Boss, tome 3 : Patrons d'amour

J’aimais avoir le dessus sur elle.
J’obtenais d’elle ce que je voulais, quand je le voulais.
Mais elle continuait à hésiter, à manifester des doutes sans aucun motif. Je ne m’étais pas attendu à mieux, mais j’étais tout de même déçu. Elle m’avait dit qu’elle ne dormait jamais avec personne, pour une raison obscure. Mais j’aurais voulu qu’elle se sente autrement avec moi.
Je n’aurais pas su dire pourquoi.
Toutes les femmes que j’avais connues m’avaient désiré parce que j’étais riche, célèbre et que je possédais de belles voitures. Elles voulaient me baiser pour ensuite s’en vanter auprès de leurs amis. Elles voulaient sortir en public pour s’assurer que leur photo soit prise par un paparazzi et faire la une d’un magazine. Elles ne voulaient jamais me voir partir, et lorsqu’elles s’endormaient à mes côtés, elles n’avaient aucune intention de rentrer chez elles.

Je t’ai apprécié dès le moment où j’ai fait ta connaissance, parce que tu n’étais pas un crétin, comme les autres. Je me suis toujours sentie comme ton égale, respectée et appréciée au même titre que tes collègues. Tu n’as jamais passé mes décisions au crible sous prétexte que je portais une jupe au lieu d’un pantalon. Le monde a besoin de plus d’hommes comme toi. Il est primordial que les femmes soient aussi respectées que leurs homologues masculins, et pour ce faire, les hommes doivent nous traiter comme des égaux. T

Tout ce que j’avais accompli au cours de ma vie contribuait à mon sentiment de puissance. J’étais un enfant prodige, capable de me hisser au sommet en deux fois moins de temps qu’il n’en aurait fallu à un autre. Je n’acceptais pas qu’on me refuse quoi que ce soit, et ce pouvoir me montait parfois à la tête. Pourtant, je ne m’étais jamais senti aussi puissant qu’en ce moment-là : Tatum Titan était à genoux. Tous les muscles de mon corps se tendirent dans l’attente de sa reddition, de sa soumission verbale.

J’étais complètement désarmée, démunie et soumise. C’était contre ma nature. Je n’avais pas pour habitude de supporter les caprices des autres. Pourquoi au juste aurais-je accepté de me laisser mener par le bout du nez par un homme ? Mais quand Ammo prenait les choses en main, c’était une partie de plaisir. J’adorais donner forme à ses fantasmes, exactement comme il l’avait fait pour moi.

Il n’y avait aucun signe de frustration dans son regard, seulement de l’excitation. Son expression était subtile, mais à force, je savais la reconnaître. Elle acceptait mes ordres sans rechigner et me laissait la conquérir. Elle n’était à aucun moment dépossédée de sa force intérieure. Elle pressa son visage sur mon sexe et ses lèvres tendres et humides y déposèrent un baiser.