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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A la fin, bien évidemment, j'ai vu que c'était un tome 3 mais cela n'a pas gêné ma lecture. Santiago le flic dans Santiago la ville, aussi sombre l'un que l'autre mais l'une était là avant l'autre et le sera toujours !

Santiago Quiñones est noyé par ses démons, il s'enfonce de plus en plus dans la drogue et dans la méfiance de ses collègues. Avec lui nous côtoyons la misère, la crasse, les trafics et la violence des bas-fonds de Santiago, le racisme aussi qui pousse certains à faire du nettoyage par le vide !

D'une certaine façon c'est très violent mais d'une autre tout est décrit à travers la brume de la cocaïne ou de l'alcool pour certains. Quand il s'agit d'une traduction il est toujours difficile de faire la part de l'écriture de l'auteur et l'interprétation du traducteur.

J'ai nettement eu l'impression de m'enfoncer dans un brouillard noirâtre, de plus en plus dense et puant en suivant Santiago presque résigné se précipitant vers l'inéluctable !

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Je retrouve Santiago, non sans un certain plaisir, après un long moment loin de lui ; sa seconde aventure m'a échappé !
Pas très en forme Santiago ! Sa compagne le quitte, il n'est pas vraiment bien vu par ses collègues flics, pour couronner le tout il a un peu accélérer son beau-père à passer à trépas.
La ville de Santiago regorge de trafiquant, les problèmes sociaux liés à la mondialisation et l'immigration sont à l'origine de nouvelles violences, de rejet.
Santiago n'est pas ce qu'on appelle un flic intègre, toujours borderline, la coke à portée de main, la conscience malmenée par son geste.

Santiago commet sans doute la faute de trop en mettant dans sa poche un gros paquet de poudre blanche. Un geste qui ne va pas tarder à lui revenir en boomerang

Ce roman est plus lent à s'installer que le premier. Il s'inscrit également bien au-delà de la propre personne de Santiago.

Ici point de rédemption, point de lumière possible ; c'est noir de chez noir !
Il me reste à trouver un peu de temps pour Tant de chiens que je n'ai pas encore lu…

Merci aux éditions Asphalte et la masse critique Babélio pour l'envoi de ce livre.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Boris Quercia est l'auteur d'une trilogie avec l'enquêteur Santiago Quiñones. le premier tome Les rues de Santiago (2010) est un excellent polar ultra noir et réaliste au sein de la grande ville qui est Santiago du Chili. le deuxième opus Tant de chiens (2015) a obtenu le Grand Prix de Littérature policière Étrangère 2016 en France et le Grand Prix du Festival de Beaune de la même année.

Le troisième tome est La légende de Santiago paru en 2018 en France et qui paraîtra seulement en 2019 au Chili. Ils est excellent dès la première page, trépidant et ultra noir. Cela faisait longtemps que je ne lisais pas un polar aussi irrémédiablement noir.

Dans ce polar, écrit comme un scénario nous assistons à la dégringolade du flic Santiago Quiñones avec une vision tragique du monde globalisé. le centre-ville de Santiago du Chili est colonisé par des hordes d'étrangers nécessiteux qui vivotent sans papiers et appartiennent assez souvent à des mafias et pratiquent la délinquance. La corruption gronde partout y compris au sein de la police (devrais-je dire surtout?).

Santiago Quiñones est en plein burn-out, il est à côté de la plaque dans tout ce qu'il touche : avec le cas de sa mère, avec ses collègues, avec la dépendance à la coke, avec sa compagne Marina l'infirmière. Chaque pas, chaque situation vécue, l'enfoncent un peu plus dans le néant alors qu'il est devenu une légende seulement pour les autres.

Un très bon polar à lire même s'il laisse KO et un mot pour la traductrice Isabel Siklodi qui a su rendre le texte tellement en adéquation avec l'histoire.
Merci à Babelio et aux Éditions Asphalte pour cette bonne lecture.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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"La légende de Santiago" de Boris Quercia chez Asphalte

Je ne vais pas être très objectif car Quercia fait partie des auteurs que j'affectionne tout particulièrement, j'ai donc commencé en me disant que j'allais passer un bon moment.
Avec ce 3eme opus de sa trilogie Santiago, l'auteur réalise une de fois de plus une putain de sacré bon Roman noir foncé, en mode Chili qui pique, après et pendant lecture.

Son flic est toujours autant borderline, déprimé et amoureux, mais à sa manière.
La poudre c'est pas aux yeux qu'il l'a balance mais dans le pif, bref il est sur une pente descendante et on glisse avec lui mais on adore ça.
Entre les errances de notre héros, il y a des scènes d'actions bien rythmés.
L'enquête, qui sert plus de fil rouge au fond, nous tient quand même bien en haleine, et nous retranscris bien les problèmes de la société Chilienne.

Encore un coup gagnant pour Quercia qui avec Santiago Quinoes nous a crée un personnage qui fera date dans le noir.

Des auteurs comme celui-là on en redemande alors merci à l'éditeur Asphalte de nous permettre de lire des talents sud-américains de cette trempe.
Et merci a Babelio et masse critique
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Le point d'orgue de la trajectoire de balle lente, désabusée et pourtant curieusement fringante, du policier chilien Santiago Quiñones.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/11/17/note-de-lecture-la-legende-de-santiago-boris-quercia/

Troisième et a priori dernier épisode des aventures de l'inspecteur Santiago Quiñones dans les méandres noirs du Chili contemporain, après « Les rues de Santiago » (2010) et « Tant de chiens » (2015), le « La légende de Santiago » de Boris Quercia, écrit en 2018, publié en espagnol en 2019 et traduit dès 2018, toujours chez Asphalte, par Isabel Siklodi, porte avec brio à son paroxysme la course désabusée de ce policier peut-être pas tout à fait comme les autres.

Hanté désormais par un drame familial paradoxal dont il ne s'attendait certainement pas à ressentir autant de culpabilité (drame en étrange cascade qui occupe les premières pages du roman), Santiago (dont le prénom à nouveau, avec sa résonance capitale au Chili, jusque dans le titre ici, porte son poids de symboles et de quiproquos possibles) se débat entre une rupture amoureuse qui semble cette fois vouloir prendre des allures définitives, une série de crimes racistes et xénophobes particulièrement spectaculaires qui met la ville en émoi (et plus encore le gouvernement) et un règlement de comptes entre gros dealers (à moins qu'il ne s'agisse de tout autre chose), auquel le policier aisément accro à la coke se retrouve mêlé de beaucoup trop près pour son confort personnel, par le jeu de son nez parfois avide et de ses mains parfois poisseuses. de proche en proche, le fil d'équilibriste sur lequel Santiago avançait malgré tout, mauvaise réputation en bandoulière, depuis plusieurs années, semble de plus en plus tremblant sous ses pas.

Poussant beaucoup plus loin la fatigue existentielle et morale que l'emblématique Pepe Carvalho de Manuel Vazquez Montalban (conçu, lui, avant le temps de la mondialisation heureuse pour les nantis et les criminels de tous pays), le personnage de dur à cuire ultime créé par Boris Quercia porte en lui, plus encore que ceux modelés dans un état d'esprit souvent comparable, par le Brésilien Edyr AugustoBelém », 1998) ou par l'Argentin Leonardo OyolaGolgotha », 2008), le télescopage fatal entre le politique et l'intime, à l'heure où le XXIe siècle semble plus que jamais trahir les espoirs un temps placés en lui par celles et ceux qui entrevoyaient un retour au bon sens collectif par delà les avidités individuelles trop rarement rassasiées. Avec cette qualité cinématographique qui ne peut étonner de la part d'un auteur qui est aussi acteur et réalisateur consacré, sans jamais se laisser aller à la parodie ou au pastiche (les blessures physiques et morales qui accompagnent ici encore le personnage ont une résonance autrement dramatique et profonde que celles du John McClane de la série « Die Hard »), « La légende de Santiago » conclut en beauté forcément tragique l'un des cycles noirs les plus curieusement attachants de ces dernières années.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Un livre très noir et superbement écrit !

On y suit un flic corrompu et bout du rouleau qui vient d'assassiner son beau-père malade, pour soulager sa mère d'avoir à veiller un malade chronique. Dès lors, on découvre à chaque page un nouveau vice à ce flic. Il dérobe de la cocaïne sur une scène de crime et cela va être une fuite en avant... On sent bien que cette histoire ne va pas se terminer dans la joie, pourtant l'écriture distanciée donne un certain humour à la situation désespérée du héros. Et puis ça fait toujours plaisir de se glisser dans la peau de quelqu'un qui fait et dit des choses qu'on oserait jamais dire ou faire !
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