Les bonnes fées ne se sont pas penchées sur le berceau de Jimbal : elle est née boiteuse, sa mère est morte, la laissant seule avec ses jeunes frère et soeur et, surtout, un père charmant mais muni de « deux mains gauches ». Certes, il est bien conscient de devoir subvenir aux besoins de ses enfants, mais il a depuis longtemps découragé les éventuels employeurs ; même la mendicité ne lui réussit pas ! Il reste une seule solution pour survivre : marier Jimbal. Mais, en plus de sa boiterie, la pauvre est affligée d'un caractère bien trop trempé pour accepter n'importe quel prétendant. Aussi, quand le calife offre cent pièces d'or à qui rendra leur gaité aux Iles Tristes, se précipite-t-elle au palais pour se déclarer candidate à l'expédition. C'est alors que nous basculons d'une atmosphère de conte oriental à celle d'un roman d'aventures, où Jimbal découvre l'amour, la rouerie, la soumission, les compromis … Car, si les îles sont tristes, ce n'est pas à cause d'un prétendu monstre marin, mais en raison de l'oppression dont elles souffrent. En effet, le calife maintient secrètement leurs habitants dans la servitude et en a fait les fournisseurs des marchés de la ville. Marchés où les denrées, censées arriver de pays lointains, sont vendues à prix d'or, condamnant les habitants aux limites de la pauvreté et enrichissant toujours plus le calife.
Ce roman plaît par ses couleurs orientales, son côté aventure et robinsonnade, son héroïne attachante et la gentille histoire d'amour. Mais, derrière cette jolie histoire, on peut lire un texte beaucoup plus lourd de sens : les îliens, condamnés à travailler pour nourrir la ville et enrichir le calife, ne seront jamais libérés de leur servitude. le courage de Jimbal et de quelques autres servira à ouvrir les yeux de la population mais cela ne suffira pas à changer les choses. Cet « arrangement » convient à tous, puisque le calife s'enrichit et que la ville est ravitaillée. Alors, pourquoi changer les choses, juste pour une poignée de travailleurs ?
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Il est rare que je lise un livre qui me laisse sans voix. Ben là, je suis encore sous le choc!
Découvert par hasard en flânant dans les rayons, la 4ème de couverture paraissait déjà bien attrayante. Premières pages incroyables et le plongeon total dans l'histoire. J'en reste sans voix! C'est bien écrit, c'est beau, c'est incroyablement sincère et prenant...
Wouhou, c'est une perle, un bijou, un rayon de soleil dans cet hiver taciturne, un vrai arc-en-ciel irisant de mille lumières la vie. Un vrai moment de lecture comme j'aimerais en avoir plus souvent!
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Je le lis actuellement à mes garçons de 8 et 9 ans! Nous sommes tous les 3 suspendus! C'est remarquablement écrit! Et l'histoire est très attachante! Une belle leçon de vie à partager avec ses enfants!
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Pauvres de vous! N'avez -vous donc rien de mieux à faire que de vous occuper de ma démarche ? Mon défaut, c'est d'avoir une jambe plus courte que l'autre. Ce n'est pas si grave! Mais le vôtre, c'est d'avoir l'esprit étroit! N'est-ce pas mille fois plus handicapant?
Si tu crois que les larmes donnent de l'éclat à ta douleur, alors pleur! Pour ma part, je ne crois pas que les larmes apportent le bonheur.
Les vrais amis sont aussi rares que les corbeaux blancs
Tout ira bien. Aie confiance. C'est la confiance qui fait éclore les fleurs.
Tu as le don d'ensoleiller les gouttes de pluie par tes paroles.