Ma cervelle est en débit limité, je préfère ne pas la forcer à reprendre sa vitesse de croisière.
Me plonger dans un roman, c’est mon échappatoire.
« Je vais abandonner la romance et me mettre au thriller. Parce que je viens de lire une histoire entière avec la tronche de Wolinski en guise de personnage principal. Et ça, c’est inadmissible. »
"- Je crois que je suis malade. Une angine cérébrale fulgurante, il ne me reste sans doute qu'une heure à vivre, deux tout au plus. Laisse-moi, je vais te ralentir.
- Je suis heureux de passer ce dernier instant avec toi ! Va te fringuer, Carrie. Tu as dit oui, c'est trop tard pour reculer.
Elle toussote encore, non sans glisser un "connard" entre deux quintes.
- T'as pas mieux à me dire en cette belle journée ? je lance tandis qu'elle repart dans la salle de bains. Genre un truc qui rime avec "anniversaire".
- Brûle en enfer ?
Elle claque la porte. Il n'y a pas à dire, c'est un vrai rayon de soleil cette fille !"
- On va lister tes qualités et tes défauts. Tu as déjà un profil de base plutôt positif. Sportif, belle gueule.. - Tu me trouves canon ? Je l' interromps.
- Point négatif : imbu de sa personne avec une tendance notoire à l'exagération.
On ne fait qu'un, et à cet instant précis, je suis çertain d'une chose : je ferai tout mon possible pour être son meilleur petit ami.
Je fais un crochet par ma chambre pour déposer mon sac et récupère l'un des livres que j'ai achetés samedi matin à la librairie du centre commercial. La vendeuse m'a regardé hyper bizarrement quand je lui ai tendu mes achats. Le mec à moitié à poil figurant sur la couverture en haut de la pile n'était sûrement pas étranger à ça. Il faudra que je demande à Carrie ce qui les excite autant dans un torse huilé et gonflé comme une paupiette cuite à point. Pour moi, le mystère reste entier.
Il m'envoie un baiser, je fais semblant de vomir.
Page 59.
C’est ma meuf, peu importe le temps qu’il me faudra pour devenir son mec.
(p.383)
Je suis tenté de parler encore, rien que pour officialiser ce qui se passe entre nous. Mais la fatigue l'emporte, et je m'endors, le nez enfoui dans ses cheveux, la main couvrant son vente, et le cœur en équilibre entre elle et moi.