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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fraîchement diplômé de l'université de langues étrangères de Pékin, Chen Cao est affecté par l'Etat dans un commissariat de Shanghai. Amoureux de la langue anglaise et poète à ses heures, le jeune homme ne s'imaginait pas policier et d'ailleurs le commissariat n'a pas vraiment besoin d'un universitaire dans ses rangs. Sans expérience, sans réelles compétences, il est relégué dans la salle de lecture où on lui confie la traduction d'un manuel de procédures policières américain. Mais entre ses traductions et la lecture assidue de romans policiers, Chen s'intéresse à une affaire, celle d'un vieil homme assassiné à la sortie d'un restaurant. Pour faire la lumière sur ce crime, le policier novice s'introduit dans la cité de la poussière rouge. Là, les voisins lui racontent l'histoire du mort, une histoire qu'il connaît bien, celle d'un homme brisé par la révolution culturelle.

On avait quitté Chen en mauvaise posture, visé par un complot mené par les plus hautes sphères du Parti. Son avenir au sein de la police reste encore incertain pour le lecteur car Xiaolong Qiu nous propose ici une préquelle à sa série de polars. On retrouve Chen Cao à différentes époques de sa vie, de l'enfant ostracisé car fils d'un ''monstre noir'' au jeune diplômé devenu policier malgré lui. Sous forme de nouvelles, l'auteur dessine les grands traits de son personnage fétiche, son enfance marquée par la révolution culturelle, sa rencontre avec Ling, fille d'un haut dignitaire, ses escapades gourmandes dans Shanghai, son intérêt croissant pour une profession qu'il n'a pas choisi. On en apprend plus sur l'inspecteur et, à travers lui, sur Qiu lui-même qui en préambule et en conclusion, se raconte et dévoile tout ce qu'il a mis de lui dans Chen. Des parcours identiques, une famille jugée ennemie du régime, le même amour de la poésie, un goût prononcé pour la cuisine chinoise. Mais quand Chen reste en Chine et parvient à se faire une place dans la société, Qiu s'installe aux Etats-Unis (suite aux évènements de Tiananmen) et laisse derrière lui son ami Fu, le ''chinois d'outre-mer'' de ses romans.
Mélange de fiction et d'autobiographie, ces nouvelles au ton doux-amer, dénoncent, comme à chaque fois, les dérives de Mao, la brutalité de la révolution culturelle, les décisions arbitraires d'un Parti omnipotent.
Une intéressante incursion dans le passé, à réserver peut-être aux fans de l'inspecteur Chen.
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Cela fait maintenant quelques années que je suis les enquêtes du poète et inspecteur Chen Cao.
Nous voici donc au dixième épisode de la série. Cet épisode est un peu atypique. Plus court que les précédents tomes, il nous permet de découvrir les débuts de Chen en tant qu'enquêteur.
Une plongée dans l'histoire de la Chine avec la révolution culturelle qui sévissait. Qiu Xiaolong fait beaucoup de liens avec sa propre histoire et cela nous permet de découvrir tout ce qu'il a pu mettre de personnel dans sa série. Il y a de fortes similitudes dans la jeunesse de l'auteur et celle de Chen Cao.
Les enquêtes évoquées dans ce livre sont courtes, sans grand suspens, mais la plongée dans la ville de Shanghai est toujours aussi pittoresque. Et je ne parle même pas des escapades gastronomiques.

Un épisode qui ne me marquera pas plus que cela, mais clairement le plus personnel de l'auteur.


Challenge Mauvais Genres 2023
Challenge ABC 2023/2024
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Sincèrement, je ne sors pas de cette lecture emballée plus que ça... J'avais bien aimé le premier opus de cette série et je me réjouissais à lire la première enquête de l'inspecteur Chen. Mais bon, au final, l'enquête n'est pas si présente, et c'est surtout l'occasion pour l'auteur de nous parler de la Chine, de ses coutumes, de cette corruption, de l'enfance dans en pleine révolution culturelle... C'est aussi encore l'occasion pour parler de poésie et de l'amour de l'inspecteur pour la littérature anglaise. Heureusement que le bouquin est plutôt petit, parce que c'est lent, sans grands rebondissements... La forme est tout de même intéressantes, avec ces nouvelles entrecoupées qui donnent un fil conducteur et qui donne l'impression de vraiment lire un roman. Bref, une lecture mi-figue, mi-raisin !
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On a connu Hercule Poirot, détective Belge et anglophile, Jean-Baptiste Adamsberg, inspecteur parisien pelleteux de nuages, Harry Bosh, flic désabusé dans la cité des Anges, Luther l'inspecteur insomniaque des bords de la Tamise et tant d'autres, il faut compter depuis quelques années avec l'inspecteur poète Chen Cao de Shangaï.

Depuis « Mort d'une héroïne rouge » en 2001, il est le héros récurrent de plusieurs enquêtes dans une société chinoise moderne gangrénée par l'argent.

Dans son dernier ouvrage, Qui Xiaolong à la très bonne idée de nous raconter la première enquête de Chen, un préquel comme l'a fait Arnaldur Indridason pour son inspecteur Erlandur.

Chen Cao n'est qu'un jeune intellectuel qui fait ses premiers pas dans un commissariat de quartier. La Cité de la Poussière Rouge devient un décor formidable pour raconter la Chine qui s'éveille. L'intrigue policière n'est plus qu'un prétexte, Chen, plus poète que flic va replonger dans l'histoire de son pays, une histoire qui va raisonner douloureusement avec la propre histoire de ses parents.

Qiu Xiaolong et sa famille ont vécu de plein fouet la révolution culturelle, son père, petit industriel, dut faire son autocritique et recommencer sa vie au bas de l'échelle sociale. Il nous raconte la peur, les privations, la crainte de l'autre et la corruption qui gangrénait le système. Il nous questionne aussi : comment en Europe à cette époque avons-nous pu être Maoïste ? Un livre nécessaire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce dixième tome des enquêtes de l'inspecteur Chen Cao est original a plus d'un titre.

Tout d'abord, le roman commence par un préambule où Qiu Xiaolong nous raconte son enfance pendant la Révolution Culturelle de Mao Zedong. On découvre ce qu'étaient les "critiques révolutionnaires de masse des ennemis de classe". Cela fait assez froid dans le dos et m'a rappelé les "deux minutes de la haine" de 1984. Sauf que, contrairement au roman de Georges Orwell, les manifestations de Mao ont réellement eu lieu.

Ce préambule, en plus d'être intéressant en lui-même, donne des informations importantes pour la compréhension de l'histoire. Comme pour tous les tomes de la série, le contexte politique de l'époque revêt une importance capitale.

Le roman est divisé en trois parties : la première raconte l'enfance de Chen Cao, la seconde, son entrée dans la police et sa première enquête, et la dernière, un peu particulière, est composée pour moitié de petites histoires concernant Chen et dans l'autre moitié l'auteur nous raconte de nouveau sa vie, la reprenant là où il l'avait laissée à la fin du préambule, jusqu'au moment où il devient écrivain.

Qiu Xiaolong nous raconte son amitié d'enfance avec un certain Lu, dit "Lu, le chinois d'outre-mer". Si ce nom vous rappelle quelque chose, c'est normal. Lu est un personnage récurrent des enquêtes de l'inspecteur Chen, et cet ami d'enfance lui a servi de modèle.

En fait, l'enquête proprement dite est assez secondaire. le roman met beaucoup plus l'accent sur Chen Cao lui-même. C'est sans doute le roman le plus personnel de Qiu Xiaolong. Pas seulement parce qu'il nous confie ses souvenirs d'enfance, mais parce qu'on y découvre à quel point l'auteur et son personnage sont proches.

Un beau roman mais également un peu décevant à cause de son intrigue policière, en retrait À découvrir uniquement si vous appréciez l'auteur et l'inspecteur Chen et que vous désirez en savoir plus sur l'un et l'autre.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Le dixième livre de Qiu Xiaolong mettant en scène l'inspecteur Chen Cao est un jalon original dans l'oeuvre de l'auteur chinois réfugié aux États-Unis.
Composé de nouvelles entremêlées qui donnent l'impression d'un seul long texte coupé par quelques césures temporelles et encadrées par deux textes autobiographiques, Il était une fois l'inspecteur Chen est moins une façon pour Qiu Xiaolong de conter l'inspecteur Chen que de se raconter lui-même.
Car, de fait, du texte qui ouvre le recueil après le préambule de Qiu Xialong en passant par ceux qui mettent en avant la figure du chinois d'Outre-mer ou l'amour de Chen pour la cuisine, l'auteur parle beaucoup de lui. Ce regard jeté en arrière par Qiu Xiaolong, sur ce qu'il est devenu, sur ce qu'il aurait pu devenir, confère à Il était une fois l'inspecteur Chen une dimension réellement émouvante au recueil.
On pense bien entendu à ce préambule dans lequel Qiu Xiaolong raconte comment, adolescent, il a dû rédiger une autocritique pour son père hospitalisé, et auquel le premier texte sur la jeunesse de Chen Cao vient faire écho. On pense aussi à la conclusion du recueil qui revient autant sur la manière dont Qiu Xialong a vécu la Révolution culturelle que sur la façon dont il utilise sa vie et celles de ceux qui ont comptés pour lui, en les déformant dans son oeuvre, dans une démarche de reconstruction romanesque qui sert autant à donner de la chair aux romans qu'à offrir à certains un destin meilleur que celui qu'ils ont pu connaître.
De tout cela, il ressort un portrait populaire de Shanghai, une peinture acerbe de la Chine de Deng Xiaoping et quelques éclairages sur le parcours de Chen Cao, et, en définitive, peu d'enquêtes, ce qui n'empêche pas la lecture de ce Il était une fois l'inspecteur Chen d'être on ne peut plus agréable. Avec une mention spéciale pour le cruel et retors texte intitulé « La puissante flotte ennemie ».

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Avec Il était une fois l'inspecteur Chen je découvre la plume de Qiu XIALONG. En lisant les autres critiques, je découvre aussi que ce n'est peut-être pas avec ce livre que j'aurais dû commencer, mais ce n'est pas bien grave.

J'ai bien aimé l'histoire de cette première enquête de Chen, on comprend que l'auteur y a mis beaucoup de vécu personnel. On découvre aussi comment était la situation en Chine à l'époque de Mao. Je trouve que le style est beau et un peu retenu, néanmoins, le suspense n'était pas trop au rendez-vous pour moi et la partie autobiographique un peu trop longue . Je vais certainement lire d'autres livres de l'inspecteur Chen, parce que je trouve qu'il a l'air sympathique.

Challenge Multi-défis
Challenge ABC
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Je ne connaissais pas l'inspecteur Chen, le personnage de Xiaolong Qiu et ce roman, que j'ai pu lire grâce à la Masse Critique et les Editions Points, n'était sans doute pas le bon pour le découvrir. Le roman policier (et les textes annexes) sert manifestement plutôt de prétexte à l'auteur pour exprimer ses "traumatismes" personnels. Cette réserve dépassée, la lecture se révèle intéressante, un peu mince cependant dans les deux registres: policier et témoignage. Il reste que le personnage principal est attachant, ce qui donne envie d'aller voir les romans de son vrai terrain d'action.
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Un peu déçu car il ne s'agit pas d'un roman mais plutôt de quelques nouvelles qui présentent l' Inspecteur Chen avant qu'il ne mène ses enquêtes . Après avoir beaucoup aimé "Mort d'une héroïne rouge " , je m'en vais lire les autres romans de cette série .
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Xiaolong Qiu a écrit divers romans policiers "classiques" dont le héros est l'inspecteur Chen. Bien entendu, je n'ai lu aucun d'entre eux. Je suis tombé par hasard sur ce livre, apparemment atypique dans la série, mettant en scène Chen comme policier débutant. La bureaucratie chinoise affecte ce diplômé universitaire en littérature anglaise dans… un commissariat de police à Shanghai. Ses compétences particulières ne sont pas utilisées. Mais il s'intéresse à une sordide affaire, qui vient de sortir: le meurtre mystérieux d'un vieillard gastronome. Chen mène discrètement sa petite enquête, notamment dans le quartier où avait vécu la victime. Il finira par découvrir le coupable.
Il n'y a absolument rien de sensationnel dans cette élucidation. Mais ce qui me semble assez intéressant, c'est la description du mode de vie et des relations des Chinois: ça me parait très réaliste. Surtout, l'auteur insiste sur les ravages de la Révolution Culturelle en Chine. Elle a bouleversé la vie de millions de personnes à partir de 1966. L'auteur, Xiaolong Qiu, a lui-même été impacté par ce gigantesque mouvement. Il évoque d'ailleurs son vécu personnel dans l'étonnante dernière partie du livre.
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