Je pense que c'est le genre de roman à prendre le risque de laisser ses lecteurs mitigés de par son côté très inattendu. C'est amusant, parce que c'est vraiment l'effet qu'avait eu sur moi «
Quitter les monts d'automne » de la même autrice : une idée de base incroyable mais trop de choses qui m'avaient égarée, et j'en étais restée sur une idée moyenne. Ici, le ressenti est différent, pour moi, bien plus positif.
Le roman est un peu divisé en deux parties, une première où l'on suit les deux protagonistes chacun de leur côté, en se doutant qu'ils vont finir par se rencontrer, mais sans savoir comment, ni ce qu'il va en découler. le synopsis est légèrement trompeur, laisserait présager davantage d'action, de tension. Or le tournant pris au milieu du roman, celui qui apporte les réponses, n'est pas tel qu'on l'imagine.
Et moi, ça m'a beaucoup surprise, et dans le bon sens du terme. Les thèmes m'avaient séduite au point que j'achète ce roman, tout en me méfiant de ce côté catastrophe naturelle (que je déteste), j'ai donc été ravie de la véritable intrigue.
On frôle le roman psychologique, avec deux personnages très bien travaillés, portant des passés lourds, cherchant à se reconstruire avec tous les obstacles qui se trouvent sur leur chemin intérieur. Loin d'un roman d'action, on est dans l'introspection.
Mêlé à cela, un fond, en effet, de questionnement écologique, avec un saut dans un futur où le climat déréglé pousse l'humain à s'adapter. Les deux thèmes, finalement, se font écho et s'accompagnent tout au long de l'histoire. C'est subtil et doux malgré les questions difficiles ; c'est tout ce que j'aime.
Alors je ne peux que vous le recommander, mais en sachant où vous mettez les pieds. S'attendre à de l'action ou un roman apocalyptique ne peut que vous induire en erreur, parce qu'on est bien loin du compte avec ce récit intimiste et à la plume voyageuse.