu aux abonnés absents ou presque
Le Vieux Chasseur ???? (j'ai des trous, je n'ai pas toute la série, il est peut-être mort depuis la Danseuse de Mao...paix à son âme si c'est le cas)
On va toujours au resto manger des trucs improbables mais probablement un peu gluants
C'est toujours la guéguerre entre Pékin et Shanghaï et les douze milles strates du pouvoir toutes plus corrompues et ripou les unes que les autres (ce vieux fourbe de Li est toujours là lui en revanche). Même le gars de la Sécurité Intérieure en est gêné, c'est dire...
Ce Gros-sou de Gu est toujours dans les bons coups pour aider notre inspecteur principal préféré
Evidemment, il y a toujours une jeune femme fine et subtile pleine de charme à qui ce malin de Chen récite des poèmes et qu'il emmène se promener dans un parc en fleurs...(va t il enfin conclure ??? le suspense est insoutenable...c'est même le seul suspense insoutenable du livre...l'enquête principale n'éveillant que très peu l'intérêt...)
Intrusion sauvage de la modernité: des hackers, des blogueurs, internet, Chen va au cybercafé (mais préfère toujours les bouis bouis)
Mais qu'est ce qu'on se traîne !
La mort tragique de ce pauvre W. n'est même pas élucidée ! (ou alors je me suis endormie)
Bref, pas le meilleur de la série
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Ici il est question d'un dignitaire chinois retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel après avoir été mis en résidence surveillée suite à un scandale financier. L'enquêteur Chen Cao va tenter de faire la lumière sur cette affaire (suicide, meurtre ?) et pour ce, il va notamment aller à la découverte de journalistes et bloggeurs qui tentent de s'opposer au régime.
Ce roman est le premier de l'auteur que je lis, et ce sera probablement le dernier. Pourquoi ? Tout simplement parce que je me suis profondément ennuyée tout au long de ma lecture, espérant jusqu'au bout que quelque chose allait réellement se passer, que j'allais peut-être être un minimum surprise à un moment donné. Mais non, rien, de la platitude du premier au dernier chapitre.
J'ai réellement eu le sentiment que rien ne se passait au long de ces presque 300 pages : j'ai trouvé l'enquête policière peu présente, tellement peu présente que je l'ai ressentie comme un simple prétexte à une visite de la ville de Shanghai, visite surtout culinaire d'ailleurs ! Et je l'avoue, j'ai vite été lassée de la description de ces restaurants, de ces plats, de ces soupes, de ces tasses de thé, qui se succèdent au fil des pages.
Lassée aussi par le peu d'intérêt que j'ai ressenti pour les personnages principaux, que l'auteur aurait pourtant pu mettre en avant en exploitant au mieux leurs failles, leurs doutes, leurs hésitations, entre protection de leurs acquis (qui passe forcément par l'allégeance au pouvoir en place) et volonté de faire bouger les choses (en se mettant donc en danger par la dénonciation de la corruption qui gangrène le pouvoir chinois).
Lassée enfin car le récit m'a paru prévisible et rapidement insipide, sans les rebondissements qu'on attend tout de même un minimum d'un policier, même le plus simple. Quant à la découverte de la Chine des bloggeurs opposants promise par le 4eme de couverture, et bien franchement je l'attends toujours, car le sujet n'a été pour moi que vaguement effleuré ; et forcément cela ne m'a pas aidée à apprécier le roman car quoi de plus agaçant qu'un résumé qui se moque franchement du lecteur potentiel ( attirer, attiser la curieux, voire aguicher je l'accepter, mais être aussi peu représentatif de ce qu'est vraiment le contenu d'un livre, c'est au-delà de la limite acceptable !).
Bref, vous l'avez compris, je suis passée totalement à coté de ce Cyber China et je ne vous le recommande pas, mais ce n'est bien sûr que mon humble avis !
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Déçue, déçue par cette enquête de l'inspecteur Chen ! J'avais tellement aimé les autres ! Et dans ce roman... l'ennui ! Oui, oui, je me suis ennuyée. J'en suis toute déconcertée ! Une impression de lenteur, de répétition. Un piétinement de l'enquête et des choix de Chen, une pesanteur dans la dénonciation de la corruption et de la censure... Peut-être un problème de traduction ? A moins que l'écriture ne reflète totalement la situation de Chen, coincé entre ses aspirations à la liberté et sa carrière ? En tout cas, je n'ai pas tellement aimé...
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